Bienvenue sur notre espace "infos"
L’étude de l’histoire de la médecine chinoise est une étape indispensable de la formation d’un praticien. On peut facilement comprendre qu’un mathématicien, un chimiste ou un médecin occidental s’intéresse à l’histoire de leur science respective mais l’absence d’érudition dans ce domaine ne constitue pas en elle-même une cause d’incapacité. Le cas de la médecine chinoise est radicalement différent : la connaissance historique constitue un des fondements de la compétence pratique du médecin. Ceci découle du fait que la médecine chinoise est principalement définie par ses textes fondateurs, auxquels tous les praticiens et chercheurs se réfèrent encore aujourd’hui, et par un très grand nombre d’ouvrages classiques rédigés au cours de deux millénaires qui confèrent à cette discipline une structure théorique très élaborée de « médecine savante ». Lire la suite
L’enseignement de la médecine chinoise en Chine a pris des formes très diverses tout au long de l’histoire13. Jusqu’au début du XXe siècle, le principal mode de formation reposait sur une transmission de maître à disciple, le plus souvent dans un cadre familial, l’élève étant formé par son père, son oncle ou une personne auprès de laquelle il avait été introduit à travers un réseau informel. Si le contexte social de la Chine a bien changé, le mode de transmission actuel de la médecine chinoise repose encore, dans une certaine mesure, sur deux types de rapports bien distincts. Un professeur peut avoir des xuesheng 學生 [étudiants] et des tudi 徒弟 [disciples]. Les plus jeunes enseignants universitaires n’ont souvent que des étudiants tandis que les médecins exerçant en dehors d’une structure institutionnelle transmettent leur expérience à des disciples. Mais beaucoup de laozhongyi 老中醫 [vieux 14 médecins chinois] qui exercent à l’hôpital ou à l’université ont à la fois des disciples et des étudiants. Les modes d’apprentissage sont totalement différents. Un étudiant suit un programme collectif, passe des examens, obtient des diplômes, devient parfois lui-même enseignant. L’intrusion de l’enseignement dans sa vie personnelle et les exigences en matière de comportement se limitent au respect des règlements collectifs de l’université. Lire la suite
Le champ des applications de la médecine chinoise est extrêmement étendu : de la pharmacopée à l’acupuncture, de la diététique à la chirurgie oculaire, des massages à la gynécologie, de la médecine interne aux méthodes de réanimation... En fait, on rencontre pratiquement les mêmes spécialités qu’en médecine occidentale avec, cependant, un cloisonnement beaucoup moins contraignant et restrictif du fait de l’approche plus globale de la maladie et de ses causes. Par exemple, un dermatologue traitera, en même temps que le problème cutané pour lequel il est consulté, les troubles digestifs, psychiques ou tout autre forme de déséquilibre interne qu’il suppose être à l’origine de la maladie. Cela permet d’éviter la démultiplication des actes et des prescriptions, parfois peu compatibles, qu’on rencontre si fréquemment en médecine occidentale et le patient a le sentiment d’une prise en considération de la totalité de sa personne plutôt que d’un regard impersonnel sur sa pathologie.Lire la suite