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Vers 1877, Friedrich Nietzsche rompt avec son propre mythe : Richard Wagner le déçoit absolument. Celui dont il avait fait l’incarnation parfaite de l’artiste absolu, du Messie du tragique, celui-là se révèle être un être prétentieux, mégalomane, orgueilleux, un être vil et vénal, préoccupé de sa seule image, de sa seule gloire. L’artiste absolu est une impasse... parce qu’humain... trop humain.Lire la suite
La Modernité, dans ses langages habituels, en est venue à confondre le tragique et le dramatique. Pourtant, ces mots sont essentiellement différents. Le drame, le dramatique, la dramaturgie pointent tous vers le théâtre et le théâtral. Est dramatique ce qui est joué, sur-joué, forcé, ce qui est simulé, aussi, ce qui est outrancier, caricatural, faux, ce qui est exagéré. En revanche, la tragédie et le tragique renvoient à la Grèce antique, à Eschyle et à Sophocle. La tragédie y est un genre théâtral, une dramaturgie, donc, un genre opposé à la comédie : c’est Racine ou Corneille face à Molière. Le thème central de toute tragédie dont l’Œdipe est le prototype, est la lutte inutile et stérile de l’homme contre son propre destin. Non que la Grèce antique fût fataliste, loin de là ; le rapport de l’homme à son destin est surtout le rapport entre le réel en l’homme et le rêvé en lui, entre ce que Freud appellera, bien plus tard, le « principe de réalité » et le « principe de plaisir ». La philosophie fera de ce dilemme un binaire conceptuel : la lutte, en l’homme, entre réalisme et idéalisme, entre réalité et fantasme, entre le monde et l’illusion, entre le fond et l’apparence.Lire la suite
Dieu me garde d’entreprendre ici la énième biographie de Friedrich Nietzsche. Il en est de si magnifiques, de si complètes, de si vraies, de si précises que plus rien n’y est à rajouter. En particulier, je renvoie mon lecteur au monumental travail de Curt Paul Janz : Nietzsche – Biographie (Gallimard, 1978).
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