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Les « crises » que nous traversons – et qui sont très loin d’être finies – ne sont que les turbulences superficielles d’un autre phénomène, bien plus profond. Il s’agit de l’émergence d’une nouvelle logique socio-économique qui, progressivement d’abord, plus violemment ensuite, prend le dessus de l’ancienne logique : celle de la Modernité qui avait subverti la Féodalité à la Renaissance et qui avait instauré l’ordre marchand en économie, l’ordre étatique en politique et l’ordre cartésien (analytique et mécaniciste) en philosophie.Lire la suite
Se tourner vers la littérature et la philosophie peut être une aide pour réfléchir à nos peurs. La littérature fantastique offre son cortège d’histoires qui donnent le frisson, elle fait trembler des pieds à la tête, donne des sueurs... En effet, la peur se vit plein corps, elle s’éprouve avec le corps. Elle serait une réaction à ce qui est incompréhensible, face à des repères devenus flous. Elle serait le résultat de ce qui dérange, parfois, pour notre bien. Apparitions étranges et phénomènes anormaux, fruits d’une imagination qui nous joue des tours, pourrait dire Pascal. De Gautier à Maupassant ou Nodier, que de récits où la raison perd la tête, où le corps manifeste la montée et la progression de ce sentiment, de ce malaise :Lire la suite
Et si l’on posait un regard optimiste pour dire que la peur est une vraie vitamine qui incite à évoluer, à se transformer, à se libérer, à grandir ? Montaigne disait d’elle que « tantôt elle nous donne des ailes [...], tantôt elle nous cloue aux pieds »... Il faudrait donc accepter de prendre rendez-vous avec elle, d’en faire une vraie alliée pour transformer sa vie en dialoguant avec elle... Ce même regard bienveillant invite à penser que craindre l’inconnu doit être un moteur puissant qui nous propulse vers de nouveaux chemins à explorer. Nietzsche disait dans Le Gai savoir : « Ne serait-ce pas l’instinct de la crainte qui nous pousse à connaître ? » De cette peur non maladive à la phobie, il y a toutefois un monde, un gouffre, comme nous le verrons. Il faudra comprendre qu’une crainte excessive peut être le masque d’un autre problème enfoui, d’une émotion que nous n’avons pas su accueillir, et qu’elle pointe avec entêtement.Lire la suite