Malbouffe : un député met les pieds dans le plat


« L’alimentation industrielle est peut-être « sûre », mais elle n’est pas pour autant saine. Voici pourquoi, et ce qui doit changer. »

 Un député tire le signal d’alarme


« L’alimentation industrielle est peut-être « sûre », mais elle n’est pas pour autant saine. Voici pourquoi, et ce qui doit changer. »

 Un député tire le signal d’alarme
Dans ce document, le député Loïc Prud’homme qui a présidé la commission d’enquête parlementaire sur l’alimentation industrielle, dénonce les méthodes et les dérives de l’industrie agro-alimentaire, responsable d’une épidémie d’obésité et de diabète – et l’inaction coupable des pouvoirs publics.

Son livre dresse le constat accablant d’une situation industrielle, sanitaire et environnementale hors de contrôle et propose des mesures individuelles et collectives pour renouer avec une alimentation saine.
Les aliments industriels ultra-transformés, première cause de mortalité précoce

Aliments ultra-transformés, bourrés de sel, sucre, mauvaises graisses, additifs, résidus de pesticides: voilà ce qu’industriels et distributeurs poussent impunément dans nos assiettes. Or cette malbouffe est la première responsable des maladies chroniques, en particulier au sein des classes sociales moins aisées. Les études montrent que ces aliments industriels sont la première cause de mortalité précoce dans les grandes villes.  

Le règne de l’agro-industrie et de la grande distribution

Comment en est-on arrivé là ? Loïc Prud’homme explique comment le lien entre le champ et l’assiette s’est rompu, au détriment des paysans et des consommateurs et au profit de l’agro-industrie et de la grande distribution : production massifiée et standardisée, règne de l’hypermarché, inégalités sociales, baisse des dépenses alimentaires, publicités fallacieuses… voilà autant de facteurs qui ont conduit à la situation actuelle. 

Le renard dirige le poulailler
Pourquoi les pouvoirs publics tolèrent-ils une situation qui nuit gravement à la santé (et à l’environnement) ? Parce que, écrit Loïc Prud’homme, les industriels ont convaincu les pouvoirs publics qu’ils étaient capables d’autorégulation, ce qui est faux, comme le montre l’exemple de l’engagement à diminuer le sel. En réalité, les industriels fixent seuls les règles du jeu, produisent seuls les données scientifiques sur les pesticides et les additifs et exercent des pressions sur les agences sanitaires et les élus. À ce sujet, le livre expose pour la première fois les méthodes des lobbies de l’agro-business pour endormir les parlementaires ou au contraire les déconsidérer.

Reprendre le contrôle de son assiette à titre individuel et collectif
Profondément convaincu que bien manger est devenu une urgence sanitaire, Loïc Prud’homme présente ici ses propositions pour renouer avec une alimentation saine « qui a une valeur nutritive, sociale et économique » : lutte contre la désinformation, limitation de la publicité à destination des enfants, choix du circuit court, engagement réel des collectivités, interdiction de la chimie comestible, retour à une agriculture paysanne, autonomie alimentaire, etc.

 
Chiffres clés
Les aliments ultra-transformés représentent 80% de l’offre actuelle en supermarché, y compris dans les rayons diététiques, bio ou végétariens. Ils sont la 1ère cause de mortalité précoce dans les grandes villes.

1 Français sur 2 est en surpoids ou obèse (1 sur 3 il y a 20 ans). Près de 20% des enfants français sont obèses ou en surpoids.

La prévalence du diabète a été multipliée par près de 2 en 20 ans.

En mangeant des céréales au petit-déjeuner, les enfants avalent 50% du quota de sucre quotidien recommandé.

1 additif sur 3 autorisé dans l’Union Européenne contient une molécule à éviter.

Plus de 71% de fruits et 43% des légumes non bios consommés en France contiennent des résidus de pesticides.

Les Français font 80% de leurs achats dans la grande distribution.

Le taux de suicide chez les agriculteurs est 20 à 30% plus élevé que celui du reste de la population.

Le budget des ménages consacré à l’alimentation a baissé depuis un demi siècle, passant de 35% à 19% des dépenses.

Le temps de préparation des repas a diminué de 15 minutes par jour entre 1986 et 2010.

Pas moins de 30% des 10 grammes de sel que nous consommons chaque jour proviennent de notre consommation de pain (équivalent d’une demi-baguette). Quand l’OMS préconise de s’en tenir à 5 grammes journaliers.
 
A propos de l'auteur
Loïc Prud’homme est député La France Insoumise de la 3e circonscription de la Gironde. Il a dirigé la commission parlementaire sur l’alimentation industrielle (dont le rapport a été rendu le 27 septembre 2018).

 

Malbouffe, un député met les pieds dans le plat

Loïc Prud'homme
Parution le 12 septembre 2019
160 pages – Format 13 x 19 – 12 €
ISBN 978-2-36549-365-9