Les principaux remèdes pour se soigner au naturel
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Aujourd’hui, de plus en plus de Français se tournent vers les alternatives naturelles aux médicaments conventionnels. On redécouvre les bienfaits médicinaux de certains aliments comme l’ail, le citron, la cannelle, la pomme ou le chou, l’art de se soigner avec les plantes (la phytothérapie) ou encore les bons vieux « remèdes de grand-mère », basés sur des ingrédients simples et peu coûteux. Les thérapies alternatives, elles aussi, progressent sans cesse. Tour d’horizon des mille et une façons de se soigner sans avoir recours à la chimie...
LE TOP 10 DES ALIMENTS QUI VOUS VEULENT DU BIEN
Certains aliments possèdent des bienfaits santé avérés. En prévention, et même en traitement, ils peuvent faire des miracles. Mettez-les plus souvent au menu !
1. L’ail, le remède anti-microbes
Ses principales indications
• L’ail permet de traiter toutes sortes d’infections, qu’elles soient dues à un virus, une bactérie, un champignon ou un parasite. En clair, il est indiqué en cas de rhume, d’intoxication alimentaire ou bien encore de mycose. Il doit cette efficacité à la présence d’alliine, un composé soufré, combinée à celle d’autres substances actives comme la vitamine C, le magnésium ou l’iode.
• Il est bon pour la flore intestinale (voir p. 90) en raison de sa teneur en inulines, des fibres prébiotiques qui nourrissent les bonnes bactéries intestinales. À ce titre, il est indiqué pour résoudre de nombreux petits soucis de santé : mauvaise digestion, ballonnements, faiblesse des défenses immunitaires...
• Il protège le système cardiovasculaire en fluidifiant le sang, et en ayant une action vasodilatatrice sur les vaisseaux et les artères.
Comment profiter de ses bienfaits ?
• Essayez de consommer de l’ail chaque jour, sous forme crue (de préférence, pour préserver l’alliine qu’il contient) ou cuite.
• Le « sirop » d’ail est un remède très connu pour soulager la toux.
• L’ail peut aussi être utilisé en externe pour soigner une verrue ou même une otite (en insérant une gousse directement dans l’oreille).
L’ASTUCE EN +
Si vous avez du mal à digérer l’ail cru (ballonnements, flatulences...), passez-le au presse-ail. Privilégiez aussi l’ail jeune, plus digeste ! Vous pouvez aussi le faire cuire mais sachez que, dans ce cas, il perd une grande partie de ses propriétés bénéfiques.
2. L’artichaut, allié du foie et de la flore
Ses principales indications
• Il protège le foie en augmentant la production de la bile et en favorisant le renouvellement de cellules hépatiques saines. Il assure aussi un rôle de draineur, en stimulant l’élimination des déchets. C’est l’un des aliments « détox » les plus efficaces : à conseiller par exemple en cas de fatigue, de problèmes de peau et de migraines à répétition. Autant de signes qui montrent que le foie est fatigué !
• C’est un bon remède en cas de troubles digestifs, qu’il s’agisse de constipation (en raison de sa teneur en fibres) mais aussi de brûlures d’estomac ou encore de diarrhée. Il a en effet une action bénéfique sur la flore intestinale, en raison de sa richesse en fibres prébiotiques (qui nourrissent les bonnes bactéries, voir aussi p. 90). Voilà pourquoi il est également indiqué pour favoriser une bonne santé générale.
• Consommé régulièrement, il participe efficacement à la prévention de certains cancers car il est particulièrement riche en divers antioxydants.
• Il est également préconisé en cas de rétention d’eau, car il a des propriétés diurétiques, en raison de sa bonne teneur en potassium.
Comment profiter de ses bienfaits ?
• Cuit ou cru (pour les jeunes artichauts), c’est la meilleure façon
de profiter de ses fibres, minéraux, vitamines et antioxydants.
• On peut aussi le prendre sous forme d’infusion de feuilles séchées, riches en cynarine (l’un des principes actifs de l’artichaut), pour ses propriétés diurétiques et cholérétiques (qui stimule la production de bile par le foie). On trouve également
des gélules et comprimés de cynarine.
LES ASTUCES EN +
> Pour le digérer plus facilement, faites-le blanchir avant cuisson. Pour cela, il suffit de le plonger 1 minute dans un grand volume d’eau bouillante, de l’égoutter puis de le faire cuire dans une autre eau.
> Une fois qu’il est cuit, l’artichaut doit être consommé dans les 24 heures. Au-delà, il produit des moisissures toxiques.
3. Les choux, de vraies plantes médicinales
Leurs principales indications
• Riches en antioxydants, ils participent efficacement à la prévention contre le cancer. La consommation régulière de chou est associée à une diminution du risque global de cancer.
• Ils sont bons pour le transit, grâce à leur richesse en fibres. Ils favorisent la digestion, aident à réguler le métabolisme et favorisent le bon fonctionnement des intestins. Ils permettent également de soulager les ulcères à l’estomac (sous forme de jus).
• Ils contiennent aussi des composés antalgiques et anti-inflammatoires, à recommander en cas de douleurs articulaires ou musculaires, entorse, arthrose, rhumatismes, maux de dos, hémorroïdes... mais aussi pour traiter les inflammations de la sphère ORL (angine, bronchite, asthme...), les gerçures, les petites brûlures ou les irritations oculaires. Pour toutes ces indications, on utilise les choux en cataplasme (voir ci-après).
• En cataplasme toujours, ils possèdent aussi des propriétés décongestionnantes, utiles notamment pour faire mûrir un abcès ou un furoncle.
Comment profiter de leurs bienfaits ?
• Consommez les choux de préférence crus (quand c’est possible)
ou rapidement cuits à la vapeur, afin de conserver toutes les propriétés. Testez par exemple le brocoli et le chou-fleur crus râpés : vous obtiendrez une fine semoule que vous pourrez préparer comme un taboulé, avec des dés de tomates, des herbes fraiches, une petite vinaigrette olive/citron... Et n’oubliez pas le chou rouge, à consommer cru en salade : il est ultra-riche en antioxydants et en vitamine C.
L’ASTUCE EN +
Vous consommez rarement du chou parce que vous avez du mal à le digérer et/ou parce que vous redoutez les mauvaises odeurs dans votre maison pendant la cuisson ? Sachez qu’il existe des astuces pour limiter ces désagréments. Tout d’abord, ne faites pas cuire votre chou trop longtemps. Vous pouvez aussi utiliser une astuce de grand-mère comme ajouter une noix avec sa coque, une branche de céleri ou un morceau de pain enveloppé dans un petit sachet de mousseline dans l’eau de cuisson. Mais le plus efficace consiste à le faire blanchir avant cuisson (on le plonge dans de l’eau bouillante salée pendant quelques minutes puis on égoutte). Cette opération facilitera aussi sa digestion.
• Sous forme de jus, les choux sont idéaux pour soulager les troubles digestifs et les inflammations. Pour les préparer, il suffit de mixer quelques feuilles de chou avec un peu d’eau et de jus de citron.
• Les choux peuvent aussi être utilisés en externe, sous forme de cataplasme aux propriétés anti-inflammatoires.
CATAPLASME DE CHOU : MODE D’EMPLOI
> Récupérez quelques grandes et belles feuilles de chou vert frisé bien fraîches (si possible, issues de l’agriculture biologique ou de votre jardin). Lavez-les et épongez-les avec un linge propre.
> Ôtez les nervures les plus grosses et superposez 3 ou 4 feuilles. Écrasez-les avec un rouleau à pâtisserie de manière à les aplatir et à exprimer leur suc. Pour obtenir une feuille de chou plus souple (ce qui peut se révéler utile dans certains cas, notamment pour une application sur des hémorroïdes), aplatissez-la avec un fer à repasser.
> En fonction des indications, le cataplasme peut être chaud ou froid. Dans le premier cas, il suffit de mettre les feuilles de chou au réfrigérateur. Dans le second, posez-les quelques instants sur un radiateur chaud ou passez-les au four.
> Appliquez les feuilles de chou directement sur la peau et main- tenez avec un bandage pas trop serré. Maintenez en place de quelques heures à une nuit entière (sauf en cas de plaie, où le cataplasme doit être renouvelé plus souvent).
4. La cannelle, anti-microbes et aide-minceur
Ses principales indications
• Elle a des propriétés anti-infectieuses.
Vous pouvez l’utiliser aussi bien en cas de rhume que d’infection intestinale.
C’est aussi un excellent antifongique (contre les champignons).
• Elle régule le transit grâce à sa richesse en fibres. Elle favorise aussi la digestion et apaise les maux d’estomac.
• Elle a un effet coupe-faim. Elle aide à contrôler ses fringales et ses envies de sucre. Son secret : le HMCP, un flavonoïde particulier. Il suffirait même de respirer son parfum pour éviter de grignoter (sous forme d’huile essentielle).
• Elle aide à mieux contrôler son taux de sucre sanguin (gly- cémie). Elle est donc recommandée aux diabétiques.
• C’est un bon allié minceur : en plus de ses propriétés coupe- faim et régulatrices de la glycémie, elle aide à brûler plus vite les graisses et les calories en accélérant le métabolisme.
• Elle a des propriétés anti-inflammatoires.
• Elle stimule le système immunitaire.
• Elle aurait des effets anti-cancer, en raison de sa richesse en antioxydants.
Comment profiter de ses bienfaits ?
• Prenez l’habitude d’en saupoudrer sur vos desserts : compotes, salades de fruits, yaourts, fromages blancs... Elle peut même remplacer le sucre en poudre. Vous pouvez aussi en ajouter une pincée dans votre thé ou tisane. Et n’hésitez pas à la goûter dans les plats salés : tajines, currys, riz, plats de poulet ou de légumes...
• L’infusion de cannelle (bâton ou feuilles) est aussi un excellent remède pour bien digérer ou redonner de l’énergie.
Alix Lefief-Delcourt
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