Le nouveau régime "Booster" métabolique

Observez une photo de vous quand vous étiez petit(e). Par exemple une photo de groupe prise à l’école. Passez sur la couleur du pull et surtout sur votre coupe de cheveux (vous n’étiez pas responsable) et observez votre corpulence. Vous étiez probablement mince, en tout cas plus mince qu’aujourd’hui. Et pas besoin de triturer votre mémoire pour qu’elle vous recrache ce que vous ne savez que trop : vous ne faisiez aucun effort pour cela. Pas le moindre : vous n’y pensiez même pas. La lutte alimentaire autour de « qu’est-ce que je peux manger/pas manger ce matin, ce midi, au goûter, ce soir » n’avait pas cours sur votre planète. La planète insouciante, celle que nous pouvons appeler « métabolique de l’enfance ». Que s’est-il passé pour que vous en arriviez où vous êtes aujourd’hui ? La réponse : les années. Les années ont passé, filé même, et peu à peu votre métabolisme d’enfant, ultra-performant, s’est grippé : perturbé par le stress (le lot des grandes personnes), par ses conséquences nutritionnelles (une barre chocolatée pour me consoler), le manque de sommeil chronique (les parents ne plaisantaient pas avec l’heure du coucher, vous aviez beau supplier, ça se terminait toujours au lit trop tôt selon vous, tandis qu’aujourd’hui vous traînez entre deux écrans de télé, ordinateur, tablette...), vos interrogations existentielles sur les aliments (j’y ai droit ou pas ?). Et aussi, surtout peut-être, votre paresse physique : toujours une bonne raison pour ne pas sortir le chien/la poubelle/votre belle- mère... alors que petit, il n’y avait pas moyen de vous extirper de la piscine/du vélo/ de l’aire de jeux au square !
© istock

Observez une photo de vous quand vous étiez petit(e). Par exemple une photo de groupe prise à l’école. Passez sur la couleur du pull et surtout sur votre coupe de cheveux (vous n’étiez pas responsable) et observez votre corpulence. Vous étiez probablement mince, en tout cas plus mince qu’aujourd’hui. Et pas besoin de triturer votre mémoire pour qu’elle vous recrache ce que vous ne savez que trop : vous ne faisiez aucun effort pour cela. Pas le moindre : vous n’y pensiez même pas. La lutte alimentaire autour de « qu’est-ce que je peux manger/pas manger ce matin, ce midi, au goûter, ce soir » n’avait pas cours sur votre planète. La planète insouciante, celle que nous pouvons appeler « métabolique de l’enfance ». Que s’est-il passé pour que vous en arriviez où vous êtes aujourd’hui ? La réponse : les années. Les années ont passé, filé même, et peu à peu votre métabolisme d’enfant, ultra-performant, s’est grippé : perturbé par le stress (le lot des grandes personnes), par ses conséquences nutritionnelles (une barre chocolatée pour me consoler), le manque de sommeil chronique (les parents ne plaisantaient pas avec l’heure du coucher, vous aviez beau supplier, ça se terminait toujours au lit trop tôt selon vous, tandis qu’aujourd’hui vous traînez entre deux écrans de télé, ordinateur, tablette...), vos interrogations existentielles sur les aliments (j’y ai droit ou pas ?). Et aussi, surtout peut-être, votre paresse physique : toujours une bonne raison pour ne pas sortir le chien/la poubelle/votre belle- mère... alors que petit, il n’y avait pas moyen de vous extirper de la piscine/du vélo/ de l’aire de jeux au square !

C’était mieux avant...
Alors petit à petit, vous vous êtes arrondi. Sans en être conscient au début, puis le jour où la chose vous a sauté aux yeux que ce soit 2, 5, 10 ou 30 kg en trop (ou plus), vous vous êtes dit « c’est trop tard ». Mais non ce n’est certainement pas trop tard. Jamais ! Réveiller votre métabolisme, le plonger dans un bain de Jouvence, lui rendre ses rutilantes mitochondries (petites centrales énergétiques présentes dans chacune de vos cellules) est possible, et à portée de main. De nombreux chercheurs travaillent d’arrache-pied pour imaginer des stratégies sous forme de routines quotidiennes dans le but de renouer avec vos jeunes années. Finalement, rebooter son métabolisme, c’est revenir en arrière, rajeunir. Se délester de ses lourdes routines qui ne sont que le fruit de grossières erreurs. Quand vous étiez petit, vous ne mangiez pas vite fait un croissant avec un café, debout dans une salle de réunion. Quand vous étiez petit, Maman vous incitait (fortement) à manger des légumes, et limitait les pâtes/les frites à « quelques fois par semaine ». Quand vous étiez petit, vous sortiez de table quand vous n’aviez plus faim, et boudiez une fin d’assiette si votre estomac disait non, non et non. Quand vous étiez petit, vous couriez dans le parc du quartier en vous demandant ce que les grandes personnes pouvaient bien trouver d’intéressant à rester assises si longtemps sur un banc. Quand vous étiez petit, la « pause », c’était jouer dans la cour de récré, et non pas vous asseoir à nouveau, à peine sorti du bureau, sur une nouvelle chaise pour boire un café en fumant une cigarette. Quand vous étiez petit, vous aviez de très gros malheurs (perte de doudou, interro de maths, chagrin d’amour), mais pas de soucis chroniques qui vous rongeaient toute la journée, comme aujourd’hui. Tout était différent pour votre métabolisme : à chaque seconde vous lui réclamiez de l’énergie, alors il fournissait. Mainte- nant vous ne lui demandez plus grand-chose, alors il vous fournit là encore ce que vous lui demandez.

Retrouver son métabolisme d’antan : à portée de main !
Bonne nouvelle : selon les études, on peut remonter le temps métabolique. On peut renouer avec son horloge biologique de jeunesse. Cela passe par une multitude de petits gestes, de bons choix alimentaires, d’astuces quotidiennes. Et notamment par une remise à niveau question calcium. Une étude parue dans l’International Journal of Obesity conclut qu’en augmentant votre consommation de calcium alimentaire, vous pouvez accroître votre potentiel brûle-graisses (donc votre métabolisme) de 350 calories par jour. C’est énorme ! Sachant que réduire d’environ 500 calories par jour permet de perdre jusqu’à 500 grammes par semaine*, c’est vraiment intéressant de ne pas passer à côté. L’idée : le calcium des cellules graisseuses (dans vos bourrelets, donc) joue un rôle majeur dans la régulation des graisses par le corps. Plus il y a de calcium dans les adipocytes (cellules graisseuses), plus le corps a tendance à les brûler, et vite. Tout commence donc dès le petit-déjeuner : personne ne vous oblige à consommer les mêmes céréales chocolatées au lait que lorsque vous étiez petit (vous risqueriez de retrouver la même coupe de cheveux que sur la photo, méfiez-vous). En revanche, l’idée des céréales au petit-déjeuner reste bonne. Remplacez celles de jadis par du muesli sans sucre ajouté ou des flocons d’avoine complets, et le lait par du yaourt ou un autre lait fermenté. Vous profiterez ainsi à la fois du calcium et des probiotiques, dont certaines souches sont directement associées à la production de GLP-1, une hormone qui booste le métabolisme. Si vous préférez les tartines le matin, pas de problème, décalez votre apport calcique au dessert du déjeuner et/ou du dîner. Et si le lait fermenté ne vous dit rien, piochez votre calcium dans de l’eau minérale calcique comme Hépar, Courmayeur, Contrex... (mais vous n’aurez pas l’effet probiotique, dommage !), et/ou dans les légumes verts à feuilles, les blettes, ou toute autre bonne source de calcium. Évidemment, le calcium ne fait pas tout : c’était juste pour vous montrer comme la science a permis de comprendre comment mille bons choix au quotidien aboutissent à un métabolisme dans une forme olympique. Et mille mauvais, à un métabolisme aux arrêts, en grève, qui ne brûle plus rien ou presque. Quel dommage, pour un mécanisme aussi fin et perfectionné !

Votre système métabolique est une véritable machine brûle-graisses, comparable à une chaudière magique dans laquelle on mettrait des graisses qui en ressortiraient transformées en autre chose. Il est à la fois incroyablement performant et extrêmement économe. En effet, tandis que nous avons tendance à jeter et à gaspiller, lui recycle, récupère, réutilise d’une manière ou d’une autre. Alors brûler des graisses pour rien, autant vous dire que ce n’est pas dans sa philosophie. Il va donc falloir lui donner de bonnes raisons pour cela, sinon il ne brûlera rien du tout. Vous, des bonnes raisons, vous en avez plein.

Anne Dufour /  Carole Garnier

 

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