Le diabète : comment je peux vivre en bonne intelligence avec

Autant dire les choses clairement, manger, c’est ma vie ! J’adore le goût d’une tomate bien mûre en pleine saison ou la vision d’une belle pièce de bœuf parfaitement poêlée. Professionnellement, la nourriture a également pour moi une place importante puisque je suis journaliste gastronomique. Vous comprendrez mon infini désarroi lorsque l’on m’a annoncé : « Madame, vous êtes diabétique ! » Ok.... Pour être très franche, tout s’écroulait car j’avais une vision du diabète datant d’il y a 30 ans, celle du diabète de mon grand-père. Je n’ai pas souvenir l’avoir jamais vu manger un gâteau ou autre gourmandise sucrée par exemple. Je me souvenais de son diabète comme de quelque chose d’extrêmement restrictif, sans concession. Clairement, ma vie ne pouvait pas devenir une succession d’interdiction alimentaire. Je suis amie avec bon nombre de chefs et de chefs pâtissiers. Je devais comprendre ce dysfonctionnement et voir comment je pouvais vivre en bonne intelligence avec.

En discutant avec les différents médecins qui m’entourent et ceux qui m’ont prise en charge à l’annonce de mon diabète, j’ai voulu vraiment assimiler les mécanismes du diabète. Ce que l’on peut faire et ce que l’on ne doit pas faire. Je me suis vite rendu compte que si j’étais futée, ma vie ne changerait pas tant que ça. En réalité avec le diabète, tout est une question d’équilibre. Le vrai seul changement a été d’apprendre à faire des concessions. Je peux manger absolument tout ce que je veux mais cela demande des ajustements. Par exemple, lorsque je déjeune dans un restaurant étoilé, diabète ou pas diabète, je mange tout ce que l’on me pose sur la table ! Jamais de la vie je ne refuserais la divine mousse de foie de Jean-François Piège tartinée sur une belle tranche de pain de campagne ou la tartelette infiniment vanille de Pierre Hermé. En revanche, pour compenser, j’ai appris à aller au restaurant à pied... Mais genre, vraiment à pied ! À marcher au moins 3 km avant mon repas et rentrer en faisant également au moins la même distance, voire plus. En réalité si marcher m’autorise à pouvoir manger ce que je veux, alors marchons ! L’annonce de mon diabète est survenue quelques semaines avant le premier confinement. Je ne pouvais pas subir tant de frustration d’un seul coup. Il fallait trouver des solutions....

Pour être la plus honnête possible avec vous, l’acceptation et la posture que l’on prend face à la situation sont très importantes. NE PAS SUBIR. On est actif, on agit.
Clairement, il m’est impossible d’arrêter de manger, alors quoi faire ?

Comme je vous l’ai dit précédemment, j’ai très vite appris que l’activité physique est une des clés lorsque l’on est souvent en hyperglycémie comme moi.
J’ai aussi compris les aliments qu’il fallait que je sorte définitivement de ma vie et pour certains, c’était loin d’être une évidence. Bien sûr, je n’ai plus jamais regardé une canette de Coca ! Pareil pour les chips et les bonbons. Ces décisions se prennent assez rapidement quand on met en perspective l’effort et le bénéfice. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de marcher 5 km pour une canette de soda ou dix chips ? La réponse est évidente : jamais de la vie ! En revanche, il y a d’autres aliments qui ne me semblaient pas spécialement sucrés et pourtant... Un jour, je prends ma glycémie vers 18 heures et je me retrouve avec un taux jamais atteint auparavant. Je réflé- chis à ce que j’ai mangé et je réalise que j’ai grignoté, deux heures avant, un petit bol de céréales (industrielles). Je vais voir le paquet et celles-ci étaient bourrées de sucre et de riz... Ajoutées directement sur ma liste des produits à bannir. Il est important d’apprendre à lire les étiquettes des produits et notamment le taux de glucide, car on peut avoir de vraies surprises.

Lorsque l’on est diabétique, le vrai changement est en réalité de se demander lorsque l’on va manger quelque chose : « Est-ce que j’en ai vraiment envie ou est-ce une envie passagère ? » Si la réponse est : « Oui, j’en ai envie », alors comment gérer l’écart si cela en est un ? Certains peuvent compter sur l’insuline et d’autres, comme moi, devront dealer avec le quotidien.

C’est ce que je vous propose dans ce livre, mes deals de tous les jours. Il ne s’agit pas d’un livre médical mais il a pour but de partager avec vous mes trucs et astuces afin de pouvoir continuer à vivre une vie de kifs malgré le diabète.

                                                                                   Annabelle Schachmes

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