Bien vieillir : quels remèdes quand l’organisme rouille ?


Nous évoquerons d’abord le processus physiologique du vieillissement cellulaire sous l’effet érosif et corrosif d’un détournement de l’oxygène se manifestant par les radicaux libres. Cette oxydation cellulaire est comparable à la rouille qui attaque la carrosserie d’une voiture restée dehors des années. Une cellule oxydée est ainsi une cellule rouillée. Heureusement, comme il existe des produits antirouille pour protéger la carrosserie de sa voiture, nos cellules peuvent être préservées avec des nutriments antioxydants, encore appelés anti-radicalaires.

Les radicaux libres causent donc bien des dégâts au sein de l’organisme.
Lorsqu’ils s’attaquent à l’ADN des noyaux cellulaires (acide désoxyribonucléique porteur du code génétique), il se pro- duit un trouble du fonctionnement : un cancer se développe alors dans les tissus concernés. C’est encore plus grave. Les radicaux libres agressent aussi les protéines qui constituent l’épithélium cutané, la kératine et la mélanine. La peau perd alors sa souplesse et son éclat, des rides se forment, stigmates du vieillissement.

Les radicaux libres attaquent l’endothélium vasculaire, accélérant les risques d’accidents cardio-vasculaires, par un développement du processus de l’athérosclérose. Ils seraient aussi en cause, relativement à la démence sénile de type Alzheimer.

Certains facteurs de risques aggravent l’action des radicaux libres : l’abus du tabac, la consommation excessive d’alcool, l’exposition au rayonnement solaire ultraviolet sont préjudiciables. De même, cette action est renforcée par l’exposition accidentelle aux radiations, ou lors de radios et par la pollution : celle-ci asphyxie en effet les cellules et encrasse les tissus, phénomène amplifiant les méfaits de l’oxydation accélérant le vieillissement. Enfin, la concentration dans l’organisme de métaux lourds – plomb, mercure – est nocive. La meilleure façon de se protéger contre les dégâts oxydatifs provoqués par les radicaux libres est donc de prendre des antioxydants. Comme leur nom l’indique clairement, ils s’op- posent à l’oxydation des cellules et des tissus. Ce sont des remparts contre le vieillissement, des boucliers protecteurs. On dénombre trois vitamines anti-oxydantes (Vitamine A, vitamine C et vitamine E) et deux oligo-éléments antioxydants (sélénium et zinc).

Puisez les vitamines anti-oxydantes, dans la diversification de votre alimentation quotidienne, en consommant des fruits et des légumes en quantité, des céréales complètes, des fruits secs et des oléagineux.

Pour le sélénium et le zinc, je vous conseille un apport nutritionnel avec des compléments alimentaires.

Sélénium
Pratiquement inconnu il y a trente ans, le sélénium est aujourd’hui devenu l’oligo-élément numéro 1. C’est un métalloïde très proche du soufre.
En août 1998, le NCI américain (National Cancer Institute) déclara qu’un apport quotidien en sélénium de 200 microgram- mes réduisait de moitié le risque de cancer de la prostate. Cette déclaration fit le tour du monde.

Au total, le sélénium a comme principales indications :
• action anti-âge ;
• traitement des effets de la sénilité précoce ;
• protection contre les accidents cardio-vasculaires ;
• prévention de la dégénérescence due à l’athérosclérose ; • stimulation des défenses immunitaires ;
• désinfiltration des métaux lourds (plomb, mercure) ; • protection contre la pollution atmosphérique ;
• stimulation de l’activité sexuelle ;
• traitement de l’alopécie (chute des cheveux).

Zinc
Le corps humain en contient environ 2,5 g, soit 1 à 2 g de moins seulement que le fer.
Stocké dans le foie, le pancréas, la prostate (chez l’homme) et les glandes surrénales, le zinc est un cofacteur enzymatique majeur, puisqu’il entre dans la composition de plus de 80 enzymes. Les végétaux les plus riches en zinc sont les cé- réales complètes, les légumineuses (soja...) et les fruits secs (noix...).

Le raffinage excessif des aliments implique de consommer des compléments alimentaires riches en zinc : la levure de bière, le germe de blé, le pollen et les algues marines. À ce sujet, reportez-vous à mon livre Les Aliments de la mer.

Le monde animal concentre le zinc. Les huîtres sont les plus riches (16 mg de zinc pour 100 g), suivies du foie de veau et du jaune d’œuf.
Les principales fonctions du zinc sont les suivantes :
• protection des membranes cellulaires contre l’érosion oxydative ;
• stimulation des défenses immunitaires ;
• accélération de la cicatrisation des plaies et des brûlures ;
• contribution à la synthèse de l’insuline pancréatique ;
• contribution à l’élaboration des macromolécules de collagène ;
• stimulation des fonctions sexuelles ;
• harmonisation de l’équilibre acido-basique de l’organisme.
En supplément de ces vitamines et de ces minéraux spécifiques, sont disponibles, en pharmacies, parapharmacies et magasins de diététique, plusieurs compléments alimentaires à fonction antioxydante.

Glutathion
Ces quelques citations se passent de commentaires :
« Le glutathion est le maître des antioxydants. »
Dr John T. Pinto, Sloan Kettering cancer center, New York
« Si vous voulez conserver votre jeunesse et vivre plus longtemps, vous avez besoin de prendre du glutathion en quantité. »
Jean Carper, Stop aging now
« Pour survivre face à la pollution de l’environnement et à la multiplication des virus, le glutathion peut faire des miracles. » Dr Earl Mindell, The super-antioxydant miracle
« Le glutathion doit être associé aux protocoles thérapeutiques mis en œuvre en cas de sida, le taux de survie étant alors amélioré. »
Dr L.A. Herzenberg, Glutathione and survival in HIV disease
Aux États-Unis, le glutathion – formule chimique GSH – est actuellement l’un des nutriments majeurs car il est consommé par des centaines de milliers de personnes, dans nombre d’affections graves
• sida ;
• cancer (en prévention) ;
• hépatites virales ;
• asthme ;
• affections iatrogènes induites par les irradiations ;
• maladie d’Alzheimer ;
• maladie de Parkinson.

À propos de la maladie de Parkinson, lorsque le Pr. Luc Mon- tagnier fut appelé au chevet du pape, il lui prescrivit de la pa- paye fermentée, tout en lui donnant une quantité importante de glutathion.
Autre « parkinsonien » célèbre aux États-Unis, le grand boxeur Cassius Clay (devenu par la suite Mohammed Ali) : extrêmement diminué physiquement, il répète devant les médias qu’il doit sa survie à la consommation massive de glutathion. Encore aux États-Unis, il est, bien évidemment, l’un des nutriments d’élection des seniors qui se résignent mal à vieillir. Il est naturellement présent dans le foie. C’est le plus puissant des antioxydants. Si les vitamines C et E sont extérieures au corps et à la cellule, le glutathion est propre à cette dernière. Or, l’âge et les maladies l’épuisent. Il est donc indispensable de reconstituer votre stock de GSH au cours de votre vie. Comment reconstituer ce stock ? On en trouve en très petites quantités dans la levure de bière. Son administration par voie rectale ou veineuse montre sa difficulté à franchir les mem- branes cellulaires. Il en est de même pour la forme synthétique. Comment, donc, trouver une solution efficace ?
Il faut obtenir une production endogène et intracellulaire de GSH en apportant simultanément du GSH végétal, des nutri- ments et des précurseurs de GSH, c’est-à-dire des peptides marins immunostimulants, fortifiés en cystéine, Nacétylcystéine, acide glutamique et glycine, de la silymarine, de la méthionine et du sélénium, entre autres. : Sous cette forme concentrée, le glutathion :
• fait obstacle au stress oxydatif ;
• accroît l’activité des vitamines anti-radicalaires (A, C, E) ; • facilite l’excrétion des déchets métaboliques dans les urines ;
• accélère l’élimination des métabolites médicamenteux ; • intervient dans la synthèse et la réparation de l’ADN ;
• stimule le système immunitaire ;
• favorise l’action des lymphocytes T contre virus et microbes.

Papaye fermentée
C’est le Pr. Luc Montagnier, corécipiendaire du prix Nobel de médecine 2008 et découvreur du virus du sida, qui popularisa la papaye fermentée lors d’une conférence le 26 octobre 2000, à la Maison du Japon de Paris.
Il déclara : « La papaye fermentée a de remarquables propriétés pour lutter contre le stress oxydatif et pour stimuler le système immunitaire ». Les médias reprirent en cœur cette déclaration et le succès du produit de fabrication japonaise recommandé fut foudroyant, notamment auprès des seniors. Le succès fut d’autant plus grand que Luc Montagnier fut ap- pelé au chevet du pape Jean-Paul II souffrant de la maladie de Parkinson. Son traitement (papaye fermentée et glutathion) fut efficace : le pape reprit une activité normale, alors qu’il était auparavant affaibli.
Des études cliniques conduites par le professeur Lester Packer, de l’université de Berkeley, en Californie, confirment la puissante action antioxydante de la papaye fermentée. Elle est ég lement immunostimulante, mais aussi anti-inflammatoire et chélateur des métaux lourds, comme l’acide alphlipoïque. La papaye fermentée est aujourd’hui prescrite, en complément des traitements, dans nombre de spécialités : immunologie, cardiologie, hématologie, diabétologie, neurologie, rhumatologie, gastro-entérologie, pneumologie, oncologie (cancérologie). Cette dernière retient notre attention : la prise de papaye fermentée est utile pour compléter des protocoles lourds de poly-chimiothérapie qui affaiblissent l’organisme, en provo- quant une aplasie médullaire : il s’agit de l’arrêt de production par la moelle osseuse des différentes lignées sanguines.

Pycnogénol
Certains laboratoires extraient aujourd’hui le pycnogénol, non pas de l’écorce de pins, mais des pépins de raisin. L’ex- trait obtenu est alors appelé « resvératrol » et il a sensiblement les mêmes indications que le pycnogénol.
Depuis cinquante ans, les études cliniques se sont multipliées et le pycnogénol est aujourd’hui prescrit pour soulager nom- bre de problèmes :
• il est efficace, en cas de lupus érythémateux ;
• il réduit le mauvais cholestérol LDL et accroît le bon HDL ;
• il protège les tuniques vasculaires de l’athérosclérose ;
• il est très actif en cas d’insuffisance veineuse ;
• il soulage l’asthme et améliore les capacités respiratoires ;
• il prévient la rétinopathie diabétique, protégeant la rétine.

 

                                                                                   Jean-Claude Secondé

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