Bien vieillir en entretenant la vitalité qui est en nous

De nos jours, vieillir relève d’un vrai défi. L’espérance de vie a ainsi augmenté de façon spectaculaire : actuellement, elle est en France de 83 ans pour les femmes et de 75,5 ans pour les hommes. Pourtant, paradoxalement, dès l’âge de 50 ans, chacun est considéré comme un senior. À ce tournant majeur de l’existence, une femme a donc une trentaine d’années de vie devant elle, un homme un peu moins.

Certes, il est question de vivre plus longtemps. Pourtant, deux questions se posent : comment, et dans quel état ?
C’est là le défi posé. Il est un fait indéniable : le temps agit au niveau cellulaire, affecte les tissus qui se sclérosent progressivement, entravant le fonctionnement normal des organes. Les années passant, il est malaisé d’entretenir le feu de cette chandelle qui brûle en nous, qui vacille et s’éteindra le plus tard possible, mais inéluctablement, nous le savons.

Cette flamme intérieure, c’est la vitalité.
Entretenir, mentalement, cette vitalité : bien vieillir, mode d’emploi...
Ne pas renoncer à soi, à ses désirs singuliers : telle est la pro- position. Tandis que sonne l’heure d’une autre étape de la vie, il serait question de profiter d’une nouvelle disponibilité pour rester en projet, demeurer en mouvement, physiquement et moralement. Être senior n’équivaut, en effet, pas à une sortie de scène : la vie ne s’arrête pas, il s’agit de continuer à s’impliquer, à s’engager, à vivre de ses projets permanents et  de leurs accomplissements. Mettre en acte son existence, donc, à toutes les périodes d’une vie humaine.

Deux attitudes mentales : rejet ou acceptation nécessaire Deux attitudes sont possibles, à l’heure de l’entrée dans le monde des seniors. La première consiste à ne pas prendre acte de ce processus du vieillissement inéluctable, en étant dans le déni : ne rien vouloir en savoir, et continuer à se divertir, au sens pascalien, c’est-à-dire à se détourner de la peur que cette perspective engendre. Ainsi, certaines personnes se crispent sur des comportements exces- sifs, véritables masques en forme de déni, pour s’étourdir : excès alimentaires, mauvaise hygiène de vie, recours à des excitants pour combattre, mal, cette fatigue qui progresse, gagne du terrain, malgré tout. Cette tendance est une façon de fuir ce qui inquiète, voire angoisse. Au fond, il serait question, comme nous l’ont appris les écrivains humanistes du xvie siècle, de ne pas regarder en face une réalité qui guette chaque être : notre naissance est un acte qui nous engage à mourir un jour.

Travailler à accepter « l’humaine condition »...
La peur de vieillir ne serait que le masque d’une angoisse plus fondamentale. Vivre mieux l’épreuve du vieillissement, ce serait donc apprendre à accepter cette fin inéluctable. Comprendre que nous sommes victimes de la peur d’avoir peur nous permettrait de nous mettre à distance de cette angoisse de la mort qui « nous rend tous égaux », comme Mme de Sévigné nous le rappelle. Aussi, vivre juste, au sens des philosophes de l’Antiquité ou des taoïstes chinois, suppose de regarder en face cette peur-là, de s’y confronter, pour ne pas précipiter une fin certaine, par des comportements excessifs. Développer une vie intérieure est une clé précieuse : par la lecture, la contemplation, la pratique d’une activité culturelle – ateliers de peinture, de théâtre, d’écriture, etc. –, il est possible de travailler les peurs inconscientes, et de réfléchir à notre état d’humain. Assister à une pièce de théâtre, à un spectacle d’opéra donne du plaisir et nous en- gage également à une réflexion sur nous-mêmes. « Divertir pour instruire » : tel était le but du dramaturge Molière. La création est donc un vaste miroir qui nous renvoie à nous- mêmes et nous permet de développer une force intérieure, de cultiver un bon mental pour être davantage à distance des grands drames qui déchirent nos vies.

Cultiver « l’arrière-boutique » chère à Montaigne, ce génial penseur des Essais, guide du « bien vivre », incitant à la modération, à la mesure : c’est une voie précieuse pour mieux vivre les années à venir, en remettant à sa place le goût immodéré de notre société pour l’illusion du projet qui pousse chacun à « faire jeune », parfois en dépit du bon sens. Être jeune relève plutôt d’une attitude mentale qui consiste à rester en projet, ce qui permet de demeurer solaire : alors, le corps, qui va bien, renvoie aux autres sa lumière intérieure. Rester jeune, ce serait apprendre à vieillir juste, à jouir de l’instant présent et des fruits mûrs de la maturité accomplie.
Être en projet, faire de sa vie un chantier permanent Montaigne, s’il méditait dans sa chère « librairie », était aussi un homme à cheval, actif, ouvert sur la vie. Rester en mouvement, cela revient donc à s’engager dans des pro- jets personnels, malgré les années qui passent. L’âge de la retraite ne doit pas être synonyme d’immobilisme. Le mot « retraite » est, certes, en soi un piège : ce serait faire retraite, s’isoler, sortir du monde, vivre à l’écart. Aussi faut-il tordre le cou à ce mot qui engage à s’arrêter de vivre sa vie.

Être classé senior n’est pas une voie de garage : fort des expériences, fracas et bonheurs de toute une vie, cet âge en- gage à se tourner vers les autres, par l’activité associative, bénévole, politique. Un temps pour « la chair, l’esprit, le cœur » disait Pascal. La pratique d’un travail à mi-temps est aussi compatible avec l’entrée en retraite, pour celui qui le souhaite. Cette heure peut être aussi celle de la transmission d’un savoir de vie, d’un savoir-être au travail, précieux pour les générations qui vont vivre dans un monde plus dur. Pour le senior, il importe de rester actif, afin de continuer à jouir de la vie, à prendre du plaisir, ce qui est essentiel. Pour d’autres, ce sera le temps de l’invitation au voyage ; sortir, se mouvoir, marcher, nager, danser, faire de la gym, du vélo : autant de voies possibles.

Conserver du lien, rester relié
Le lien est ce qui assure l’équilibre de l’homme, cet « animal social » : il faut l’alimenter, à tout âge, nourrir le cœur. Nombre de tragédies personnelles proviennent de cette dis- solution du lien affectif. Entretenir l’amitié et un réseau re- posant sur une activité commune, une passion en partage, est fondamental. Continuer à aimer, de mille et une façons, à participer à une activité associative, maintenir des liens étroits avec sa famille et ses amis : cela est essentiel. Vieillir revient aussi à être confronté à la perte de ceux qui nous sont chers, et qui avancent en âge. Cela suppose un travail d’acceptation de cette réalité douloureuse. La mort d’autrui nous place ainsi sur les starting-blocks de notre propre disparition programmée. Elle nous donne aussi rendez-vous avec l’expérience de la perte, qui nous renvoie parfois à des séparations antérieures mal digérées, à des deuils non faits. Par ailleurs, rester relié, c’est aussi construire du lien transgénérationnel : continuer à communiquer avec les forces vives-que constituent les différentes classes d’âge, avec celles qui sont officiellement sur la liste des actifs est stimulant pour soi, pour être ainsi incité à poursuivre son développement personnel. Enfin, ces relations avec des êtres plus jeunes que soi permettent de ne pas se retrouver seul, quand les amis disparaissent, pour rejoindre le royaume des morts.

Entretenir son corps
La proposition des écrivains humanistes du xvie siècle reste valide : une « tête bien faite », c’est aussi un corps en bon état de fonctionnement, et donc en harmonie. Il s’agit donc de se mettre en mouvement, physiquement. Bon nombre d’états d’âme pourraient être réduits, par trente minutes de dépense physique quotidienne. Sortir, marcher, se mouvoir, danser, nager, faire de la gymnastique, de la bicyclette : autant de pistes possibles, pour travailler sa condition physique, sans prendre de risques par la pratique de sports trop violents et non adaptés. La gymnastique douce permet de faire travailler le corps musculairement, sans pourtant le déséquilibrer, l’abîmer, ou le menacer. Le travail sur le souffle peut aussi permettre d’entretenir sa santé physique : le souffle, c’est la vie, nous rap- pellent les philosophes et les médecins taoïstes. Des disciplines comme le yoga, le tai-chi sont ainsi conseillées. Travailler l’énergie vitale, la conscience et la maîtrise du souffle, par des exercices appropriés, est une voie précieuse de prévention des maladies. La pratique de la gymnastique chinoise aide enfin à trouver la « juste place » entre le ciel et la terre, c’est-à-dire qu’elle permet d’ancrer mieux le corps, de le mettre en harmonie avec ce qui l’entoure, de le connecter avec les forces cosmiques et spirituelles.
C’est d’autant plus important que le senior doit mener un combat permanent contre son horloge interne qui se dérègle progressivement ; les aiguilles en sont le cœur, le foie, l’estomac, les poumons, les reins, le cerveau, les yeux...

Cette lutte relève d’une attitude sage : apprendre la modération, par son hygiène de vie, afin de pouvoir faire, parfois, des excès...
Se donner rendez-vous à soi-même
Il faut aussi lutter contre les problèmes psychologiques : dépression, angoisse, déclin des facultés cognitives, difficultés à accepter son état, sensation d’inutilité, sentiment de per- te de contrôle de son existence, manque d’intérêt pour la vie... Aussi, si les difficultés personnelles accumulées tout au long d’une vie explosent, à l’heure du déclin envisagé de façon d’autant plus angoissée que la marmite intérieure est saturée, il est opportun d’envisager un questionne- ment personnel : par le biais d’une thérapie individuelle ou collective adaptée, il est possible de prendre la mesure de nos prisons intérieures et de gagner du mieux-être. Régler, dans la limite du possible, ses comptes avec soi-même re- vient à associer aux souffrances psychiques actuelles des événements antérieurs, remontant souvent à l’enfance ou à l’adolescence. Douleurs affectives non dépassées, et sou- vent rejouées à l’âge adulte, deuils non entamés, mais aussi sentiment d’être passé à côté de soi : autant d’éléments à considérer, à travailler, intérieurement, avec un spécialiste qui sera le fil d’Ariane de l’exploration personnelle et intime. Cette mise à plat est fondamentale : elle permet de se remettre en projet, de mieux vivre ses relations avec les autres, par le gain d’une autonomie psychique, d’une liberté intérieure. Elle aide aussi à mettre à distance toutes les pressions extérieures, à remettre le regard des autres à sa place, et à déjouer toutes les dictatures de la comédie des apparences. Elle incite à vivre au plus près de soi, en accord avec soi-même, en ayant appris à relativiser, à moins douter de soi, et à s’aimer mieux. Il n’est jamais trop tard pour vivre à son propre tempo. Cette nouvelle dimension  à se déprogrammer des choix que la société, les autres, la famille firent parfois pour nous. C’est d’autant plus nécessaire que vieillir relève d’un combat raisonné et raisonnable, mais indispensable, face au temps qui passe.

Assumer les réalités du temps qui passe
En effet, nous ne profitons pas pleinement du bonus providentiel offert par l’élévation de l’espérance de vie. Ainsi, nous maîtrisons mal les données physiologiques qui entraînent des dysfonctionnements dégénératifs. En clair, nous vieillis- sons mal. Pour chacun des désordres suivants, une solution existe. Nous aborderons les remèdes de façon détaillée dans les pages suivantes. Voici donc quelques exemples concrets qui relèvent de ce phénomène de vieillissement :
• nous perdons la mémoire ;
• nos cartilages articulaires s’amenuisent et nous font souffrir ;
• nos artères se durcissent et se bouchent ;
• notre tension artérielle s’élève ;
• notre cœur se sclérose ;
• nos hormones se tarissent ;
• notre masse musculaire fond ;
• notre masse graisseuse augmente ;
• nos os deviennent poreux et se fragilisent ;
• notre capacité respiratoire se réduit ;
• notre peau s’amenuise et se ride ;
• notre foie se congestionne ;
• notre transit intestinal ralentit ;
• notre filtre rénal s’encrasse ;
• notre sommeil s’allège ;
• nos membranes oculaires s’opacifient ;
• notre fonction auditive diminue ;
• nos défenses immunitaires s’effondrent ;
• notre libido nous trahit ;
• nos forces nous abandonnent, comme notre énergie, notre vitalité.

Il s’ensuit un sentiment de mal-être et une lassitude physique et mentale qui réduisent le profit possible de ces suppléments de tranches de vie inespérées.
Des frustrations naissent alors : à quoi bon vivre trente ans de plus si nous sommes incapables de maîtriser une situation peu contrôlable ? La publicité accentue d’ailleurs le trouble, nous bombardant de ces images de femmes et d’hommes aux cheveux blancs, vantant des adhésifs pour les dentiers, des couches pour incontinents et des assurances-décès !
Pourtant, nous avons bien des possibilités d’infléchir ce processus de vieillissement : il suffit de nous en donner les moyens. Il existe sur le marché des produits diététiques, des nutriments antiâge, à prendre régulièrement, pour pal- lier les multiples carences de notre alimentation actuelle.
L’alimentation, un phare...
C’est l’autre paradoxe de notre époque : les magasins re- gorgent de produits toujours plus sophistiqués dans leur marketing, nos réfrigérateurs débordent d’aliments toujours plus attrayants ; pourtant, la valeur nutritionnelle du contenu de nos assiettes diminue chaque jour, relative- ment aux deux ou trois générations précédentes.
Au xxe siècle, nos besoins caloriques ont, en fait, diminué de moitié : la chute de notre métabolisme basal correspond au changement radical de notre mode de vie devenu plus sédentaire. Pour simplifier, les 4 000 calories consommées il y a cent ans se sont aujourd’hui réduites à 2 500.

De plus, notre ration alimentaire quotidienne n’assure plus une couverture nutritionnelle équilibrée et diversifiée, propre à satisfaire nos besoins. Cet appauvrissement du contenu est dû aux méfaits de l’industrie agro-alimentaire : nos aliments sont ainsi dénaturés par des ajouts chimiques, des colorants, des conservateurs, des gélifiants, des correcteurs de goût, des stabilisants, des épaississants... Toujours moins de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. Toujours moins d’acides gras essentiels. Toujours plus de sucres rapides nocifs. Toujours plus de graisses saturées dangereuses.
Par ailleurs, de nombreux seniors souffrant d’isolement et de solitude s’alimentent de façon monotone, ce qui entraîne le déficit des aliments nécessaires à la régénération du corps. Cela concerne, notamment, les personnes seules, qui ne font plus la cuisine. Certaines personnes âgées se contentent de pâtes, d’autres de pommes de terre ou de riz... Le mauvais état de leur dentition fait que la mastication est difficile, ce qui explique le choix d’aliments plus faciles à mâcher.

Des carences en résultent, néfastes pour la santé. Les apports nutritionnels quotidiens sont ainsi insuffisants, car ils ne satisfont plus l’érosion de nos tissus : os, cartilages, muscles, tuniques artérielles... Ce déficit aggrave la dégénération de l’organisme ; c’est un cercle vicieux : on ne donne pas au corps les moyens de compenser les pertes subies, les fissures, les fractures, les tassements.
Quand le mur d’une maison se lézarde, il faut donc le réparer, pour éviter l’effondrement. Sans nutriments capables de régénérer, pas de salut pour les tissus humains qui vieillissent. Les excès accentuent les dégâts, comme l’abus de tabac, la consommation excessive d’alcool. D’autres facteurs s’en mêlent : pollution de l’environnement, méfaits de l’air condition- né, perturbations électromagnétiques de nos écrans (télévision, ordinateur), stress, manque de sommeil... La situation se voit ainsi aggravée.

Or, il est possible de prendre ces problèmes à bras le corps, afin d’inverser le processus du vieillissement. Votre premier acte, après lecture de cet ouvrage instructif, sera évidemment de prendre les compléments alimentaires adaptés et nécessaires à votre état de santé personnel. Vous avez donc eu le bon réflexe, en achetant mon livre : vous êtes décidé à penser à vous. À votre santé.
Avec près de quarante ans d’exercice professionnel, j’ai accumulé une somme considérable de connaissances que vous découvrirez, chapitre après chapitre. En ma qualité d’ostéopathe et de phytothérapeute, j’ai compilé des milliers d’ouvrages, d’articles scientifiques, d’études cliniques. J’ai aussi animé nombre de séminaires de naturopathie, de cours, de conférences, de débats radiophoniques ou télévisés.
Comme j’ai aujourd’hui votre âge, cela m’a incité à vous faire partager mon savoir, quant à ce qui nous motive, vous et moi : tablons sur la meilleure façon de vivre les prochaines années, en jouissant de façon optimale de nos capacités physiques et mentales.

Écoutez-moi. Suivez mes conseils... Les soins naturels pour les seniors, ou la carte vitalité...

 

                                                                                   Jean-Claude Secondé

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