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« La personne est la personne ; le problème est le problème ;
la personne n’est pas le problème »
Pr Gérard Ostermann
Commencez par faire appel à votre esprit d’observation, à votre cerveau rationnel et prenez un peu de hauteur pour considérer le surpoids car pour trouver des solutions efficaces à un problème, quel qu’il soit, il faut en comprendre les origines.
CE SURPOIDS N’EST PAS MOI
Lorsque j’accueille pour la première fois un patient qui me consulte pour perdre du poids, à chaque fois je parie qu’il va me dire quelque chose du genre : « Je viens pour perdre mes kilos en trop » Or, vous le savez, quand on possède quelque chose, on a du mal à s’en débarrasser, même lorsqu’on s’en lasse ou que cela nous encombre C’est étrange mais très humain : on s’habitue et on s’attache à ce qui nous appartient même si l’on n’en a plus besoin. Et, quand on a en n pris la décision de le jeter, on hésite... « Et si cela me manquait après ? Et si, un jour, j’en avais finalement besoin ? » Pourtant ces kilos ne sont pas vous, ni à vous ! Ils masquent qui vous êtes vraiment, vous empêchent d’avancer et vous pèsent dans tous les sens du terme
Alors, premier acte de libération : ne parlez plus jamais de votre sur- poids, de votre obésité, de vos bourrelets, ni même de vos mauvaises habitudes alimentaires Remplacez ce pernicieux article possessif par un article neutre et qui met déjà le problème à distance Ce surpoids, ces bourrelets, ces habitudes-là ne sont pas vous, ne sont plus à vous : vous venez de décider de les lâcher.
Cet exercice de langage peut paraître anodin, mais il est fondamental Il permet une distanciation symbolique d’avec ces kilos qui se sont accumulés au l des mois. Et cette prise de recul va vous permettre d’observer cette situation problématique plutôt que de la subir sans n’y rien comprendre.
Imaginez que ces kilos soient comme un sac à dos que vous portez depuis bien trop longtemps. À tel point que vous ne savez même plus ce qu’il contient ni dans quelles circonstances vous avez commencé à le porter (à moins que quelqu’un ne vous l’ait mis d’office sur les épaules...). Vous sentez juste qu’il vous cisaille le cou et vous fatigue les reins. Alors, imaginez que vous le posez sur une chaise pour l’observer et posez-vous ces 4 questions :
- comment ce sac s’est-il installé sur votre dos ?
- comment se fait-il qu’aujourd’hui vous ayez décidé de vous en débarrasser ?
- comment serait votre vie sans ce pesant sac à dos ?
- comment pourriez-vous vous y prendre pour le déposer à terre une bonne fois pour toutes ?
Docteur Eve Villemur
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