Quelques mots sur le neurofeedback


Nous avons souvent du mal à trouver le sommeil, nous nous réveillons en pleine nuit et mettons beaucoup de temps à nous rendormir, nous nous retrouvons le matin sans aucune énergie, sans l’envie de nous lever et de commencer notre journée.

Nous sommes parfois irritables, nous nous mettons facilement en colère alors que nous souhaiterions pouvoir contrôler nos émotions, car nous regrettons ensuite de nous être emportés.

Nous avons souvent l’impression que notre cerveau est en permanente ébullition, que nous ne pouvons jamais nous arrêter de cogiter. Nous n’aspirons qu’à une chose, faire le vide dans notre tête et être sans pensées, ne serait-ce que pendant quelques instants.

Notre enfant est agité, certains le disent hyperactif. Il ne reste pas en place, il est distrait, a du mal à se concentrer. Lire un texte d’une page pour en faire un résumé de quelques lignes est pour lui pénible et épuisant. Il a de mauvaises notes en classe et il a beau être plein de bonne volonté, il est maintenant découragé.

Notre père a un début de Parkinson. Il commence à trembler, a un moins bon équilibre et a du mal à marcher. Il a perdu le moral, et a maintenant peur de sortir seul dans la rue.

Nous nous occupons beaucoup des autres, de nos enfants, de nos parents, et nous savons que nous ne faisons pas assez attention à nous, nous n’écoutons pas les signaux que nous envoie notre corps. Nous sentons bien que nous vivons sur les nerfs et que nous sommes au bord de l’épuisement, peut-être même de la dépression. Mais nous continuons.

Nous ne souffrons pas forcément d’un mal particulier. Nous voulons aussi développer notre potentiel, nos capacités, peut-être même nous dépasser. Nous pratiquons un sport et désirons améliorer nos performances.

Insomnies, irritabilité, hyperactivité, Parkinson. Et aussi stress, dépression, migraines, allergies, phobies, acouphènes, dépendances, épilepsie, boulimie, autisme, problèmes d’attention, de concentration, de mémoire, TOC. Mais encore, estime de soi, créativité, confiance en soi, amélioration des performances.

Peut-être êtes-vous dans l’un de ces cas. Après avoir lu ce livre, peut-être aurez-vous envie de prendre votre vie en main et de changer quelque chose dans votre existence. Vous serez alors prêt à tenter l’expérience et à faire votre première séance.


Imaginez que vous êtes assis dans un fauteuil confortable, avec de petits capteurs sur la tête qui permettent de mesurer l’activité électrique de votre cerveau. Vous choisissez une musique que vous aimez ou vous décidez de regarder un film.
Et c’est tout.

Vous n’avez rien à faire, pas même à vous concentrer sur l’écoute de la musique ou à regarder l’écran. Vous pouvez fermer les yeux et vous endormir. Pendant ce temps, le logiciel détecte un changement brutal dans l’activité électrique de votre cerveau et l’en informe par une très brève interruption du son. Cette brève coupure ne lui dit pas ce qu’il doit corriger. C’est lui qui a la capacité de le faire par lui- même, en ajustant les connexions entre ses neurones. Et c’est tout le fonctionnement cérébral qui apprend à se réguler.

C’est ainsi que vous dormez mieux, avez moins de migraines, êtes plus serein, moins irritable. C’est ainsi que votre enfant est plus posé, plus concentré, qu’il apprend plus facilement et a plus confiance en lui. C’est ainsi que votre père marche mieux, parle mieux, est de bonne humeur et retrouve la joie de vivre. C’est ainsi que vous jouez mieux au tennis, que vous vous remettez à la peinture.
C’est ainsi que votre cerveau change et que toute votre vie peut changer. Et cela, uniquement grâce à de très brèves interruptions de la musique.


Dès le début, nous avons été convaincus par les grands principes de la méthode. Nous avons vite constaté les premiers résultats sur des personnes aux problèmes très différents, et nous avons voulu comprendre pourquoi cette méthode était aussi efficace. Pourquoi un jeune homme très anxieux avait moins de bouffées d’angoisse et moins de cauchemars, pourquoi un petit garçon hyperactif avec des troubles de l’attention devenait plus calme et concentré, pourquoi une jeune femme boulimique et phobique pouvait prendre l’ascenseur et se regarder dans la glace, pourquoi un homme âgé de 84 ans disait qu’il était enfin lui-même.

Lorsque je racontais ces changements autour de moi, j’entendais souvent : « C’est un miracle ! », « C’est mieux que Lourdes ! » J’étais la première surprise et heureuse de découvrir avec ces personnes à quel point leur vie pouvait changer grâce à quelques séances faites selon un même protocole et un principe unique.

Comment était-ce possible ? Comment un mécanisme aussi simple qu’une interruption du son permettait-il à des cerveaux si différents de changer et de soulager aussi vite la personne de ses souffrances ?

Notre fil directeur a justement été cette simplicité. Si le mécanisme très simple de la méthode permettait au cerveau de mieux fonctionner, nous pouvions imaginer que les mécanismes neuronaux en jeu étaient tout aussi simples. Même si le cerveau humain est connu pour sa très grande complexité, il fallait à un certain niveau trouver les raisons de cette simplicité.

Ce fut le début d’un travail de recherche et de synthèse qui se poursuit encore. Mais déjà aujourd’hui nous pouvons expliquer comment fonctionne notre cerveau et pourquoi cette méthode aide tout cerveau à mieux se réguler et à mieux fonctionner, et cela, grâce à une intervention extérieure que l’on peut qualifier de « minimale ».

Nous n’avons rien inventé, rien découvert. Nous avons lu beaucoup de livres ainsi que de nombreux articles, tous publiés récemment dans des revues scientifiques sérieuses et accessibles sur Internet. Nous avons parfois emprunté des pistes que nous avons abandonnées au bout de plusieurs mois. Et nous sommes repartis. De nombreux auteurs nous ont beaucoup apporté, chacun dans son domaine, avec son point de vue et son vocabulaire. Mais chacun de ces livres, tout passionnant qu’il soit, nous paraissait incomplet, et ne permettait pas de donner une explication satisfaisante de ce que nous cherchions, à savoir les raisons de l’efficacité de cette méthode. Au fil du temps, nous avons donc sélectionné des publications qui nous ont permis de faire une synthèse cohérente.

L’expression « prouvé scientifiquement » est souvent utilisée pour promouvoir une méthode ou un produit sans qu’aucun résultat d’expériences soit fourni. Ici, bien au contraire, nous présentons des expériences qui nous paraissent suffisantes pour justifier le sérieux de la méthode NeurOptimal®. Ce livre n’est pas une histoire des sciences et ne prétend pas être un livre universitaire. Nous ne citerons donc pas tous les chercheurs des domaines concernés. Nous avons préféré sélectionner les découvertes les plus importantes pour notre propos.

Notre objectif est de donner confiance aux utilisateurs de cette méthode, qu’ils soient clients ou praticiens, qu’ils souhaitent être soulagés de leurs souffrances ou qu’ils désirent aider les autres. NeurOptimal® est une des rares méthodes à laquelle on peut apporter des explications biologiques. Ce sont ces explications que nous présentons ici.

Quelques mots sur nous et notre parcours.
Pierre, ingénieur de formation, a dirigé pendant plusieurs décennies plus de trois cents ingénieurs dans le domaine des études avancées. Dans les dernières années de sa carrière, il a été directeur scientifique. Toujours attiré par la préparation de l’avenir, il a eu de nombreux contacts avec le milieu de la recherche, que ce soit le CNRS ou les universités, en France mais aussi à l’étranger.
Depuis que j’ai décidé de devenir praticienne, Pierre s’est fixé pour objectif de comprendre et d’expliquer les raisons du bon fonctionne- ment et des dysfonctionnements du cerveau, ainsi que les mécanismes neuronaux de base sur lesquels s’appuie la méthode NeurOptimal®. Il a voulu comprendre pourquoi cette méthode était aussi efficace, mais aussi pourquoi, dans certains cas, des freins pouvaient empêcher le cerveau de se réorganiser et de mieux se réguler. C’est en confrontant la théorie et les résultats qu’il s’est posé de nouvelles questions et a trouvé des réponses cohérentes, réponses que j’ai à mon tour intégrées dans ma pratique.

De mon côté, j’ai dirigé une équipe de recherche en sciences cognitives pendant vingt ans. Les sciences cognitives sont au carre- four de nombreux domaines de recherche, tels que la psychologie, la philosophie, la biologie, l’éthologie ou l’informatique. Mon équipe, multidisciplinaire, travaillait entre le monde de la recherche fondamentale et celui de la recherche appliquée, en coopération avec des instituts de recherche et des universités.

Je suis maintenant praticienne de neurofeedback avec la méthode NeurOptimal® depuis janvier 2005. En six ans, le logiciel a beaucoup évolué, allant progressivement vers une automatisation main- tenant complète. En suivant cette évolution, et grâce aux rencontres avec les personnes venant faire des séances, ma propre pratique a elle-même évolué.

J’ai eu la chance en 2007 de rencontrer des familles de Neuf de Cœur, une association créée par Florence et Jean-Pierre Papin pour Quelques mots sur nous et notre parcours.

Pierre, ingénieur de formation, a dirigé pendant plusieurs décennies plus de trois cents ingénieurs dans le domaine des études avancées. Dans les dernières années de sa carrière, il a été directeur scientifique. Toujours attiré par la préparation de l’avenir, il a eu de nombreux contacts avec le milieu de la recherche, que ce soit le CNRS ou les universités, en France mais aussi à l’étranger.

Depuis que j’ai décidé de devenir praticienne, Pierre s’est fixé pour objectif de comprendre et d’expliquer les raisons du bon fonctionne- ment et des dysfonctionnements du cerveau, ainsi que les mécanismes neuronaux de base sur lesquels s’appuie la méthode NeurOptimal®. Il a voulu comprendre pourquoi cette méthode était aussi efficace, mais aussi pourquoi, dans certains cas, des freins pouvaient empêcher le cerveau de se réorganiser et de mieux se réguler. C’est en confrontant la théorie et les résultats qu’il s’est posé de nouvelles questions et a trouvé des réponses cohérentes, réponses que j’ai à mon tour intégrées dans ma pratique.

De mon côté, j’ai dirigé une équipe de recherche en sciences cognitives pendant vingt ans. Les sciences cognitives sont au carre- four de nombreux domaines de recherche, tels que la psychologie, la philosophie, la biologie, l’éthologie ou l’informatique. Mon équipe, multidisciplinaire, travaillait entre le monde de la recherche fondamentale et celui de la recherche appliquée, en coopération avec des instituts de recherche et des universités.

Je suis maintenant praticienne de neurofeedback avec la méthode NeurOptimal® depuis janvier 2005. En six ans, le logiciel a beau- coup évolué, allant progressivement vers une automatisation main- tenant complète. En suivant cette évolution, et grâce aux rencontres avec les personnes venant faire des séances, ma propre pratique a elle-même évolué.

J’ai eu la chance en 2007 de rencontrer des familles de Neuf de Cœur, une association créée par Florence et Jean-Pierre Papin pour aider les enfants avec des lésions cérébrales. C’est ainsi que j’ai eu le bonheur de faire des séances avec de nombreux enfants handicapés.

Formatrice depuis fin 2007, j’ai formé fin 2011 plus de cent cinquante personnes en Europe, au Canada, en Tunisie : des praticiens professionnels, mais aussi des familles, souvent des parents d’enfants handicapés qui, après des séances sur leur enfant, voient des changements importants et décident de s’équiper pour pouvoir faire eux-mêmes des séances à la maison.

Je n’aurais jamais imaginé il y a encore dix ans que je travaille- rais un jour dans la relation d’aide. Cette méthode m’a attirée car elle repose sur l’idée que nous avons tous en nous la capacité de nous autoréparer, de nous autoréguler. Notre cerveau, plastique, est toujours prêt à apprendre et à changer. Parfois, il ne peut plus le faire par lui-même et a besoin d’un petit coup de pouce. C’est ce que lui apporte cette méthode.

Ce que je vis chaque jour grâce au neurofeedback est pour moi extraordinaire. Voir quelqu’un d’épuisé après des années d’insomnie arriver le visage détendu et reposé, entendre quelqu’un de déprimé et sans motivation parler de ses projets et de ses envies, voir un enfant autiste fuyant les autres regarder dans les yeux en souriant ou tendre les bras pour un câlin, découvrir jour après jour des êtres en souffrance prendre au bout de quelques séances leur vie en main avec une énergie et une confiance émerveillées, tout cela est chaque jour une surprise constamment renouvelée et un incroyable bonheur.

 

Corinne Fournier & Pierre Bohn 

 

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