Naissance et développement de la thérapie shiatsu

 

Depuis les temps les plus reculés, l’homme a inventé et accompli une multitude de choses grâce à sa faculté de penser et ses mains habiles. Fabriquer des récipients pour conserver l’eau et les aliments, faire du feu en frottant des morceaux de bois, se réchauffer le corps dans des sources chaudes, boire des breuvages d’herbes, de fruits, d’écorces ou de feuilles infusés, font partie des innombrables solutions pratiques qu’il a imaginées pour se maintenir en vie.

Lorsqu’une douleur ou une raideur apparaît, on y porte spontanément la main pour caresser, frotter, presser. Il s’agit cependant là de manœuvres instinctives de soulagement et non d’une thérapie. De ces manœuvres sont nées progressivement des pratiques manuelles systématisées tels le tuina chinois et le massage occidental. Au Japon s’est ensuite développée la thérapie manuelle shiatsu.

De nombreuses thérapies manuelles étaient pratiquées au Japon depuis longtemps sous diverses formes et appellations. L’œuvre de Tokujiro Namikoshi fut l’élaboration d’une technique systématisée, à laquelle il donna le nom de shiatsu. C’est le traitement des rhumatismes de sa mère qui motiva Tokujiro Namikoshi à élaborer la thérapie shiatsu.

Tokujiro Namikoshi est né le 3 novembre 1905 à Tamatsu, petite ville de la préfecture méridionale de Kagawa (île de Shikoku). Quand il avait sept ans, toute sa famille déménagea dans un village austère de l’île septentrionale de Hokkaido. Peu de temps après leur installation, sa mère commença à se plaindre de douleurs aux genoux, sans doute dues au brusque changement de climat et à la fatigue du voyage. Les douleurs s’aggravèrent et s’étendirent aux chevilles, aux poignets, aux coudes et aux épaules. Il s’agissait en fait d’une polyarthrite rhumatoïde. Sans médicament et sans médecin, les membres de la famille se résolurent à frotter et à presser, à tour de rôle, les parties douloureuses de son corps. Les enfants qui se relayaient pour masser, parfois même la nuit, virent leurs efforts récompensés car les douleurs commencèrent à diminuer. La mère de Tokujiro lui dit un jour que c’étaient ses mains à lui qui lui faisaient le plus de bien. Elle lui indiquait de quelle façon et à quels endroits il devait presser avec ses paumes ou ses pouces pour lui faire le plus de bien, et Tokujiro était prompt à apprendre. Alors qu’au début il frottait ou massait, il se mit naturellement à presser longuement avec ses pouces et ses paumes.

Cette expérience fut à l’origine de la thérapie shiatsu. Tokujiro Namikoshi étudia ensuite de manière approfondie tous les aspects du corps humain. Il cartographia les points de pression de shiatsu de tout le corps (tsubo), détermina les fondements anatomiques et physiologiques de la thérapie shiatsu, et ouvrit en 1925 un institut à Muroran, puis à Sapporo, où il forma ses premiers élèves.

Il s’installa ensuite à Tokyo en 1933, où il traita de nombreuses personnalités éminentes, puis le 11 février 1940 fonda l’Institut japonais de shiatsu, premier établissement japonais spécialisé dans l’enseignement du shiatsu, dans l’arrondissement de Bunkyo-ku (à l’emplacement de l’actuel Japan Shiatsu College).

Progressivement reconnue par un très large public, l’efficacité thérapeutique du shiatsu fut consacrée par la reconnaissance légale du shiatsu au Japon en 1955. En 1957, sous le nouveau nom d’École japonaise de shiatsu, l’établissement reçut l’agrément officiel du ministère de la Santé. Rebaptisée École japonaise spécialisée de shiatsu depuis la reconnaissance officielle de la spécificité de son enseignement en 1981, c’est la seule école supérieure spécialisée au Japon qui forme exclusivement des thérapeutes shiatsu. Japan Shiatsu College est sa dénomination internationale.

Japan Shiatsu College                            
                                                                              

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 Techniques fondamentales du shiatsu Namikoshi