Application de la médecine de catastrophe aux fusillades , Rencontre (Paris)

 

Les Mardis de l’Académie de médecine

3 mai 2016, 14h30

« Application de la médecine de catastrophe aux fusillades »

Organisateur : Henri JULIEN

Introduction à la médecine de catastrophe par Henri JULIEN

Communications

 

L’armement du terroriste par Hubert VALARD (Retraité de la Police nationale. Société française de médecine de catastrophe)

Relève des blessés et Damage control par Jean-Pierre TOURTIER (Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. E-mail : jeanpierre.tourtier@pompiersparis.fr

Les fusillades massives confrontent les secours à de nouvelles problématiques : l’engagement des secours en zone non sécurisée, le très grand nombre de victimes civiles présentant des blessures de guerre, une stratégie d’évacuation adaptée à cette situation de catastrophe. En France, le concept tactique du « plan rouge alpha » doit être appliqué : triage médical, damage control préhospitalier, médicalisation des urgences absolues le nécessitant et transport rapide vers les centres hospitaliers. Ces principes de sauvetage au combat ont permis de sauver le maximum de vies.

L’importance de la prise en charge immédiate sur le terrain des traumatismes graves par fusillade et du transport rapide vers un centre de traumatologie est largement promulguée. Les méthodes d’hémostase externe connaissent des progrès techniques, avec le développement de garrots et de pansements hémostatiques, pouvant autoriser un contrôle plus simple, rapide et efficace des saignements extériorisés. L’hypothermie est indépendamment associée à un risque accru de mortalité, mais est accessible à une prévention initiée dès la prise en charge sur le terrain. L’impact d’une réanimation liquidienne excessive semble négatif. La place de vasopresseur comme la noradrénaline au début de la réanimation est encore en débat, mais plutôt encouragée. L’utilisation précoce d’acide tranexamique est promue. Des stratégies de transfusion spécifiques sont développées en milieu préhospitalier Il est essentiel que les praticiens civils et militaires impliqués dans les traumatismes balistiques par fusillade continuent de partager les expériences et les commentaires constructifs.

Organisation de la filière de soin du terrain à l’hôpital (Plan blanc) par Benoît VIVIEN (SAMU de Paris, Service d’Anesthésie-Réanimation, Centre Hospitalier Universitaire Necker-Enfants Malades, Paris)