Les obstacles à la méditation


Les principaux obstacles à la méditation sont bien sûr les pensées. Il est donc nécessaire de prendre conscience de leur nature afin de pouvoir s’en débarrasser. Leurs principales natures sont les pensées négatives, les pensées qui entraînent la jalousie, celles qui amènent de l’aversion vis-à-vis de quelqu’un ou de quelque chose, les pensées agressives, etc. Il convient donc de se séparer de toute pensée de ce genre avant de débuter la méditation, sinon elles reviendront sans arrêt la perturber.

On distingue deux sortes de pensées.
Les pensées grossières et distractives
Ce sont des pensées qui viennent perturber la méditation et entraînent un discours intérieur qui éloignent le pratiquant de son état méditatif. Le mental prend alors le relais de la conscience et la méditation est oubliée. Quand le pratiquant s’aperçoit qu’il ne médite plus, il retourne à sa méditation, mais le fil de celle-ci étant coupé, tout est à reprendre à zéro. Pour éviter ce genre de pensées, il faut s’entraîner à maintenir la vigilance dans la méditation et à reconnaître l’arrivée de celles-ci, de façon à les laisser passer sans s’y accrocher. Il faut prendre conscience que ces pensées viennent de nulle part et qu’elles ne vont nulle part, c’est là la meilleure attitude à adopter pour s’en débarrasser. Petit à petit, avec l’habitude, elles disparaîtront complètement et ne viendront plus perturber la méditation.

Les pensées subtiles
Elles sont fréquemment issues de l’inconscient ou du subconscient. Elles ont été souvent réveillées par l’état méditatif lui-même. Ce sont des pensées légères ou des souvenirs anciens qui remontent à la surface, au niveau de la conscience. D’un certain côté, elles sont bénéfiques pour les débutants, car cela prouve que l’état méditatif juste a été atteint. Ces pensées sont le reflet de notre passé, de nos expériences issues de notre vie actuelle ou de nos vies antérieures. En réalité, nous atteignons là un des bienfaits de la méditation qui consiste en l’épuration de notre ego. C’est pourquoi il faut veiller à ne pas enfermer à nouveau ces pensées dans les profondeurs de l’esprit, mais au contraire à les identifier en tant que pensée positive ou négative et à laisser s’échapper les côtés négatifs qui encombrent l’esprit. Par contre, il faut faire attention, là encore, à ne pas s’accrocher sur elles, car de pensées subtiles, le mental a vite fait d’en faire des pensées grossières, remettant ainsi en route le processus mental du discours intérieur où chaque pensée en entraîne une autre qui elle-même en entraîne une autre, qui elle-même... pour aboutir finalement à l’abandon de la méditation. Ces pensées subtiles, si elles sont rapidement identifiées en tant que telles, ne sont pas vraiment nuisibles à la méditation. Mais là encore, la vigilance reste de règle.

 Krasensky Jean-Pierre

                        
                                                                              

Si cet extrait vous a intéressé,
vous pouvez en lire plus
en cliquant sur l'icone ci-dessous 

 La méditation taoïste ch'an