Prier aujourd'hui
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Quel sens revêt la prière dans le monde d’aujourd’hui ? À quel besoin correspond l’acte de prier et quel comportement adopter pour qui perçoit en son cœur une aspiration à élever sa conscience, sans pour autant souhaiter entrer dans un système religieux ou ésotérique? La prière s’entoure souvent de mystère, voire de confusion : qui devons-nous prier au juste ? Les prisons dogmatiques qui la retiennent farouchement sont- elles incontournables? La prière incarne-t-elle une méthode culpabilisatrice supplémentaire ou est-elle le sas de révélation d’une liberté annoncée ?
Les questions se pressent à la porte d’une connaissance qui interpelle mais qui demeure insaisissable, faute de pouvoir se rattacher à toutes les vérités et à la sienne en particulier.
Nul ne peut envisager de réponse satisfaisante sans engagement personnel dans sa propre expérience, car le sens de la prière est logé dans l’ouverture du cœur. Ce cœur sanctuaire, lieu secret au plus profond de soi où l’esprit se retire pour y trouver la paix et la joie d’être ensemble : de soi à soi. La prière n’est pas une méthode mais un acte d’amour compassionnel envers soi-même et d’amour envers les autres. C’est l’excellence du cœur et de l’esprit unis au service du dévoilement de l’égocentrisme. Quand on s’abreuve à la source du meilleur en soi, on est désaltéré, rafraîchi, reposé. Là, dans ce tendre silence, les vibratos des pensées discordantes s’éteignent doucement comme se replient les ailes des oiseaux lorsqu’ils se posent. Au-delà du mental et au-delà du corps, la prière ouvre « miraculeuse- ment» les portes du temple du cœur. Voici quelques notions et réflexions pour appréhender la prière.
La présence du bonheur en soi
Penser la vie en prières d’offrande, de gratitude et de réjouissance, est le fil conducteur de toute mon existence.
J’ai traversé bien des orages qui m’ont appris à faire la planche au-dessus des nuages. Aujourd’hui, je reste simplement posée dans l’imprenable instant qui demeure et qui passe, sans essayer d’en figer les images. Terminées les quêtes aux trésors dans la séduction des mystères savamment entretenues par les institutions spirituelles de tous ordres. Abandonnée la saisie des illusions trompeuses auprès desquelles l’ego gonflé de son petit savoir ne cesse de se brûler les ailes. Lasse d’être malmenée dans le courant irrégulier de turbulences du mental, j’ai enfin posé mon bagage et levé mon regard vers le ciel intérieur, et c’est là je l’ai rencontrée, cette unité que je veux prier.
Prier l’infini
Donner un nom à l’indicible, c’est comme s’obstiner à construire un abri sur une dune de sable. La « Présence » ne se voit pas, elle est insaisissable. Elle se vit et s’exprime en la subtilité de tout ce qui est. Elle est la clé du paradis.
L’union des êtres avec la vie est imparfaite parce qu’elle se joue dans l’ignorance de la « Présence », mais à qui sait la reconnaître, le bonheur est assuré.
Prier dans l’Unité
Ni dogme ni syncrétisme, quoi qu’on en dise ou pense, la prière universelle s’adresse à toutes les vérités. Elle n’entre dans aucun système, n’est rattachée à aucune appartenance, la prière est libre de tous droits. L’enfermement dans un courant sectaire quel qu’il soit s’ouvre sur un enfer.
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Davina Delor est connue pour l’incroyable duo de fitness qu’elle formait dans les années 1980 à la télévision avec Véronique dans l’émission Gym Tonic. Depuis, loin des plateaux de télévision et de la célébrité, Davina a continué de tracer un chemin spirituel singulier et intense.
Elle devient nonne bouddhiste dans les années 2000 et se retire dans un monastère près de Poitiers. Elle transmet des enseignements spirituels basés sur la pratique de la prière et de la méditation et anime des ateliers de yoga. Plus d’informations sur le site internet de Davina : www.chokhorling.com
