Baromètre « Impact de la crise sanitaire sur la santé mentale des français »

La crise sanitaire a chamboulé en profondeur nos habitudes de vie, notre rapport à l'autre, au travail, nos fonctionnements individuels et collectifs.

Upfeel.io, une start-up dédiée au mieux-être des salariés, a souhaité connaître l'état de la santé mentale des français et les aspects socio-sanitaires et économiques qui les touchent le plus.

Le baromètre a été réalisé par Diffusis France pour Upfeel.io.

 

 

44% des français interrogés souffrent de variations cycliques de l'humeur depuis l'arrivée de la crise sanitaire :

40% ressentent une lassitude extrême, avec des symptômes de stress et d'angoisse pour 35% d'entre eux

La restriction des libertés est la raison centrale de la santé mentale en berne des français :

64% des français interrogés souffrent de la rupture du lien social

45% vivent mal le port du masque obligatoire

91% considèrent que pour améliorer leur santé mentale, il leur faudrait voir leurs amis, sortir au restaurant ou aller au cinéma

 

 

  • Le télétravail est autant apprécié que pas apprécié (50%-50%) :

35% des salariés interrogés ressentent un manque de la vie sociale en entreprise

25% des français se sentent isolés avec le télétravail

42% considèrent que le télétravail leur fait gagner du temps, évitant les heures perdues dans les transports (voiture, métro, train).

63% des sondés aimeraient que leur entreprise mette en place des séances d'accompagnement gratuites au mieux-être : 82% souhaitent bénéficier d'un coach en développement personnel ou d'un psychologue.

 

*Analyse de Julie Scouppe, psychologue clinicienne : « Les résultats de ce sondage sont assez éloquents : en effet, la situation inédite que nous vivons depuis un an a provoqué un bouleversement important de notre quotidien, a ébranlé nos repères, nos routines, nos habitudes rassurantes. Les contraintes, les nouvelles règles imposées sont vécues comme des privations de liberté, notion si importante en France. Ce qui est facilement supportable sur quelques semaines, de façon exceptionnelle, l'est beaucoup moins sur une année ou plus. Une lassitude importante s'observe. Il n'est donc pas étonnant de constater une augmentation des troubles de l'humeur, des dépressions, des troubles anxieux. Nous le voyons bien dans nos pratiques en cabinet libéral, avec une augmentation des demandes de consultations en psychothérapies, que ce soit pour les adultes ou les enfants, mais également un plus grand nombre d'hospitalisations en psychiatrie et pédopsychiatrie » (*Vous pouvez retrouver l'analyse complète de la psychologue et d'un coach en développement personnel à la fin du document word)

 

 

  • 71% des personnes interrogées estiment que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur leur santé mentale.

 

La crise sanitaire a-t-elle eu un impact néfaste sur votre santé mentale ?

Pourcentage

Oui

71%

Non

29%

 

  • Depuis l'arrivée de la crise sanitaire, 44% des français interrogés souffrent de variations cycliques de l'humeur.

 

40% ressentent une lassitude extrême, avec des symptômes de stress et d'angoisse pour 35% d'entre eux.

30% ressentent unépuisement émotionnel sévère : 22% des français interrogés se déclarent dépressifs

 

Confinement, télétravail, mesures de distanciation sociale, chômage partiel ... : comment décririez-vous votre état de santé mentale depuis l'arrivée de la crise sanitaire ? Plusieurs réponses possibles.

Pourcentage

Cyclique, il y a des hauts et des bas

44%

Lassitude extrême

40%

Angoisse, stress

35%

Je relativise, il y a pire que moi

33%

État d'épuisement émotionnel sévère

30%

État dépressif

22%

Heureusement que je suis bien entouré (e) par ma famille et mes proches

20%

Je vais bien, je cultive mon bien-être intérieur

15%

Il n'y a pas eu d'impacts sur ma santé mentale

14%

Je fais du sport, cela me déstresse, me calme ...

12%

 

 

  • Avant la crise sanitaire, le degré de bien-être des français particulièrement élevé :  

 

 

80% des français interrogés avaient undegré de bien-être entre 7 et 10. (le degré 8 concentre le plus de répondants)

 

Aujourd'hui le degré de leur bien-être perçu a considérablement chuté : 85% des sondés ont un degré de bien-être entre 2 et 7. (le degré 4 concentre le plus de répondants)

 

Sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le degré le plus élevé de bien-être), quel était votre degré de bien-être perçu juste avant la crise ?

Pourcentage

1

1%

2

1%

3

1%

4

3%

5

5%

6

9%

7

19%

8

34%

9

18%

10

9%

 

 

Sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le degré le plus élevé de bien-être), quel est votre degré de bien-être perçu aujourd'hui ?

Pourcentage

1

5%

2

8%

3

17%

4

19%

5

14%

6

13%

7

12%

8

7%

9

4%

10

1%

 

 

  • Les contraintes qui impactent le plus les français depuis l'arrivée de la crise sanitaire :

 

Pour 75% des français interrogés, c'est la restriction des libertés qui les affecte le plus. Dans le détail : les français sont principalement touchés par la rupture du lien social (64%), l'obligation de porterun masque (45%), l'impossibilité de voyager (36%) et de faire du sport en salle (pour 27% d'entre eux).

 

14% vivent dans la peur pour eux et leurs proches. 

 

12% des personnes interrogées souffrent du télétravail, car il n'y a plus de séparation entre leur vie professionnelle et leur vie privée.

 

Qu'est-ce qui vous impacte le plus dans votre quotidien depuis l'arrivée de la crise ?

Pourcentage

La restriction de mes libertés

75%

La rupture du lien social (famille, proches, etc)

64%

L'incertitude quant à l'avenir

47%

Le port du masque

45%

Je suis frustré(e) de ne plus pouvoir voyager

36%

Ne plus pouvoir faire du sport en salle, musculation, tennis, gym ...

27%

La baisse de mes revenus

15%

Je vis dans la peur pour mes proches et moi

14%

Le télétravail, plus de séparation entre ma vie professionnelle et privée

12%

L'arrêt de mon activité

10%

Je ne me sens pas impacté(e) par la crise

3%

 

 

50% aiment travailler depuis la maison, c'est autant de sondés qui n'aiment pas ce mode de travail.

 

Aimez-vous travailler depuis la maison ?

 

 

Pourcentage

Oui

50%

Non

50%

 

 

  • Les perceptions des français face au télétravail : 42% considèrent que le télétravail leur permet de gagner du temps en évitant les transports.

 

35% des français sont nostalgiques de la vie en entreprise : leurs collèges et l'esprit d'équipe leur manquent. 

 

Si 31% des français interrogés aimeraient continuer à travailler de chez eux après la Covid, 30% se sentent enfermés chez eux, sans pouvoir changer d'environnement.

 

17% des personnes interrogées se sentent submergées, proches du Burn Out, depuis la mise en place du télétravail, considérant que leur charge de travail a augmenté. 

 

Quel est votre sentiment face à ce nouveau mode de travail ?

Pourcentage

Le télétravail me permet de sauver des dizaines d'heures perdues par mois dans les transports (métro, voiture, train, bus ...)

42%

Mes collègues me manquent, l'esprit d'équipe me manque

35%

J'aimerais continuer à pouvoir travailler de chez moi après la covid

31%

Je me sens enfermé(e), toujours au même endroit sans changer d'environnement entre le travail et la vie personnelle

30%

J'ai l'impression que certaines mauvaises habitudes s'installent (je ne fais plus de pause, je saute parfois le déjeuner, je reste en pyjama, j'ai tendance à grignoter...)

28%

Je me sens isolé(e)

25%

Le télétravail me permet de m'accorder plus de temps libre

24%

Je suis démotivé(e)

23%

Le télétravail me convient parfaitement, je suis autonome et efficace

23%

Je m'éparpille

20%

Mon temps de travail et de vie privée se mélangent, je n'arrive pas à tout assumer

18%

Ma charge de travail a augmenté, je me sens submergé (e), dangereusement proche du burn out

17%

Je ne suis pas à l'aise avec le télétravail ; travailler c'est aller au bureau pour moi

15%

Réunions épisodiques à distance : je ne comprends pas toujours ce que ma hiérarchie me demande

6%

Le télétravail engendre plus de tensions à la maison (j'ai du mal à gérer vie professionnelle et vie privée)

6%

J'ai peur que le télétravail supprime mon poste

1%

 

 

Trouvez-vous que votre direction vous donne les moyens suffisants et vous accompagne dans cette nouvelle organisation de travail au quotidien ?

Pourcentage

Oui

44%

Non

32%

Je ne suis pas concerné(e), je suis indépendant, étudiant ...

24%

 

 

Est-ce que votre santé mentale actuelle a un impact négatif sur votre productivité ?

Pourcentage

Oui

46%

Non

54%

 

 

 

  • A la question « Qu'est-ce qui peut contribuer à améliorer votre santé mentale ? »

 

 91% des français interrogés souhaitent voir leurs amis, sortir au restaurant ou aller au cinéma. 59% pensent que voyager améliorera leur santé mentale. 

 

27% aimeraient prendre de la distance face aux difficultés et contrariétés de la vie.

 

Pour 23% des sondés, c'est gagner plus d'argent qui contribuera à améliorer leur santé mentale.

 

 

Qu'est ce qui peut contribuer à améliorer votre santé mentale ou votre bien être ?

Pourcentage

Revoir mes amis, sortir au restaurant, aller au cinéma ...

91%

Voyager

59%

Faire du sport

34%

Prendre de la distance face aux difficultés et contrariétés de la vie

27%

Gagner plus d'argent

23%

Aller vivre au bord de mer

16%

Reprendre mon activité professionnelle

14%

Aller vivre à la campagne

12%

Aller vivre à la montagne

9%

 

 

  • Les salariés (63%) demandent que leur employeur mette en place des initiatives, pour contribuer à leur bien-être :

 

 

46% aimeraient bénéficier d'un coach en développement personnel (prise de parole en public, gestion du stress ou confiance en soi).

 

42% souhaiteraient bénéficier d'un coach sportif.

 

36% aimeraient avoir la possibilité de consulter un psychologue.

 

Séances de psychologie, cours de yoga / danse / taïchi ..., service de vélo de fonction comme Zenride..., potagers d'intérieur ..., aimeriez-vous que votre entreprise mette en place des initiatives pour contribuer au bien-être des salariés ?

Pourcentage

Oui

63%

Non

37%

 

 

Si votre entreprise vous proposait des séances d'accompagnement gratuites, à quel service aimeriez-vous avoir accès ? (Plusieurs réponses possibles)

Pourcentage

J'aimerais bien bénéficier d'un psychologue ou d'un coach en développement personnel (prise de parole en public, gestion du stress, confiance en soi ...)

82%

J'aimerais bien bénéficier d'un coach sportif

42%

J'aimerais bien bénéficier de conseil en nutrition

32%

 

 

Méthodologie du baromètre : 

 

Sondage effectué en ligne par Diffusis France pour Upfeel entre le08mars et le 13mars 2021 auprès d'un échantillon de 1220personnes représentatives de la population nationale française selon la méthode des quotas.

 

 

Qui sont les personnes interrogées ?

  • 55% des répondants sont des femmes et 45% des hommes.
  • Parmi les répondants, 41%sont salariés à temps complet et 7% à temps partiel, 15% fonctionnaires, 10% cadre, 8% autoentrepreneurs, 6% profession libérale, 5% sont en recherche d'emploi, 4% étudiantset 4% retraités.
  • 17% ont un revenu inférieur à 1000 euros net, 40% un revenu compris entre 1000 et 2000 euros net, 28% entre 2000 et 3000 euros net, 9% entre 3000 et 4000 euros net, et 6% ont un revenu supérieur à 4000euros net.
  • 17% vivent dans un village ou un bourg, 20% dans une petite ville, 25% dans une ville moyenne et 38% d'entre eux dans une grande ville.
  • 15% d'entre eux ont entre 18 et 25 ans, 33% entre 25 et 35 ans, 22% entre 35 et 45 ans, 18% entre 45 et 55 ans, 5% entre 55 et 60 ans et 7% ont plus de 60 ans.
  • 37% des répondants vivent en famille avec un enfant ou plus, 27% d'entre eux vivent seuls et 26% vivent en couple. Enfin, 10% d'entre eux sont seuls avec un ou plusieurs enfants.

 

A propos de Upfeel.io:

 Créé en 2021 par Jonathan Ferrebeuf, Upfeel.io est une plateforme à destination des entreprises qui vise à contribuer au bien-être mental de ses salariés. 

Upfeel.io met en relation les employés avec des psychologues et des coaches certifiés de façon 100% confidentiel pour des consultations à distance ou en présentiel. Jonathan Ferrebeuf est un entrepreneur dans l'âme qui, après avoir revendu sa start-up Adincube, spécialisée dans la publicité mobile, a souhaité donner du sens à une nouvelle aventure entrepreneuriale. C'est après avoir appris la mort tragique de son cousin, que Jonathan Ferrebeuf a souhaité créer une entreprise pour le bien-être des salariés et contribuer à lutter contre l'isolement et la souffrance mentale.  www.upfeel.io

 

 
Analyse compète de deux professionnels de la santé :

Julie Scouppe, psychologue clinicienne

 

Les résultats de ce sondage sont assez éloquents : en effet, la situation inédite que nous vivons depuis un an a provoqué un bouleversement important de notre quotidien, a ébranlé nos repères, nos routines, nos habitudes rassurantes. Toutes les sphères de la vie en sont impactées : vie professionnelle, vie privée, loisirs, relations sociales, etc. La légèreté que chacun pouvait trouver dans ses activités diverses s'en trouve grandement diminuée. Une grande lourdeur émotionnelle se fait ressentir. Les contraintes, les nouvelles règles imposées sont vécues comme des privations de liberté, notion si importante en France. Ce qui est facilement supportable sur quelques semaines, de façon exceptionnelle, l'est beaucoup moins sur une année ou plus. Une lassitude importante s'observe. Il n'est donc pas étonnant de constater une augmentation des troubles de l'humeur, des dépressions, des troubles anxieux. Nous le voyons bien dans nos pratiques en cabinet libéral, avec une augmentation des demandes de consultations en psychothérapies, que ce soit pour les adultes ou les enfants, mais également un plus grand nombre d'hospitalisations en psychiatrie et pédopsychiatrie. L'incertitude persistante liée à l'avenir accentue cette souffrance : retrouverons-nous une vie "normale", "notre vie d'avant"? Devons-nous attendre que cela revienne, ou bien devons-nous accepter que plus rien ne sera comme avant ? Cette incertitude est très déstabilisante dans le sens où nous ne pouvons pas nous positionner de façon concrète ou pérenne. Or, nous avons besoin de nous projeter dans l'avenir, de préparer nos prochaines vacances, d'imaginer nos prochains weekend entre amis, etc. Beaucoup de personnes sont également rassurées par la maîtrise, l'anticipation, le contrôle de leur vie, de leurs activités, de leurs vacances, etc. Actuellement, nous ne maîtrisons plus les mêmes choses. 

 

Il est tout à fait probable que les variations cycliques de l'humeur évoquées dans le sondage soient liées à cette incertitude mais également aux "variations cycliques" de la situation sanitaire et donc des règles à suivre. En effet, en une année, nous avons vécu 3 confinements, à chaque fois différents les uns des autres, avec leurs déconfinements, source d'espoir, de liberté retrouvée. Les règles à suivre et la situation changent régulièrement, ce qui rend difficile toute nouvelle habitude, tout rituel, toute organisation stable. De plus, nous pouvons envisager aussi que les variations d'humeurs peuvent être liées à une alternance entre la résignation (se faire à l'idée qu'on ne retrouvera pas notre vie d'avant) et l'espoir ("les restaurants, bars, salles de sport, etc. vont bien finir par rouvrir").

 

Cette crise nous invite donc à travailler notre lâcher-prise, notre absence de contrôle sur les choses. Elle nous confronte à nous-mêmes en nous "privant" des distractions habituelles, nous fait nous questionner sur ce qui est vraiment essentiel pour nous, la direction que nous avons donnée à notre vie jusqu'à présent et celle que nous aimerions lui donner par la suite. Comme toute crise au sens psychologique du terme, elle peut aussi être source de renouveau, de maturation, d'adaptation et d'évolution. Nous pouvons (ou devons?) donc adapter nos relations sociales, nos activités sportives, notre rapport aux travail et la place qu'il prend dans notre vie, etc. Puisque nous ne pouvons pas tout  contrôler de la situation mondiale, autant changer de point de vue en mettant le focus sur les bénéfices ce qu'elle peut nous apporter de positif, plutôt que sur la privation, la nostalgie et la peur. Comme par exemple certaines personnes qui ont répondu dans le sondage en profiter pour cultiver leur bien-être intérieur, profiter du gain de temps permis par le télétravail pour s'adonner à leurs loisirs ou prendre du temps pour eux, faire du sport, réfléchir à leurs projets futurs, etc.

 

 

Sanaa Le Gendre: coach indépendante personnelle et professionnelle

Incertitude, stress, fragilité, fatigue émotionnelle, découragement, manque de sens et d'énergie, mal-être, isolement, pression, anxiété... Des mots souvent associés à l'impact du confinement et de la crise sanitaire sur certains d'entre nous.

En effet, cette crise vient toucher notre besoin universel de contact et de lien social à plusieurs niveaux : les amitiés spontanées (les échanges à la machine à café, les « bonjour » aux collègues le matin, etc.), notre vie sociale et culturelle (loisirs, sorties, restaurants ou apéro) et nos liens forts avec les êtres qui nous sont chers (amis, famille). À cela vient s'ajouter l'impact sur notre perception de contrôle (incapacité à prévoir à avoir de la visibilité long terme) et notre perception du temps (journées structurées différemment, télétravail etc.).

Coupées de ces liens extérieurs et au-delà des ressources matérielles (revenu stable, jardin, famille), la crise nous démontre que les personnes ayant des ressources internes et une connexion à ce qui a du sens pour eux résistent mieux. A savoir la capacité à avoir des loisirs ou des passions qui nourrissent notre bien-être (sport, balade yoga, lecture), et/ou la capacité à trouver un sens à notre vie au travers d'un travail ou activités perçus comme utile ou encore au travers de croyances spirituelles...

 

 

Ce qui m'amène à vouloir partager quelques clés pour vivre le plus sereinement possible cette période :

-       Discernement et acceptation

Une première étape est de regarder avec discernement ce qui va bien dans nos vies et de le célébrer. Puis de reconnaître et nommer les besoins qui sont malmenés par le confinement (sécurité, liberté, affection...). Pour les besoins qui sont dans notre zone de contrôle, essayer d'identifier des moyens de les nourrir :

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé ; et le courage de changer ce qui peut l'être ; mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. » Marc Aurèle

 

-       Créativité et sens

Une fois ces besoins identifiés, une des clés est de faire preuve de créativité pour nourrir différemment ces besoins malmenés. Par exemple, on peut nourrir le besoin social en ayant des échanges spontanés en faisant nos courses, avec notre voisinage ou en appelant plus régulièrement les êtres qui nous sont chers...

 

Peut-être aussi se connecter à ce qui a du sens pour nous et essayer de le cultiver dans la mesure du possible dans nos vies.

 

-       Pouvoir du moment présent

Pour pallier le manque de visibilité sur le futur, nous pouvons essayer de profiter pleinement des moments du quotidien. Lorsqu'on prend sa douche, ressentir le bien-être que cela procure à notre corps, lorsqu'on lit un bon livre ou prépare un bon repas. Être pleinement conscient à la tâche à accomplir permet, l'espace de quelques instants, de ne pas être dans l'appréhension de l'après.

-       Respiration

S'accorder encore plus d'espace de respiration pour contrebalancer le rythme très intense de nos vies. Profiter par exemple du retour des beaux jours pour aller se balader, prendre l'air, être dans la nature, profiter de ce que la nature a de beau à nous offrir.

-       Accompagnement

Enfin ne pas hésiter à demander de l'aide pour sortir de l'isolement pour se sentir écouté et accompagné pendant cette période inédite de l'humanité.

-       Pour aller encore plus loin

Et pour celles et ceux qui se portent bien, se poser la question de ce que cette expérience nous apprend sur nous-mêmes sur ce qu'elle nous a apporté dans la connaissance de ce qui est important pour nous, de ce qui nous motive, et de ce qu'on a envie de garder ou changer dans nos vies. Une autre possibilité est d'aider en contribuant au bien-être de ceux que la crise a impacté plus fortement que nous. 

 

Ce sont quelques clés de mon expérience personnelle et de mon expérience en tant qu'accompagnante. À vous de trouver les vôtres et de les cultiver pendant et surtout en dehors des temps de crise !