Smart city, de la ville intelligente à la cité totalitaire


Pour définir le principe de la smart city, on peut écrire qu’il s’agit de l’application à l’échelle d’une ville de la domotique dont un particulier doterait sa demeure.

Le mot « domotique » (du latin domus, c’est- à-dire maison) est entré dans le dictionnaire comme « science qui s’occupe de l’application de l’électronique et de l’informatique dans la vie domestique (appareils ménagers et systèmes de contrôle) et de leur utilisation ». En clair, il s’agit de la rencontre entre technologies informatique, électrotechnique et électronique qui transforment une maison en une « maison intelligente ». C’est l’outil qui permet de gérer les installations, les appareils, les automatismes afin d’augmenter le confort de vie, à l’intérieur de sa propre résidence mais pas uniquement. L’immeuble commence à développer une intelligence à part, qui n’est pas caractérisée par la quantité de technologie qu’il contient, mais par le projet de l’intégration des technologies dans les demandes toujours en évolution des individus.

À quoi cela sert-il ? Dans chaque demeure, nous pouvons observer des gestes répétitifs ou des situations similaires qui peuvent être automatisés. Par exemple : allumer un escalier sombre et éteindre la lumière quand il n’y a personne, allumer et éteindre l’éclairage quand la maison est vide pour simuler la présence de quelqu’un, baisser automatiquement la climatisation quand la température extérieure baisse aussi, gérer les caméras de surveillance ou l’alarme, etc.

Le concept décliné au niveau d’une agglomération donne naissance à la smart city.
Présentée par les autorités comme le type même de la ville intelligente, la smart city doit, selon le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer et le Commissariat général au développement, être transversale et toucher « les différents secteurs de la planification urbaine en conciliant les enjeux économiques, environnementaux et sociaux ». Il nous est aussi précisé qu’elle peut ainsi « impliquer la modernisation de l’administration par le numérique, la réinvention des transports publics, l’innovation pour les réseaux d’électricité et de chaleur, l’avènement de bâtiments à énergie positive et la gouvernance par la démocratie participative et citoyenne ». L’objectif des collectivités qui font le choix de devenir des villes intelligentes étant de « redynamiser l’attractivité d’un territoire et de booster l’économie locale, d’optimiser la planification urbaine pour faciliter la vie des citoyens par des services innovants et réduire les coûts de fonctionnement en rationalisant les dépenses par des applications intelligentes ».

                                                                                   Clotilde Duroux

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