Le pouvoir d’achat des seniors en berne : entre inflation, privations et recherche de revenus complémentaires

 

 

 

 

Considérée comme une population privilégiée, les seniors n’échappent pas à la hausse du coût de la vie. Interrogés à l’été 2020 puis 2 ans après, le constat est sans appel : 55% des seniors font face à des difficultés financières qui impactent leur quotidien, soit 6 points de plus qu’en 2020. De plus, 86% d’entre eux craignent une baisse de leur pouvoir d’achat en raison de l’inflation Dès lors, ils cherchent des solutions pour compléter leurs fins de mois. En grande majorité propriétaires de leur résidence principale, monétiser leur immobilier leur apparaît comme une option de plus en plus intéressante.


Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète suivante « Sondage OpinionWay pour Monetivia » et aucune reprise de l’enquête ne pourra être dissociée de cet intitulé.

Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1304 personnes, dont 1037 propriétaires, représentatif de la population française âgée de 70 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.


 

20% des seniors âgés de 70 ans et plus déclarent ne pas disposer d’un patrimoine et de revenus suffisants pour vivre décemment. Interrogés à la même période en 2020, ils étaient alors 8 points de moins dans ce cas. La situation est d’autant plus critique pour les femmes. Avec des carrières généralement plus courtes et des revenus plus faibles, un quart d’entre elles estime ne pas disposer de revenus suffisants pour vivre décemment (25%), contre 14% des hommes. Concrètement, les 20% concernés estiment qu’il leur manque environ 626€ par mois pour vivre décemment, soit près de 7500€ par an.
Ce manque de moyens chez les seniors est une tendance qui s’accélère : 6 interviewés sur 10 (57%) déclarent avoir davantage de difficultés qu’auparavant pour faire face aux dépenses du quotidien et tout autant (60%) disent limiter leurs vacances pour faire des économies, tandis que 47% renoncent pour cette raison à certains produits alimentaires.

En deux ans, leur niveau de vie s’est globalement dégradé :

  • 38% déclarent ne pas avoir un patrimoine ou des revenus suffisants pour se faire plaisir, soit 7 points de plus qu’il y a 2 ans.
  • 40% déclarent ne pas appréhender l’avenir sereinement (47% des femmes), soit 6 points de plus qu’il y a 2 ans.



Les propriétaires d’une résidence principale, soit 72% de la population, sont concernés tout autant que les autres. Ils sont en effet 77% à penser que les dépenses liées à leur logement ont augmenté ces deux dernières années.

 

La situation économique n’est pas au beau fixe, et les seniors sont pessimistes sur leur avenir. 93% craignent une hausse des prix de l’énergie dans les mois qui viennent, et 86% craignent une baisse de leur pouvoir d’achat en raison de l’inflation.
Les seniors sont conscients que les événements extérieurs vont fortement impacter leur porte-monnaie : 71% d’entre eux craignent de perdre en qualité de vie, et ils sont déjà près de 60% à avoir plus de difficultés qu’auparavant pour faire face aux dépenses du quotidien (57%).

Selon les chiffres de l’INSEE, 72% des seniors de 70 ans et plus sont propriétaires de leur résidence principale.
Pour gagner en pouvoir d’achat, 36% d’entre eux seraient prêts, pour dégager des liquidités de leur logement (2 points de plus qu’il y a 2 ans), à avoir recours à au moins l’un des moyens suivants : vendre son logement pour en acheter un autre moins cher, vendre son logement tout en conservant le droit de continuer à y vivre, héberger des étudiants ou des jeunes travailleurs dans son logement en échange d’un loyer, ou encore faire un emprunt en donnant son logement en garantie.
Dans le détail, 17% se disent prêts à vendre leur résidence principale tout en conservant le droit de continuer à y vivre, une solution qui bénéficie d’une bonne image auprès des seniors propriétaires, puisque 60% d’entre eux pensent qu’il s’agit d’une bonne solution pour dégager des liquidités.