Le carnisme : une idéologie invisible

Le carnisme, terme inventé par la psychologue américaine Melanie Joy en 1981, désigne l'idéologie dominante qui justifie la consommation de viande. Cette idéologie est si profondément ancrée dans notre société qu'elle en devient invisible, incitant la plupart des gens à ne pas questionner la nécessité ou la moralité de manger des animaux.

Les piliers du carnisme

Melanie Joy a identifié cinq piliers principaux qui soutiennent le carnisme :

  • Le naturalisme : l'idée que manger de la viande est naturel et nécessaire pour les humains, basée sur l'observation de la nature et de nos ancêtres.
  • Le spécisme : la hiérarchisation des espèces qui place l'humain au-dessus des animaux, justifiant la domination et l'exploitation de ces derniers.
  • Le dominionisme : l'idée que les humains ont reçu de Dieu le droit de dominer la Terre et ses créatures, y compris les animaux.
  • Le déni : le refus de voir la réalité de l'abattage et de la souffrance animale, en minimisant ou en ignorant les pratiques industrielles.
  • L'objectivation : la transformation des animaux en objets sans individualité ni sensibilité, les rendant interchangeables et consommables.

Les impacts du carnisme

Le carnisme a des impacts importants sur plusieurs aspects de notre monde :

  • Éthique : la question de la souffrance animale et du respect de la vie non-humaine est centrale dans le débat sur le carnisme.
  • Environnement : l'élevage intensif est un contributeur majeur au changement climatique, à la pollution et à la déforestation.
  • Santé : une consommation excessive de viande rouge est associée à des maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le cancer.

Les alternatives

De plus en plus de personnes adoptent des régimes alimentaires végétariens ou végétaliens pour s'opposer au carnisme et ses impacts négatifs. Ces alternatives offrent des options savoureuses et nutritives tout en respectant les animaux et l'environnement.

Le carnisme en question

Le carnisme est de plus en plus remis en question par des voix critiques qui appellent à une réflexion éthique et environnementale sur notre consommation de viande. Des initiatives et des mouvements pro-animaux contribuent à sensibiliser le public à la réalité du carnisme et à encourager des choix alimentaires plus durables et compassionnels.

Le carnisme, bien qu'invisible pour beaucoup, est une idéologie puissante qui influence nos choix alimentaires et affecte notre monde de plusieurs manières. En prenant conscience de ses implications et en explorant des alternatives, nous pouvons contribuer à un avenir plus juste et durable pour tous.

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Le dominionisme: une idéologie aux multiples visages

Le dominionisme est un mouvement théologique et politique qui vise à établir une société gouvernée par des principes chrétiens. Apparu aux États-Unis dans les années 1970, il s'est depuis répandu dans d'autres pays, notamment en Europe.

Fondements et objectifs

Le dominionisme se base sur une interprétation littérale de la Genèse, où Dieu donne à Adam et Ève la domination sur la Terre et ses créatures. Les tenants de cette idéologie croient que les chrétiens ont le devoir de "soumettre" le monde et d'imposer les valeurs bibliques dans tous les aspects de la vie publique.

Les différentes formes

Il existe différentes formes de dominionisme, allant de la simple influence politique à l'activisme radical. On peut distinguer :

  • Le dominionisme "soft" : vise à promouvoir des valeurs chrétiennes dans la société sans nécessairement chercher à influencer directement le gouvernement.
  • Le dominionisme "hard" : aspire à un État théocratique régi par la loi biblique.
  • Le reconstructionnisme chrétien : une forme radicale de dominionisme qui prône le renversement des institutions actuelles et leur remplacement par un système basé sur la Bible.

Impacts et implications

Implications importantes sur la société :

  • Menace à la laïcité et à la liberté de conscience : le dominionisme cherche à imposer une vision religieuse unique, ce qui peut menacer la liberté de religion et d'expression.
  • Discrimination et exclusion : les groupes minoritaires, LGBTQ+ et non-chrétiens, risquent d'être marginalisés et discriminés.
  • Risque d'extrémisme et de violence : les formes radicales du dominionisme peuvent inciter à la violence et à l'intolérance.

Critiques et résistance

Le dominionisme est l'objet de critiques croissantes de la part de divers groupes :

  • Organisations religieuses progressistes : rejettent l'interprétation littérale de la Genèse et prônent une vision plus inclusive du christianisme.
  • Mouvements de défense des droits humains : s'opposent aux implications discriminatoires et liberticides du dominionisme.
  • Militants écologistes : critiquent l'exploitation de la nature et des animaux prônée par certains courants dominionistes.

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Sources :