
Le Groupe APICIL publie les résultats de la 2ème édition de son baromètre
« Les Français et l’inclusion » réalisé avec OpinionWay
En cette journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, force est de constater que de nombreux efforts restent encore à accomplir dans la lutte pour l’égalité et contre les discriminations. Selon l’enquête1 "Cadre de vie et sécurité" du ministère de l'Intérieur – publiée hier – les plaintes pour crimes et délits commis à l’encontre des personnes LGBTQ+ ont, par rapport à l’an passé, augmenté de 28% en France.
Engagé pour la promotion de la diversité, le Groupe APICIL, 3ème groupe français de protection sociale, publie les résultats de la 2ème édition de son baromètre sur « Les Français et l’inclusion » réalisée avec l’Institut de sondage OpinionWay. Il en ressort que la majorité des Français se dit concernée par le thème de l’inclusion (55% soit une progression de 6 points par rapport à 2021) et reconnaît la France comme étant une société inclusive (56%, en augmentation de 4 points). A l’image des résultats de l’an passé, tous les acteurs de la société ont un rôle primordial à jouer pour l’inclusion des salariés LGBTQ+.
Une société française davantage sensibilisée à l’inclusion mais qui demeure encore trop inégalitaire
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Ce terme d’inclusion est avant tout associé par les Français aux personnes en situation de handicap (40%, +14 points par rapport à 2021) ou LGBTQ+ (32%, +10 points), puis à égalité (27%) aux étrangers (+5 points), à l’apparence physique (+7 points) et à l’égalité femmes-hommes (+4 points). Si les jeunes générations sont plus nombreuses à faire référence à l’égalité femmes-hommes (44%) et aux étrangers (42%), les plus modestes (33%) et les femmes (29%) évoquent davantage le niveau social.
La quasi-totalité des Français (96%, +3 points) identifient au moins un domaine sujet à des discriminations. Le handicap (88%, +5 points), l’origine ou la race supposées (86%, +4 points), l’apparence physique (84%, +3 points) et l’âge (81%, +5 points) sont les discriminations qu’ils relèvent le plus.
Malgré ce bilan sévère, le sentiment que la société française est inclusive progresse cette année de 4 points pour atteindre 56% de la population (vs 52% en 2021). Un constat toutefois contrasté par le recul de 5 points à 53%, contre 58% l’an passé, de Français estimant qu’il existe assez d’actions en faveur de l’inclusion. Les femmes (49%) sont moins nombreuses que les hommes (56%) à établir ce constat, il en va de même pour ceux issus des catégories populaires (45% vs 56% des CSP+).
Des progrès restent donc à réaliser pour faire de l’hexagone une société plus inclusive, d’autant que les Français affirment que la crise sanitaire a aggravé les inégalités sociales (55%) et scolaires (52%), l’accès aux soins (53%) et la prise en charge de la santé mentale (42%).
« Les Français sont de plus en plus concernés par les problématiques d’inclusion et y associent de plus en plus de dimensions. Nous observons une sensibilité particulièrement importante des jeunes générations et des femmes sur ce sujet, ils semblent relativement en pointe dans la prise en considération de ces enjeux. Mais c’est aussi une thématique à travers laquelle se renouvellent les clivages sociaux. En effet, si les plus diplômés se montrent sensibles aux problématiques d’inclusion, c’est également le cas des plus modestes, voire des catégories populaires. Ces avancées ne doivent néanmoins pas occulter tous les efforts qu’il reste à accomplir pour faire de l’inclusion une réalité pour toutes et tous. » indique Philippe Barret, Directeur Général du Groupe APICIL.
L’ensemble de la société doit agir en faveur de l’inclusion
Pour les Français, tous les acteurs de la société ont un rôle à jouer pour favoriser l’inclusion, que ce soit les pouvoirs publics (88%, +3 points), les citoyens (87%), la famille (86%), les écoles (85%), les associations (84%), les entreprises (84%, +2 points), les forces de l’ordre (73%), les syndicats (72%) et les acteurs religieux (69%, -3 points). A noter qu’ils sont 69% à estimer que les pouvoirs publics ont un rôle « important » à jouer.
En revanche, les Français sont moins convaincus que ces acteurs agissent suffisamment en faveur de l’inclusion. Surtout, ils sont moins nombreux à le penser que l’année dernière. C’est tout particulièrement le cas des pouvoirs publics (49%, -5 points), des citoyens (45%, -4 points), des entreprises (45%, -4 points), des syndicats (44%, -3 points) et des forces de l’ordre (40%, -3 points).
Moins de six Français sur dix (58%, stable) disent agir au quotidien pour lutter contre les discriminations alors qu’ils les identifient dans une écrasante majorité des cas. Les femmes sont à cet égard plus concernées que les hommes et agissent davantage que ces derniers (63% vs 52%).
« Le sentiment qu’il existe des discriminations aujourd’hui augmente dans tous les domaines considérés dans l’étude, à l’exception de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre (80%). Même si des progrès sont constatés, le chemin à parcourir demeure donc encore long pour que la société française soit davantage perçue comme inclusive, d’autant que la crise sanitaire a pu porter un coup d’arrêt à certaines dynamiques parfois à l’œuvre. Tous les acteurs de la société ont un rôle à jouer en la matière, les entreprises presque autant que les pouvoirs publics et les citoyens. » souligne Sofiène Chaabani, Responsable GEPP, SIRH et Inclusion.
Au-delà de la sensibilisation, les Français attendent des engagements concrets de la part des entreprises
Les salariés sont 57%, en augmentation de seulement 1 point en un an, à déclarer que leur organisation est engagée en matière d’inclusion. Les jeunes actifs se distinguent en étant 56% (vs 46% de la population salariés) à estimer que la politique d’inclusion déployée par un employeur est un critère de choix à l’heure de postuler pour un emploi. Les organisations ont, en effet, tout à gagner à favoriser l’inclusion : plus de sept Français sur dix (71%, +2 points) la perçoivent comme une richesse, et comme étant un facteur de performance (63%, +2 points) et d’innovation (62%, -2 points). |
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Seule une courte majorité (53%) considère qu’avec la crise sanitaire, leur entreprise a mis en place des mesures pour garantir de bonnes conditions de travail aux collaborateurs en situation de handicap et est confiante dans sa capacité d’accompagnement en cas de maladie grave (51%). Une proportion non négligeable de salariés (45%) se disent plus inquiets pour leur santé mentale et physique depuis la crise sanitaire, tout particulièrement les plus modestes (58%), ainsi que les jeunes et les femmes (54%). Pourtant, la santé mentale et physique ne fait partie des priorités d’action de leur entreprise que pour une minorité de collaborateurs (44%). |
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