Internet : il faut interdire les adresses web qui promeuvent les crimes sexuels à l’égard des enfants


Bruxelles, 10.06.16 – Selon le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe Thorbjørn Jagland, les pouvoirs publics et organismes du Net doivent empêcher l’enregistrement d’adresses web faisant ouvertement référence aux abus à l’encontre des enfants.
 
S’exprimant à l’occasion du Dialogue européen sur la gouvernance de l’Internet (EuroDIG 2016) à Bruxelles, le Secrétaire Général Jagland a déclaré :
 
« Il est tout simplement inacceptable que cela prenne autant de temps pour fermer des sites web qui font ouvertement référence aux abus sexuels à l’égard des enfants, parfois dans les noms mêmes des sites, ou pour s’occuper de ce genre d’abus. Le fait que des criminels puissent exhiber leur dépravation de manière aussi éhontée est inacceptable. Pour les abus à l’égard des enfants, la tolérance zéro consiste à dire : non, vous ne pouvez pas ouvertement promouvoir vos crimes odieux. »

«  Si les autorités et les organismes chargés du processus d’enregistrement adoptent une position claire et unie sur ces agissements, en travaillant avec les services répressifs et les ONG pour que ces sites ne puissent plus être enregistrés, cela enverra un signal important sur le type d’Internet que nous voulons. »
 
Dans son récent rapport, la fondation Internet Watch Foundation, basée au Royaume-Uni, a indiqué que de nombreux nouveaux noms de domaine génériques de haut niveau, créés parallèlement aux noms de domaine traditionnels, tels que .com, sont maintenant spécifiquement enregistrés pour partager des images d’abus sexuels sur les enfants.
 
Quarante-et-un Etats membres du Conseil de l’Europe ont ratifié la Convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (Convention de Lanzarote) qui oblige les Etats à prendre des mesures pour prévenir ou interdire la diffusion de matériels faisant la promotion des infractions couvertes par la Convention.