8 mai 1945, se souvenir pour construire un monde de justice, de fraternité et de paix


 
Le 8 mai 1945 prend cette année une dimension préoccupante, pas pour son déroulement avec ou sans public comme l’année dernière à cause de la pandémie, mais parce que le sens même de cette date (célébrant la victoire de la liberté sur la barbarie du nazisme allemand et sa reddition sans condition) est menacé.
 
« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde » avait écrit Bertolt Brecht en 1941. Quatre-vingt ans après (ou plutôt en 2021) les relents du fascisme menacent la République dans ses fondements de liberté, d’égalité et de fraternité.
 
Le sacrifice de la résistance pour la liberté, les millions de victimes de cette sale guerre et le programme du Conseil National de la Résistance pour un après-guerre d’égalité, de justice et de paix pour enfin des jours heureux, sont piétinés aujourd'hui par un populisme dangereux pour la cohésion sociale, et banalisés dans certaine presse écrite et télévisuelle.
 
« Si le patriotisme c’est l’amour des siens, le nationalisme est la haine des autres » disait Romain Gary.
 
Le Mouvement de la Paix s’indigne de cette situation et appelle à la vigilance de tous. Il rappelle que la Culture de la Paix (qui prône la tolérance et la solidarité, l’égalité des droits, la parité, le rejet de la violence, le droit à une information objective, …) est un rempart contre l’idéologie de la haine.
 
Le 8 mai est celui de la mémoire, il nous rappelle également sa face sombre, celle des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie.
 
Le monde est fatigué de la haine comme le disait Gandhi. Pour l’avenir de l’humanité, il n’y a pas d’autre chemin que la PAIX.
 
A Paris, le samedi 8 mai 2021
Le Mouvement de la Paix