Conformément aux dispositions de la loi de modernisation de notre système de santé, les modalités de délivrance de la « pilule du lendemain » dans les collèges et lycées par les infirmeries scolaires sont désormais simplifiées. C’est le sens du décret venant de paraître, signé par Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Concrètement, la condition de « détresse » des élèves demandant une contraception d’urgence, jusqu’ici exigée par la loi, est supprimée. Cette décision permettra de réduire les délais d’accès à la « pilule du lendemain » et de faciliter le recours à celle-ci dans les établissements du second degré.
Cette mesure s’inscrit dans la continuité des décisions prises par Marisol TOURAINE depuis 2012 :
– les moyens de contraception sont gratuits pour les mineures de plus de 15 ans. La délivrance de ces derniers en pharmacie est confidentielle pour celles qui le demandent. Cette mesure a permis de faciliter l’accès des mineures à la contraception et vise à réduire le nombre de grossesses non désirées chez les jeunes filles ;
– il n’y a plus d’avances de frais (la part remboursée par la sécurité sociale) pour les consultations ou les examens de biologie liés à la contraception ;
– la contraception d’urgence est gratuite pour les étudiantes ;
– enfin, la TVA sur les préservatifs a été baissée à 5 % (au lieu de 10 %).
Par ailleurs, avant l’été, le prix des actes liés à la contraception des mineures de plus de 15 ans sera pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Ainsi, en plus des contraceptifs proprement dits (pilule, implant, stérilet), les consultations médicales de prescription et les examens biologiques bénéficieront de la gratuité. Leur confidentialité sera assurée.
« Protéger notre jeunesse, c’est aussi, en matière de sexualité, faciliter l’accès à la contraception d’urgence. Chaque jeune doit savoir que la porte de l’infirmerie scolaire lui est ouverte sans avoir à se justifier », a indiqué Marisol TOURAINE.