« Le DPC : tous à la même enseigne ! », selon la CSMF

 

Une violente diatribe issue du milieu universitaire, parue dans LeMonde.fr le 25 mai, remet clairement en cause l’intégrité, la transparence et l’indépendance tout à la fois de l’OGDPC, de la future ANDPC et de l’intégralité des opérateurs libéraux de Développement professionnel continu, particulièrement ceux issus ou soutenus par les syndicats de professionnels de santé libéraux.

Ce procès est totalement scandaleux, témoignant de l’ignorance totale de l’histoire de la FMC et totalement mensonger tant sur le fond que sur la forme. La FMC est une obligation pour les médecins libéraux depuis 1996, elle l’est également pour les hospitaliers depuis 2002 et pour tous les professionnels de santé depuis la Loi HSPT de 2009. Les budgets alloués à la FMC, puis au DPC, sont issus depuis 1990 des accords conventionnels entre les syndicats médicaux libéraux et la CNAM, puis en 2010 de la taxe sur l’industrie pharmaceutique issue de la loi Bertrand et fléchés spécifiquement pour la formation des professionnels de santé libéraux. La loi de modernisation de notre système de santé ne contient pas de dispositif de recertification. Si ce sujet est abordé dans certains milieux, il n’est pas à l’ordre du jour du programme de la future Agence du DPC dont ce n’est pas aujourd’hui la mission.

L’université a également une lecture erronée des textes en affirmant que le décret ne la reconnaît pas en tant qu’institution capable de former des professionnels de santé. L’université y est au contraire reconnue comme un acteur à part entière, pour ses compétences scientifiques et pédagogiques et ses formations peuvent être validantes pour les professionnels de santé libéraux.

C’est à la future agence du DPC, à son comité d’éthique et à ses commissions de contrôles de sanctionner les organismes qui utiliseraient de « grosses carottes » pour « vendre des formations diplômantes en dehors de toute légalité ». Ces assertions sont donc purement diffamatoires. La CSMF soutient la nécessité d’un véritable plan de contrôle des opérations de DPC. La CSMF exige que tous les programmes destinés à la formation des professionnels de santé libéraux, y compris ceux proposés par l’université, soient examinés et évalués par les instances de l’ANDPC dans un système équitable et régulé, en toute transparence.