La télémédecine peut-elle réduire le déficit de la Sécurité sociale ?

 

 



Le déficit de la Sécurité sociale
représente le talon d’Achille des finances publiques depuis 2002. En 2019, il a atteint les 5,4 milliards d’euros. Le déficit prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2020 était de 5.1 milliards d’euros. Finalement, il a été relevé à 5,4 milliards d’euros (comme en 2019) pour tenir compte, notamment, du plan d’urgence pour l’hôpital public.

La téléconsultation médicale, devenue le pilier principal du gouvernement dans la lutte contre les déserts médicaux, pourrait être l’une des solutions pour alléger ce déficit qui ne cesse de s’amplifier. Remboursées par la Sécurité sociale depuis le 15 septembre 2018, seulement 60.000 téléconsultations ont été facturées à l’Assurance maladie en un an. Des chiffres qui restent largement en dessous des objectifs du gouvernement qui espérait quelques 500.000 actes de télémédecine dès 2019. La télémédecine peut-elle réellement réduire le déficit de la Sécurité sociale ?

Nathaniel Bern, expert français de la télémédecine et co-fondateur de Medadom, vous propose son analyse :

1) La télémédecine peut-elle réduire le déficit de la Sécurité sociale et de quelle manière ?
2) Quel est le prix de la téléconsultation remboursée par rapport à un passage aux urgences ?
3) Quels sont les risques pour le système de santé (abus...) ?
4) Quels moyens doivent être mis en place par le gouvernement pour encourager le recours à la téléconsultation et ses bénéfices potentiels ?