La santé des jeunes franciliens


La santé des jeunes est une priorité dans les politiques publiques, à la fois pour le Conseil régional et l'Agence régionale de santé.


Menée à partir des données du Baromètre santé 2016 de Santé publique France et du sur-échantillon francilien, cette étude conduite par l'Observatoire régional de santé Île-de-France propose un diagnostic de la santé des jeunes de 15 à 25 ans. Perceptions et comportements de santé sont analysés sous le crible des inégalités sociales sur plusieurs thèmes majeurs : couverture maladie et accès aux soins, santé perçue et détresse psychologique, corpulence, sexualité, violences sexuelles et addictions.


    Si 96 % des jeunes franciliens se déclarent en bonne santé, l'étude révèle que santé perçue et comportements de santé présentent un lien notable avec les inégalités socio-économiques.


    Les auteurs retrouvent des renoncements aux soins pour raisons financières déclarés par 17% des jeunes, et ce d'autant plus chez les 16% qui sont sans couverture complémentaire.
    En termes de corpulence, un Francilien sur cinq est en surcharge pondérale, proportion variant du simple au double entre les plus et les moins diplômés. La prévalence de la surcharge pondérale est par ailleurs en augmentation, passant de 9 % à 21 % entre 2005 et 2016.
    Neuf Franciliennes sur dix utilisent une contraception efficace avec cependant 12 points d'écart entre les plus et les moins favorisées. Plus de la moitié d'entre elles ont déjà utilisé la contraception d'urgence et 12 % eu recours à l'IVG (surtout les femmes moins diplômées ou au chômage).
    Les violences sexuelles concernent plus de 10 % des jeunes franciliens, majoritairement des femmes.


    Sur les addictions, le rapport examine le tabagisme, la consommation de cannabis et d'autres drogues illicites consommées par voie nasale ou intraveineuse. Il montre qu'un jeune francilien sur quatre fume quotidiennement, les moins diplômés et les chômeurs plus que les autres. Les fumeurs quotidiens sont de plus en plus nombreux à avoir tenté d'arrêter le tabagisme. Quatre jeunes sur dix ont expérimenté le cannabis au cours de la vie, un sur vingt d'autres substances illicites. Les jeunes parisiens sont particulièrement concernés par ces expérimentations.


L'ensemble des indicateurs étudiés permet de conclure à une défaveur générale des jeunes au chômage, ayant de faibles revenus et de faible niveau scolaire ou de diplôme. Cette étude confirme que les déterminants sociaux sont explicatifs de l'état de santé des jeunes. Les politiques de prévention et de promotion de la santé en faveur des jeunes trouveront là des documents utiles à l'action.


Consulter l'étude ICI