La Région Île-de-France adopte un budget 2021 de combat et concrétise son engagement pour une relance Etat-Région coordonnée

Au terme de trois jours de débats qui se sont déroulés du 14 au 16 décembre 2020, les élus régionaux ont adopté le budget 2021 de la Région Île-de-France à une très large majorité. Ce budget s'élève à près de 5 Md.

 

Offensif contre la crise, ce budget est résolument engagé pour l'emploi, la relance écologique et la solidarité. La Région Île-de-France poursuit en 2021 son rôle d'amortisseur de crise pour soutenir tous ses partenaires, en 1er lieu desquels les personnels soignants, les communautés éducatives, les acteurs économiques et associatifs, les collectivités territoriales.

 

Une gestion exemplaire qui permet une relance vigoureuse

Les dépenses en fonctionnement sont strictement stabilisées en 2021 par rapport à 2020. Leur part dans les dépenses totales sera passée de 60 % à 40 % sur le mandat. La Région Ile-de-France a réalisé 2 Md d'économies en fonctionnement depuis 2016 (385  / foyer).

 

Les dépenses d'investissement augmenteront quant à elle de + 17 % en 2021, soit une augmentation de + 66 % depuis 2015. Sur le mandat, elles passent ainsi de 40 % à 60 % du total des dépenses.

 

La dette est stable et malgré la baisse des recettes, cette bonne gestion permet à la Région de baisser les impôts en 2021.

 

La suppression de la taxe d'aménagement pour les petits commerces et les maisons de santé

La Région Ile-de-France a gelé les impôts depuis 2016 et prévoit pour 2021 une baisse de fiscalité : la taxe d'aménagement sera supprimée pour les petits commerces et les maisons de santé. Cela représente par exemple un gain de 2 600  pour un commerce de 300 m2 ou de 1 720  pour une maison de santé de 200 m2.

 

La Région Île-de-France souhaite pourvoir étendre cette exonération aux cafés et restaurants et demande à l'Etat que la loi l'autorise à le faire.

 

 

Un plan de relance régional économique, écologique et solidaire en 3 actes

Face à une crise sans précédent, la Région Île-de-France est prête financièrement grâce aux marges de manœuvre dégagées par sa gestion exemplaire.

Ces marges lui ont déjà permis de réagir puissamment et sans délais en 2020 avec le plus grand plan de relance de toutes les régions de France (1,3 Md). Cet acte I du plan de relance est déjà dépensé à 90 %.

 

L'acte II de la relance est consacré à la transition écologique et environnementale de la Région, concrétisé par les 192 mesures issues de la COP Région Île-de-France. En 2021, 2,5 Md - soit plus de 53 % des dépenses - auront un impact positif sur l'environnement, dans le cadre du double engagement régional de consacrer à la transformation environnementale plus de 10 Md entre 2020 et 2024 et un euro sur deux de son budget.

 

L'acte III de la relance est un plan pluriannuel sans précédent de 24 Md pour 2021 à 2027, dont 5,5 Md sont mobilisables dès à présent en 2021 et 2022, dans tous les domaines d'intervention de la Région, pour soutenir puissamment la reprise économique. La Région Île-de-France prévoit par exemple la mise en place d'une aide aux loyers allant jusqu'à 1 000  pour les 60 000 commerces, services de proximités, bars, cafés et restaurants impactés par une fermeture administrative dans le cadre du 2ème confinement ou encore la création de 500 lits de réanimation modulaires et la formation de 3 000 soignants dans le cadre de son plan de 1 Md pour l'hôpital.

 

L'Ile-de-France est au rendez-vous de la relance et parce que les circonstances exceptionnelles l'exigent, nous avons souhaité mettre nos efforts en commun avec l'Etat pour amplifier notre action au service des Franciliens, sous la forme d'un accord de relance Etat-Région et d'avenants au CPER adoptés le 3ème jour des débats.

 

 

Un accord de relance Etat-Région ambitieux pour 2021-2022

L'accord de relance voté mercredi, permettra à la Région d'amplifier ses dispositifs de relance, qui ont déjà permis à la région de soutenir 400 000 entreprises - la Région a redemandé à l'Etat la possibilité de reconduire le fonds résilience en 2021 ; d'agir pour l'emploi avec un effort sans précédent en matière de formation et le financement du permis de conduire des jeunes en insertion ; d'investir pour la santé en créant 3 000 places nouvelles en 3 ans dans les instituts de formation sanitaire ; d'investir de manière historique dans les transports, avec 1 Md d'investissement dès 2021 pour poursuivre l'amélioration les transports du quotidien (Nexteo, Eole, les schémas directeurs des RER) ; d'accélérer notre action en faveur de la transition écologique avec la mise en place d'un « fonds friches » doté de 40 M à parité, ; enfin, de soutenir le logement, notamment en faveur des soignants et des étudiants pour lequel nous déploierons des moyens inédits.

 

Pas d'année blanche du Contrat de plan Etat-Région en 2021

Quatre avenants à l'actuel CPER ont été votés, dont deux majeurs, sur les transports d'une part et sur l'enseignement supérieur et la recherche d'autre part, déterminants pour poursuivre les opérations déjà entamées. Avec ces avenants, la Région a fait le choix de la continuité pour qu'il n'y ait pas d'année blanche ou d'arrêts de travaux pour cause de retard dans la négociation du prochain CPER.

 

Les élus ont également adopté les grandes orientations du futur contrat de plan 2021-2027. Elles affirment l'engagement régional en faveur de plusieurs secteurs : les transports, l'économie, la cohésion territoriale, l'environnement, l'enseignement supérieur et la recherche - secteur pour lequel nous mobiliserons avec l'Etat 1 Md, la culture, particulièrement sinistrée aujourd'hui, qui fera aussi désormais partie de la contractualisation et pour laquelle 200 M seront engagés (100 M à parité). Enfin, l'égalité femme-homme fera l'objet d'un volet spécifique.

 

Ce choix de la continuité donnera à la Région le temps de définir ce nouveau contrat, qui sera présenté à l'automne prochain, contrat si important pour la relance de nos territoires. Une grande concertation débutera en 2021, en même temps que le lancement de la concertation sur le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France Environnemental.