Ils vous refusent la téléconsultation : quatre portraits-robots de ces médecins récalcitrants

 

La crise du Covid-19 et le (re)confinement ont durablement converti le corps médical et les patients à la télémédecine.

Pourtant certains praticiens font encore de la résistance et refusent catégoriquement la téléconsultation. Des millions de français se retrouvent ainsi privés de cette possibilité auprès de leurs médecins traitants. Quels recours ont-ils ? Peuvent-ils espérer une évolution de leur praticien ? Faut-il aller jusqu'à en changer ?

Pour mieux décrypter ce phénomène et répondre à ces questions, un groupement de professionnels de santé a dressé les portraits robots de ces irréductibles médecins.

 

1/ Le clinicien puriste : « la télémédecine ce n'est pas de la vraie médecine »
 

Ces praticiens mettent au centre de leur métier l'examen clinique, donc le contact direct des patients en cabinet. La téléconsultation par simple « tchat vidéo » ne permet en aucun cas de le réaliser et donc d'aboutir selon eux à une conclusion médicale suffisamment étayée.

 

L'avis du Docteur Jean Tafazzoli :

? Les puristes ont raison dans un sens. Si on considère que la télémédecine ce n'est qu'une consultation en tchat vidéo, alors oui cela ne recouvre pas toutes les possibilités qu'offrent un examen clinique du patient. Mais le progrès avance vite. Nous installons toutes les semaines dans les pharmacies et les mairies des kits de téléconsultation pour les examens cliniques à distance avec des outils connectés. Un stéthoscope, un otoscope, un tensiomètre, et un saturomètre permettent un examen clinique à distance très précis. ?

 

2/ L'humaniste : « mon métier, c'est le contact humain »

 

Ces médecins mettent l'écoute et l'empathie au cœur de la relation avec le patient. Ils ne conçoivent pas leur métier comme une science froide, ni le patient comme « un cas » à diagnostiquer. Pour eux, la téléconsultation par l'écran interposé déshumanise et dégrade ainsi fortement la relation patient – médecin.

 

L'avis du Docteur Jean Tafazzoli :

? Les humanistes défendent aussi une noble cause. Aucun médecin n'a eu la vocation de prêter le serment d'Hippocrate pour passer ses journées derrière un écran.

Mais la téléconsultation, utilisée intelligemment, peut permettre de traiter plus rapidement des cas basiques comme le renouvellement d'une ordonnance, la délivrance d'un certificat médical, l'interprétation de résultats d'analyses, ou encore un avis médical pour les petits maux du quotidien. Le temps gagné ici permet de consacrer plus de temps au cabinet avec les patients qui en ont besoin.

Etre humaniste, c'est aussi promouvoir une médecine accessible à tous. Les kits de consultations évoqués plus haut sont en train d'être installés dans des pharmacies et des mairies de territoires ruraux et ils apportent une solution concrète aux déserts médicaux. ?

 

3/ Le souverainiste anti-GAFA : « Pas de big data entre les mains de big pharma »

 

Ces médecins dénoncent quant à eux la ruée vers les données médicales, considérées par les financiers comme le pétrole de XXIème siècle. Selon eux, la mainmise des financiers sur les plateformes qui ubérisent la médecine aboutit à l'apparition progressive d'une « zone grise » dans le secret médical.

 

L'avis du Docteur Jean Tafazzoli :

Les souverainistes sont parfois stigmatisés ou catalogués de « complotistes » mais ils sont pourtant des lanceurs d'alertes utiles. Les startups de téléconsultation n'ont pas levé des millions d'euros auprès de mutuelles et de financiers pour un simple logiciel de tchat vidéo. C'est le big data médical, qui sera valorisé tôt ou tard, qui a attisé les convoitises. Et les actualités de cet été montrent que les données médicales ne sont pas à l'abri de hackers...

MaQuestionMedicale.fr est une plateforme de télémédecine qui fait exception et convertit beaucoup de ces sceptiques. Elle a été créée et financée intégralement par des acteurs de santé (medecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes...). Et surtout elle ne stocke pas les données médicales qui restent du côté du medecin et du patient uniquement. C'est le modèle choisi par nos voisins Suisses et les patients ne s'en portent pas plus mal. ?

 

4/ Le nostalgique : « c'était mieux avant, de mon temps... »

 

Presque 1/3 des médecins ont aujourd'hui plus de 60 ans. Cette génération est quasiment absente de la télémédecine. Ou s'y est uniquement contrainte durant la période du confinement.
 

L'avis du Docteur Jean Tafazzoli :

? Les nostalgiques sont les plus âgés, pas forcément à l'aise avec le numérique, et à quelques années de la retraite... il ne faut pas s'acharner à les convaincre de passer à la télémédecine ni à les stigmatiser. Ces médecins de l'ancienne génération, surtout dans les campagnes, forcent le respect et l'admiration. Ils sont dévoués, ne comptent pas leurs heures, sont disponibles tout le temps. Un véritable sacrifice de sa vie privée qu'il est rare de retrouver aujourd'hui dans la jeune génération de médecins qui aspire autant à se connecter qu'à pouvoir aussi se deconnecter. ?

 

Quelle attitude adopter pour les millions de patients privés de télémédecine avec leur médecin traitant ?
 

Maintenant que les diagnostics sont posés, existe-t-il des traitements pour convertir ces médecins encore récalcitrants à la télémédecine ? Que doit décider un patient privé de télémédecine avec son médecin traitant ?
 

La recommandation du Docteur Jean Tafazzoli, président de la plateforme de télémédecine MaQuestionMedicale.fr :

? Vous avez confiance en votre médecin traitant mais il ne pratique pas la télémédecine. N'en changez pas ! La télémédecine va poursuivre ses progrès et convertir de plus en plus de praticiens. Mais mieux vaut mille foix un bon médecin avec une ennuyeuse salle d'attente que le confort d'une mauvaise téléconsultation. Votre santé est à ce prix. ?

 

En savoir plus ou rentrer en contact avec ces irréductibles médecins, encore réfractaires à la télémédecine :
 

A propos de l'élaboration de ces portraits robots :

 

Qui mieux qu'une plateforme de télémédecine pour avoir recueilli des centaines de refus et d'objections de la part de médecins ? Qui mieux que des médecins pour comprendre les profondes motivations de leurs confrères ?

 

MaQuestionMedicale.fr est la seule startup de télémédecine créée par des médecins pour les médecins, intégralement financée par des acteurs de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes...), et qui ne conserve pas les données médicales des patients.

 

Elle a dressé ces portraits robots suite à des centaines de témoignages et d'échanges avec des médecins réfractaires à la télémédecine. Avec pour objectif de sensibiliser le grand public sur toutes les objections recevables à la télémédecine telle qu'elle se pratique aujourd'hui.