À l'issue de son conseil fédéral, la Fédération des OPH a tenu une conférence de presse avec l'ensemble des conseillers pour faire le point sur les actions menées et à venir. Une résolution a également été votée à l'unanimité, redonnant la position de la Fédération des OPH sur le projet de loi logement.
Mardi 17 octobre, la Fédération avait appelé à une journée de mobilisation de tous les offices. C'est un succès auquel a contribué l'ensemble du mouvement HLM. À l'appel des Offices publics d'Ile de France, près de 5 000 personnes parmi lesquelles des salariés et des locataires très inquiets s'étaient rassemblées à Paris. Et partout sur le territoire, les organismes ont fermé leurs portes (plus de 200 offices !) et organisé des manifestations, conférences de presse, rencontres avec les entreprises du bâtiment. Les représentants des Offices de Strasbourg, Troyes et la Rochelle ont ainsi témoigné des mobilisations sur leurs territoires.
Les actions vont se poursuivre et la Fédération, comme l'ensemble du mouvement HLM, reste mobilisée avec ses adhérents pour que soit retiré l'article 52 du projet de loi de finances (PFL) 2018. S'il devait s'appliquer, 122 offices et 82 ESH seraient en déficit dès 2018 avec des conséquences pour les collectivités locales qui garantissent les emprunts et pour les entreprises locales notamment du bâtiment.
Non les bailleurs sociaux ne disposent pas d'une prétendue «cagnotte ». Les offices dégagent en moyenne une trésorerie disponible de 1,1 milliard d'euros intégralement réinvestis dans le développement et l'entretien du patrimoine sachant que la trésorerie globale représente en moyenne deux mois à deux mois demi de dépenses. Les excédents produits et intégralement réinvestis sont la marque d'une bonne gestion et constituent un atout pour continuer à améliorer la qualité de vie des habitants.
Par ailleurs l'essentiel des mesures compensatoires proposées par le gouvernement concerne des prêts qui visent à favoriser l'investissement à moyen et long terme. Elles ne permettent donc pas d'améliorer la situation d'organismes dont les fonds propres (qui servent à investir) auront été consacrés, dès 2018, à la baisse des loyers.
Sur le nombre d'offices, Alain Cacheux a rappelé qu'à son arrivée à la présidence de la Fédération, « il y avait 300 offices. Aujourd'hui nous sommes à 253. Si on assassine les organismes, le problème du regroupement ne va plus se poser. Dans les zones périurbaines, ces offices ont un rôle indispensable. Ils sont souvent les seuls opérateurs dans ces territoires qui se sentent déjà délaissés. Qu'il reste des regroupements à faire, c'est évident, encore faut-il que les offices ne soient pas morts ! »
Le mouvement HLM va poursuivre sa mobilisation et multiplier les initiatives pour dénoncer et démontrer le caractère mortifère du projet gouvernemental : pour les organismes, les locataires), pour les collectivités locales et pour l'ensemble de la filière du bâtiment à commencer par les PME.
Le mouvement HLM veut ouvrir, enfin, des discussions. Mais unanime, il entend continuer à dénoncer un projet dangereux.
La Fédération nationale des Offices Publics de l'Habitat est l'organisation professionnelle regroupant l'ensemble des 256 Offices Publics de l'Habitat (au 1er janvier 2017), dont le parc immobilier de 2,4 millions de logements accueille près de 5 millions de personnes, soit 8 % des ménages en France.
Les Offices Publics de l'Habitat sont des Établissements Publics locaux à caractère Industriel et Commercial (EPIC) rattachés à des collectivités territoriales (communes ou départements) ou à leurs groupements (EPCI).
La Fédération promeut les intérêts de ses adhérents et les représente auprès des instances nationales et des pouvoirs publics. Elle leur apporte également son expertise dans les domaines juridique, financier et technique.