Sea, Sex & Sun Enquête sur les pulsions et fantasmes des Français en été
Etude pour le « Summer Show » de Quotidien
diffusé le vendredi 23 juin à 23h20 sur TF1
Paris, le 23 juin 2017. L'été, saison de toutes les tentations ? Le soleil et l'oisiveté stimulent-ils les sens des Français en vacances ? Se laissent-ils aller à des pulsions qu'ils n'osent pas assouvir le reste de l'année ? A l'occasion du « Summer Show » diffusé ce vendredi 23 juin à 23H20 sur TF1, Quotidien a commandé à l'Ifop une grande enquête qui décrypte les désirs et les fantasmes des Français en période estivale. Réalisée auprès d'un échantillon national représentatif de 2 000 personnes, cette enquête confirme l'idée selon laquelle l'été est souvent pour les Français le moment idéal pour s'adonner aux plaisirs de la chair et « se lâcher » loin des barrières et autres carcans du quotidien.
> Plus d'un Français sur deux (56%) fait « plus souvent l'amour » durant les vacances d'été.
> Plus de la moitié des Français veulent profiter de la pause estivale pour « réaliser leurs fantasmes » (55%) et « se laisser aller à leurs pulsions » (57%).
> Durant leur repos estival, une majorité des Français (57%) préfère faire l'amour en dehors du cadre « classique », c'est-à-dire le soir au coucher.
> Les ¾ des françaises (74%) vont s'épiler le maillot dans la perspective de l'été, sachant qu'on observe un boom de l'épilation intégrale chez les femmes entre le printemps (12%) et l'été (22%).
> Dans leurs fantasmes, les Français préfèrent le sec à l'eau. Les lieux secs comme la forêt / les champs ou la plage font davantage rêver les Français que la mer et la piscine.
> Les personnages de l'été qui font fantasmer les français sont la « girl next door » pour les hommes et les égéries de l'été pour les femmes. 41% des hommes souhaiteraient réaliser le fantasme de la voisine (ex : au camping) cet été et un quart des femmes aimerait vivre une expérience avec un secouriste sur la plage, un surfeur ou un professeur de sport.
> L'été, propice à l'infidélité ? 34% des hommes et 16% des femmes en couple ont plus envie de changer de partenaire sexuel en été. Toutefois, seulement 6% des gens ayant été en couple ont déjà quitté un de leurs partenaires avant l'été pour profiter de l'été en tant que célibataire.
LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS DE L'ENQUETE
A/ L'intensification de la vie sexuelle en été
Des vacances d'été qui boostent la libido
L'été, les esprits ont tendance à s'échauffer à la vue de tous ces corps bronzés et dénudés... Synonymes d'une plus grande liberté à la fois du corps et de l'esprit, les vacances d'été constituent aussi le moment idéal pour réveiller une libido souvent endormie par la monotonie du quotidien et ses effets néfastes sur la sexualité (stress, fatigue, manque de temps, ...).
> Près des trois quarts des personnes interrogées (73%) déclarent avoir envie de faire « plus souvent l'amour » en été.
> Plus d'un Français sur deux (56%) déclare faire « plus souvent l'amour » durant les vacances d'été, sachant que la libido des hommes (58%) semble être un peu plus sensible que celle des femmes (54%) à ces effets de saisonnalité.
> De même, l'intensification de l'activité sexuelle durant l'été est plus forte chez les jeunes couples (62% chez les personnes en couple mais ne vivant pas sous le même toit), dans les catégories socio-professionnelles supérieures (67%) et chez les jeunes âgés de 25 à 34 ans (79%).
En vacances, le soleil et l'oisiveté stimulent l'imagination des Français
Plus détendus après des mois de travail, les Français peuvent avoir en été une vision moins normative de la sexualité et chercher différents moyens de pimenter leur vie sexuelle. Ce désir se traduit ainsi par une plus grande ouverture d'esprit en ce qui concerne le lieu et le moment choisi pour s'accoupler.
> Plus de la moitié des Français veulent profiter de la pause estivale pour « réaliser leurs fantasmes » (56%) et « se laisser aller à leurs pulsions » (61%). Et sur ce point, on note que l'envie de se lâcher cet été est aussi forte dans la gent féminine (59%) que masculine (64%).
> Durant les vacances d'été, une majorité des Français (57%) préfère ainsi faire l'amour en dehors du cadre « classique » du lit conjugal le soir au coucher, sachant que cette envie de diversifier sa sexualité est particulièrement forte chez les moins de 25 ans (71%).
> Parmi ces moments alternatifs, les ébats le matin au réveil arrivent largement en tête des préférences des Français (26%), loin devant l'accouplement durant la sieste en début d'après-midi (14%), en pleine après-midi dans la nature (8%) ou en fin de journée (9%).
B/ Eté, beauté et pilosité
> La pilosité : l'impératif des françaises à l'approche des vacances d'été
Les françaises donnent la priorité à leur pilosité dans la préparation des vacances d'été (85%) alors que les hommes, se concentrent sur le sport (67%). Viennent ensuite le sport ou la musculation (72%), la diététique (68%) et le bronzage (43%) pour ce qui est des femmes.
> De manière générale, les femmes font plus d'efforts pour être séduisantes à l'approche de l'été que les hommes. Les écarts sont encore plus significatifs lorsque l'on prend en compte l'orientation sexuelle des personnes interrogées. Alors que 87% des hommes se déclarant homosexuels et 93% des femmes ont déjà fait un effort pour leur pilosité en été, ils sont seulement 56% chez les hommes hétérosexuels.
> La pilosité prend encore plus d'importance lorsqu'on observe que 52% des femmes changent souvent leur comportement vis-à-vis de leur pilosité en été, alors qu'elles ne sont que 21% à souvent faire plus de sport et 15% un régime.
> Les aisselles, les jambes et le maillot sont les 3 parties stratégiques du corps de l'épilation féminine en été
Plus de 8 françaises sur dix s'épileront les aisselles et les jambes cet été et les trois-quarts le maillot. Le sillon fessier arrive loin derrière avec seulement un quart des Françaises envisageant de se l'épiler. Les autres parties du corps telles que les bras, les fesses ou le dos affichent des résultats faibles pour des raisons évidentes d'absence de besoin. Les hommes, quant à eux, apportent aussi de l'importance à la pilosité du maillot (25%) et des aisselles (24%) pour la période estivale mais le visage arrive en tête (37%).
> Les comportements épilatoires varient selon les envies sexuelles et de séduction. Alors que les femmes ressentant une recrudescence de leurs envies de rapports sexuels l'été s'épileront à 83% le maillot, elles ne sont que 61% pour celles chez qui l'envie n'évolue pas en été. Et celles voulant séduire l'été s'épileront à 89% les jambes contre 71% pour les autres. La pilosité fait donc partie intégrante des mécanismes de séduction chez les femmes mais aussi chez les hommes. Sa réduction ou sa disparition est considérée comme un atout lors des périodes où le corps est davantage exhibé.
> Le maillot intégral connait un regain de popularité pendant l'été, période pendant laquelle les comportements vestimentaires sont changés.
Alors qu'elles ne sont que 12% à opter pour le maillot intégral au printemps, ce dernier séduit 22% des femmes en été.
> Le maillot intégral est la seule forme d'épilation à gagner en popularité de manière significative pendant la période estivale. Le maillot classique, par exemple, chute de 5 points entre le printemps et l'été.
> Le port du maillot de bain semble être la raison majeure de ce changement périodique de comportement épilatoire. D'autant plus que les évolutions des modes estivales tendent à généraliser des tenues de bains de plus en plus fines pour toutes les catégories d'âge.
Les Françaises et la pratique de l'épilation intégrale
Les caractéristiques des femmes ayant le pubis complètement nu l'été (22% en moyenne) sont particulièrement intéressantes à observer. Présentant un profil beaucoup plus jeune et populaire que la moyenne, elles se distinguent par une vie sexuelle plus diversifiée et plus intense que le reste des Françaises.
En effet, cette forme d'épilation omniprésente dans les films pornos s'avère particulièrement répandue :
??? Chez les jeunes femmes : la moitié des filles de moins de 35 ans (44%) sont épilées intégralement, contre à peine 15% des femmes entre 35 et 49 ans et 8% des femmes de plus de 50 ans. C'est donc dans les générations où la consommation de porno est la plus élevée que cette pratique est la plus forte.
??? Chez les Françaises ayant un niveau social et culturel inférieur à la moyenne : les femmes dotées d'un certain capital social, économique ou culturel semblant mieux à même de résister à la pression des fantasmes masculins en la matière que celles ne disposant que d'un capital physique.
??? Chez les femmes les plus affranchies de la morale religieuse : un quart des athées (25%) sont épilées intégralement contre 10% des catholiques pratiquantes.
LE PROFIL DES FEMMES PRATIQUANT L'ÉPILATION INTEGRALE EN ÉTÉ
Mais il est intéressant de relever que les adeptes de l'épilation intégrale se distinguent aussi par :
??? Une activité sexuelle plus intense que le reste des Françaises : la moitié des femmes ayant plus de 3 rapports par semaine (43%) est complètement épilée, contre 25% des femmes en ayant moins d'un par semaine et à peine 17% de celles n'en ayant aucun ;
??? Une vie sexuelle plus diversifiée que la moyenne : ces femmes sont d'autant plus nombreuses qu'elles ont eu beaucoup d'amants au cours de leur vie, ce qui tend à conforter l'idée selon laquelle l'effet de pression de la gent masculine est d'autant plus forte que le nombre de partenaires masculins est élevé.
??? Un rebond de l'épilation intégrale en été : alors qu'au printemps, elles ne sont que 12% à choisir le maillot intégral, en été, les femmes optent en bien plus grand nombre pour le maillot intégral (22%).
Si l'épilation intégrale du maillot reste une pratique encore limitée dans l'ensemble de la gent féminine, elle s'est largement diffusée chez des jeunes pour qui le sexe glabre vu dans les films X s'impose de plus en plus comme la norme. La popularité de cette forme d'épilation varie selon les périodes de l'année, en été, l'éventualité du port d'un maillot les pousse à s'épiler intégralement.
B/ Sources et objets de fantasmes en été
??? La silhouette et les fesses, reines des plages
Les parties découvertes à l'occasion d'une virée à la plage n'attirent pas en premier l'œil des hommes et des femmes mais elles restent importantes si l'on fait abstraction de la forme du corps.
??? La moitié des femmes regardent en premier la silhouette de l'homme à la plage alors qu'elles sont 13% à regarder les fesses et 9% les abdominaux. Bien que ces derniers soient découverts, ils restent moins importants que la forme du physique et les fesses.
??? Pour les hommes, la silhouette reste la plus importante (39%) mais la poitrine (24%) et les fesses (18%) sont primordiales pour une part conséquente de la gent masculine.
??? La « girl next door » pour les hommes, les égéries de l'été pour les femmes
Pour les coups d'un soir l'été, les hommes fantasment sur des personnages plutôt ordinaires alors que les femmes sont attirées par des personnages caractéristiques de cette période de l'année.
??? Le ou la voisin(e) d'à côté (ex : dans un camping) fait fantasmer 58% des hommes alors qu'ils ne sont que 8% à avoir déjà expérimenté ce type de relation. Elle/il représente la personne mystérieuse qu'on a peut-être l'occasion de voir en maillot. Elle fait aussi partie du même milieu social, elle ressemble aux filles que l'on fréquente tous les jours mais qu'on ne reverra plus jamais.
??? Les femmes, de leur côté, sont un quart à fantasmer sur le secouriste sur la plage, sur le surfeur ou le professeur de sport. Ces personnages représentent davantage des canons physiques, des comportements propres à ce qu'on imagine de l'été. C'est l'expérience d'une nouveauté qui attire, une relation qui sort de l'ordinaire et que l'on ne conçoit pas le reste de l'année.
??? Les français préfèrent le sec à l'eau
Les français n'associent pas forcément l'eau à leurs fantasmes. Les lieus secs comme la forêt / les champs (à 62% pour les hommes et à 46% pour les femmes) ou la plage font davantage rêver les français. Les fantasmes « secs » sont aussi plus souvent réalisés.
??? Le fantasme de la mer ou de la piscine est difficilement réalisable, on se retrouve plus rarement seuls au bord de la mer et à la piscine (autour de 40% de réalisation). La forêt et les champs sont au contraire des fantasmes à la fois plus présents et plus réalisables chez les femmes et les hommes. Les femmes sont par exemple 58% à fantasmer sur la forêt et les champs l'été et 32% ont déjà comblé ce désir.
??? Les lieus cachés excitent plus les français
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas le risque d'être vu qui attire les français mais plutôt le lieu en lui-même.
??? Alors que 54% fantasment sur une relation dans une voiture à l'arrêt cet été, ils n'aimeraient réaliser le fantasme d'une voiture dans les bouchons qu'à 14%. Le fait de se montrer ou d'être surpris dans l'acte reste un frein.
Kamil Kouhen, Département Opinion de l'Ifop
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