Que nous le voulions ou pas, nous sommes des êtres de relations. Nous avons sans cesse besoin d’aborder les autres pour travailler, aimer, vivre tout simplement. En effet, il faut bien faire nos courses, aller chez le médecin, le dentiste, affronter la contractuelle qui nous verbalise, l’homme qui drague, la vieille dame qui demande son chemin... Et aussi faire la connaissance d’un collègue, rencontrer la copine de la copine, dire bonjour à sa nouvelle voisine, oser aborder cette fille géniale (sinon on le regrettera toute sa vie), sans compter les entretiens d’embauche, incontournables. Nos capacités relationnelles sont sans cesse sollicitées. Pour certains c’est presque une souffrance, qui peut devenir un plaisir à condition de s’y connaître un peu.
Essayons d’abord de nous convaincre que tout le monde aime communiquer. Les bébés sont avides de contacts. Le visage humain est la première forme que leurs yeux distinguent. Ensuite, si on les prive de relations et d’amour, ils dépérissent et peuvent même en mourir... de tristesse. Les personnes timides ont désappris à communiquer mais le désir d’y arriver, d’être appréciées, est toujours puissant et présent.
Elles ont désappris à communiquer par capillarité, en vivant dans une famille craintive leur enseignant à « se méfier des gens ». À moins qu’elles n’aient commencé à se sentir mal à l’aise à l’adolecence, quand le corps, le visage déçoivent parfois. Mal dans leur peau, elles se sont coupées des autres et en sont restées là. Ou alors, ce sont de mauvaises expériences relationnelles qui ont gâché le plaisir. Du coup, elles craignent de s’exposer. N’ayant plus confiance, en elles surtout, elles évitent les contacts. Elles croient ainsi ne pas communiquer. C’est faux ! Elles transmettent quelque chose d’elles-mêmes – comme tout le monde – mais un message fuyant, inquiet, dérangeant.
Un rien suffirait pour que tout change : se persuader d’abord qu’elles ont besoin d’être aimées et acceptées. Décider ensuite de sortir de leurs retranchements. Je connais une femme médecin, d’une timidité tellement maladive qu’elle ne savait pas si elle pourrait un jour recevoir des malades, leur parler, les examiner, etc. Elle s’est forcée, obligée, stimulée. Aujourd’hui, elle fait des conférences, répond à des interviews. Elle donne des cours. Elle est même sexologue, c’est dire que poser des questions délicates ne la dérange plus.
Pour sortir de ses angoisses relationnelles, il faut se bousculer un peu mais pas n’importe comment. Il y a un mode d’emploi de la communication, un mode d’emploi du changement. En voici les premiers jalons...
Patricia Delahaie
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