« La recherche scientifique et la médecine ne peuvent plus ignorer les différences biologiques entre les sexes », Conférence de presse (Paris)

 

Les hommes et les femmes sont biologiquement différents : dès la conception, 30 % de différences en moyenne au niveau moléculaire dans tous les tissus et jusqu’à 70 % dans le foie adulte !

Les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant la maladie et doivent donc être pris en charge et traités différemment : la recherche biomédicale, la pratique médicale et la formation des médecins doivent tenir compte des différences liées au sexe.
Notre vision actuelle sur la différenciation du sexe est obsolète : alors que notre genre ne peut se constituer qu’à partir de la naissance, notre sexe est déterminé dès la conception, donc bien avant l’apparition des hormones ; ces différences liées au sexe dépendent initialement des gènes portés par la paire de chromosomes XX (femmes) ou XY (hommes) et l’expression de ces gènes est modulée par des marques épigénétiques spécifiques du sexe, et par les hormones, et ce tout au long de la vie.

Il faut aussi admettre que les différences biologiques liées au sexe soient également influencées par l’environnement socioculturel et les comportements, par le biais de l’épigénétique. Le sexe influence le genre et le genre influence le sexe. Or, sous prétexte de parité, au mépris des évidences scientifiques, les différences biologiques entre les hommes et les femmes ont été largement ignorées. Il est temps de rattraper plus de 10 ans de retard par rapport à nos voisins européens et de mettre en place une médecine différenciée dans l’intérêt même de la santé des femmes… et des hommes.

Conférence de presse :
> Date : Jeudi 23 juin 2016 / 11h
> Lieu : Académie de médecine Salon Lhermitte / 16, rue Bonaparte Paris 6