Une mauvaise vue n’est pas une fatalité !

 Une mauvaise vue n’est pas une fatalité ! Contrairement à certaines idées reçues, il est possible de corriger bon nombre de dysfonctionnements visuels grâce à une méthode mise au point il y a près d’un siècle par un ophtalmologue américain du nom de William Horatio Bates (1860-1931).

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Une mauvaise vue n’est pas une fatalité ! Contrairement à certaines idées reçues, il est possible de corriger bon nombre de dysfonctionnements visuels grâce à une méthode mise au point il y a près d’un siècle par un ophtalmologue américain du nom de William Horatio Bates (1860-1931).

UN OPHTALMOLOGISTE VISIONNAIRE
Au tout début du XXe siècle, cet ophtalmologiste new-yorkais eut l’intuition que les dysfonctionnements de la vue pouvaient avoir des solutions autres que celles proposées par l’ophtalmologie traditionnelle, à savoir un appareillage optique et/ou une intervention chirurgicale.

L’observation de ses patients, doublée d’expériences en laboratoire sur des animaux, l’avait convaincu de l’importance du comportement dans la production d’erreurs de réfraction de la lumière, fondamentale dans la vision. Il avait aussi pu noter qu’en modifiant le comportement, on pouvait atténuer, voire faire disparaître ces erreurs.

C’est ce qui l’a amené à élaborer une méthode qui porte son nom, qu’il a approfondie au fil du temps et sur laquelle il a abondamment écrit pour expliquer ses recherches et exposer ses observations, ainsi que les résultats cliniques obtenus (voir bibliographie p. 153) du livre présenté en fin d’article.

Loin de consister en « exercices » (il n’aimait pas ce terme), la méthode Bates devait permettre à ses patients de faire eux-mêmes les découvertes qui pourraient leur permettre de changer leurs habitudes de vision et d’alléger à terme, sinon d’éliminer, leur recours aux lunettes. Il insistait sur la notion d’expérience, tout en offrant à ses patients de les guider dans cette approche. Il pratiquait sur lui-même ce qu’il préconisait, ce qui lui avait évité d’être touché par la presbytie. Il considérait par ailleurs qu’il pouvait se rendre astigmate à volonté, cherchant ainsi à démontrer l’importance du mental sur la vision !

La méthode Bates, qu’il a enseignée à plusieurs disciples*, s’est d’abord fait connaître en France par le livre L’Art de voir d’Aldous Huxley**. Presque aveugle à l’adolescence, l’écrivain britannique a longtemps souffert de sa vue déficiente, jusqu’à sa rencontre avec Margaret Corbett, qui l’initia à la pratique de la méthode du docteur Bates. Sa propre pratique quotidienne, très consciencieuse et intensive, lui permit de recouvrer suffisamment de clarté pour poursuivre ses travaux d’écrivain et de conférencier.

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* L’une des plus célèbre est l’Américaine Margaret Darst Corbett, auteur du livre Help Yourself to Better Sight, traduit en français par le docteur Longue sous le titre Le Yoga des yeux (Marabout, épuisé).

** L’Art de voir a paru pour la première fois en France en 1945, aux éditions Payot. Ce livre a été choisi aux États-Unis par l’Oglethorpe University d’Atlanta comme l’un des ouvrages représentatifs de notre temps et, à ce titre, a été enfermé dans une pièce étanche bétonnée et métallisée dite « Crypte de la civilisation », qui ne devrait être ouverte que dans 6000 ans.

 Eva Lothar, Nathalie Ferron

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