Une autre alimentation pour un rapport plus serein au corps

Depuis la nuit des temps, les humains savent à quel point leur santé est liée à l’alimentation. Le fameux adage « Que l’alimentation soit ta seule médecine ! », attribué à Hippocrate, nous accompagne depuis plus de deux millénaires. Prendre soin de notre santé grâce à l’alimentation, c’est prendre soin de notre corps certes, mais aussi de notre esprit. De nos jours, des messages omniprésents nous poussent à penser que « nous sommes ce que nous mangeons ». Or, avec un peu de recul, nous comprenons aisément que nous sommes beaucoup plus que cela. Nous ne sommes pas « uniquement » la représentation de ce que nous mangeons, nous sommes à la fois un corps, un esprit, une femme ou un homme, un enfant ou un adulte, une profession, des loisirs, des réussites, des expériences, des émotions... Ce qui nous définit en fin de compte n’est en aucun cas le contenu de notre assiette ou notre poids et, encore moins, notre apparence physique.
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Depuis la nuit des temps, les humains savent à quel point leur santé est liée à l’alimentation. Le fameux adage « Que l’alimentation soit ta seule médecine ! », attribué à Hippocrate,
nous accompagne depuis plus de deux millénaires. Prendre soin de notre santé grâce à l’alimentation, c’est prendre soin de notre corps certes, mais aussi de notre esprit. De nos jours, des messages omniprésents nous poussent à penser que « nous sommes ce que nous mangeons ». Or, avec un peu de recul, nous comprenons aisément que nous sommes beaucoup plus que cela. Nous ne sommes pas « uniquement » la représentation de ce que nous mangeons, nous sommes à la fois un corps, un esprit, une femme ou un homme, un enfant ou un adulte, une profession, des loisirs, des réussites, des expériences, des émotions... Ce qui nous définit en fin de compte n’est en aucun cas le contenu de notre assiette ou notre poids et, encore moins, notre apparence physique.

Le professeur Jean Trémolière, l’un des fondateurs de la nutrition moderne en France, disait que « l’homme est probablement consommateur de symboles autant que de nutriments ». Et ses dires n’ont jamais été aussi vrais qu’à notre époque. De tous temps, les humains se sont nourris selon leur instinct et leurs besoins, en se fiant à la nature et à leur ventre. Ils s’activaient pour chasser, cueillir et pêcher leur nourriture. Aujourd’hui, nous faisons nos courses en ligne, assis derrière notre ordinateur. Autrefois, les humains travaillaient la terre, bâtissaient leurs propres habitations, parcourraient des kilomètres à pied tous les jours. Aujourd’hui, le progrès nous a rendus sédentaires. Autrefois, les réseaux sociaux tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas et les moyens de communication étaient plus restreints. Les modes et tendances concernant nos physiques, bien qu’ayant toujours existé, étaient ainsi moins divulguées et leurs influences psychiques étaient moindres également. Jusqu’à l’aube du xxème siècle, les possibilités techniques nécessaires pour cultiver tout et n’importe quoi à toutes les périodes de l’année n’existaient pas : les humains consommaient des pro- duits naturels bruts, le tout grâce à la générosité de dame Nature. Aujourd’hui, nous créons en abondance, nous gaspillons, nous trafiquons et nous polluons.

Je ne dis pas que le progrès n’est pas positif, je dis seulement que lorsqu’il est utilisé à outrance et sans conscience, il peut s’avérer dangereux. La pression alimentaire que nous connaissons actuellement dans nos sociétés occidentales n’est plus liée à la peur de manquer ou à la crainte de développer des maladies à cause d’aliments impropres à la consommation. Elle est liée à la peur de s’intoxiquer à cause de la chimie de synthèse, de la surproduction induisant des scandales sanitaires, des trafics génétiques, et j’en passe. Elle se manifeste aussi à travers la pression du culte corporel et les croyances que nous développons de par notre éducation, notre entourage, nos expériences et les injonctions que nous subissons.

À l’heure actuelle, la planète connaît une prévalence croissante de cas d’obésité, de diabète et de pathologies métaboliques dans leur ensemble, mais aussi de plus en plus de cas de troubles du com- portement et notamment des troubles alimentaires qui sont très récents à l’échelle de l’humanité. Les raisons pour ces fléaux sanitaires sont identifiées depuis un certain moment : une surabondance alimentaire, un mode de vie sédentaire et une alimentation trop transformée. Or, pour moi ce ne sont pas les seules raisons : il y a aussi notre manière de voir et de penser notre alimentation, l’importance que nous accordons à l’image et le gouffre qui se creuse entre nous et nos besoins, nos valeurs, nos convictions.

Sans que nous ne le remarquions, la pression du culte corporel nous inflige des obligations de contrôle, de maîtrise de notre aspect visuel et de notre alimentation. Elle nous pousse, tôt ou tard, à vouloir « faire bien pour notre santé et pour nous ». Et pour cela, nos sociétés ont une réponse infaillible : les régimes. Ces derniers sont eux-mêmes contrôlés et rythmés au fil des modes et des tendances dans le but toujours plus recherché de faire du bénéfice (et de vendre des pilules miracles, des programmes de coaching, des abonnements en salle de sport, etc.). Les régimes représentent un secteur industriel en plein essor. Et si vous êtes en train de lire ce livre, c’est très certainement parce que vous êtes encore à la recherche d’un mode alimentaire qui vous convienne.

Le livre présenté ci-dessous n’est pas la énième promesse d’une méthode révolutionnaire pour perdre du poids ou pour découvrir des règles alimentaires miraculeuses qui vont changer votre vie. Ce livre est une invitation à retrouver une alimentation intuitive qui offre la possibilité d’un rapport plus serein au corps et à la nourriture. À ces fins, je souhaite vous transmettre dans les pages suivantes des informations et des clefs pour vous aider à comprendre d’où viennent les modes de croyances actuelles sur le culte du corps, comment fonctionne notre corps, pourquoi les règles générales de régimes ne fonctionnent pas, pourquoi les régimes nous font grossir, nous éloignent de nous-même et ne sont pas la solution pour retrouver une relation apaisée à notre corps et à notre nourriture. Cette « déprogrammation » sera nécessaire pour retrouver de l’instinct dans l’acte alimentaire. Tout au long de l’ouvrage, je vous inviterai également à vous explorer, à vous questionner, à vous découvrir et à expérimenter pour trouver de vous-même l’alimentation qui vous convient le plus : celle qui est intuitive pour vous, qui correspond à votre individualité. En lâchant prise par rapport à vos croyances alimentaires et en reprogrammant votre cerveau pour adopter une vision plus primitive, certes, mais plus objective de votre poids et de votre image, vous pourrez développer une relation beaucoup plus sereine entre votre être – physique et psychique – et l’alimentation.

Dans cet ouvrage vous trouverez entre autres des informations intitulées « Info psy ». Elles sont tirées de mes échanges avec la psychologue Ariane Garcia, spécialiste des troubles du comportement alimentaire.
Avant de vous plonger pleinement dans la lecture des pages sui- vantes, je vous invite tout d’abord à vous questionner sur vous et sur vos rapports à votre corps et à la nourriture.

                                                                                   Alicia Sicardi

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