UNE 1ERE MONDIALE : LA RÉALITÉ VIRTUELLE AU SERVICE DE LA GREFFE PULMONAIRE

 
Pour la première fois dans le monde, un patient inscrit sur liste de transplantation pulmonaire pourra bénéficier de séances de réalité virtuelle thérapeutique en prévention des traumatismes psychologiques post-opératoires, grâce au partenariat inédit entre C2Care et l'AP-HM (Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille).
 
1ère en France : la réalité virtuelle au service de la santé des patients  
 
C2Care, start-up toulonnaise créée en 2015, se positionne sur le segment de la thérapie par la réalité virtuelle. Les logiciels proposés par la startup sont désormais utilisés par 600 professionnels de santé.
Le docteur Benjamin COIFFARD, pneumologue à l’AP-HM et le docteur François MALTESE, psychologue à l’AP-HM, s’associent à C2Care pour une nouvelle technique préventive dont l'objectif est de prévenir la survenue de troubles psychologiques fréquemment rencontrés, à court et moyen termes, post-greffe.
 
“L’hyper-immersion” pour éviter les traumatismes psychologiques
 
Cette méthode préventive s’adresse aux patients qui reçoivent une greffe pulmonaire. A la suite de l’intervention chirurgicale, le réveil est excessivement violent dans l’environnement agressif de la réanimation. Ces conséquences peuvent engendrer des complications post-opératoires et provoquer un traumatisme psychologique : notamment des troubles anxieux et dépressifs. C2Care, en collaboration avec l’AP-HM, propose donc de pallier ces risques médico-psychologiques grâce aux séances de réalité virtuelle en amont de l’intervention qu’on appelle “thérapie de l’habituation”.
 

 “Pour les patients le risque de pathologies psychologiques se situe a posteriori. On utilise ainsi la thérapie de l’habituation afin de les exposer de manière progressive et immersive à l’environnement auquel le patient va être confronté”. Docteur MALTESE, Psychologue.
 
La nouveauté : le scanner 3D C2Care
 
Cette nouvelle technologie permettra de scanner (images numériques à 360°) un environnement, dans ce cas précis un box de réanimation, et ainsi le reproduire à l’identique. Le scanner 3D reconstitue dans les moindres détails, le box tel que le patient le verra à son réveil après transplantation. Ces images seront ensuite diffusées dans un casque de réalité virtuelle.
 
Ces séances (3 séances de 45 minutes) vont permettre au patient, accompagné d’un psychologue, d'appréhender l'environnement de la réanimation tel qu'il le découvrira à son réveil, de manière réelle et immersive afin de limiter les conséquences potentiellement anxiogènes du séjour en réanimation.
 
“Nous espérons aboutir à une diminution de 30% de l’anxiété des patients en situation post-opératoire” Docteur COIFFARD
 

Une arrivée sur le marché avant la fin 2019
 
Actuellement en cours d’élaboration, cette innovation va passer une phase test dans les prochains mois. C2Care espère une mise en pratique avant la fin de l’année 2019.
 
L’AP-HM réalise environ 50 greffes pulmonaires par an et il sera proposé à 25 patients tirés au sort, une thérapie préventive par la réalité virtuelle. A terme, C2Care pourrait apporter cette solution inédite aux 400 patients opérés de greffe pulmonaire en France et 8000 dans le monde. Cette thérapie préventive pourrait également être adaptée à tous types d’interventions médico-chirurgicales.
 
Ce projet scientifique est financièrement soutenu par le département de recherche de l’AP-HM et par l’association Maryse Pour la Vie, avec le soutien du service de médecine intensive et réanimation du Pr. L. PAPAZIAN, du service de pneumologie Maladies respiratoires rares, mucoviscidose, du Pr. M. RAYNAUD-GAUBERT, et du service de chirurgie thoracique et des maladies de l’oesophage du Pr. P. THOMAS.
 
A propos de C2Care :
Créée en 2015 par Pierre GADEA et Romain STREICHEMBERGER, C2Care développe des logiciels thérapeutiques en réalité virtuelle pour répondre aux nécessités de la santé d’aujourd’hui et de demain. Les solutions proposées par la startup toulonnaise sont à destination des professionnels de santé avec pour objectif de démocratiser l’accès aux thérapies virtuelles et moderniser les protocoles. Les immersions vont permettre l’exposition graduelle des patients à leurs stimuli anxiogènes en vue de corriger les activations dysfonctionnelles et réduire voire éteindre la détresse inhérente à leur problématique.