Tabagisme en Île-de-France : constats 2016 et évolutions depuis 2005

Le tabagisme demeure en France la première cause de mortalité évitable. En 2016, le tabagisme quotidien concerne 26 % des Franciliens entre 15 et 75 ans. Un niveau moindre que celui du reste de la France, mais plus élevé que dans l'ensemble des pays d'Europe occidentale.

 

À l'occasion du « mois sans tabac », qui se tient en novembre de chaque année, la publication « Tabagisme en Île-de-France » rappelle les enjeux forts de cette question et présente les résultats issus des données du Baromètre de Santé publique France 2016, sur un échantillon francilien de 4 253 personnes (voir l'étude). Cette étude décrit l'usage du tabac et son évolution depuis 2005.

 

Des résultats marquants en Île de France :

 

  • Le tabagisme quotidien des hommes et des femmes est comparable à âge et niveau socio-économique équivalents, il reste plus élevé chez les hommes que chez les femmes dans le reste de la France.
  • Le tabagisme quotidien est resté stable chez les femmes entre 2005 et 2016, tandis qu'une baisse s'est amorcée chez les hommes entre 2010 et 2016 (de 32 % de fumeurs quotidiens à 28 %). Néanmoins, cette baisse s'est opérée uniquement chez les personnes aux revenus plus élevés (diplôme supérieur au bac, niveau de revenu plus élevé et en activité professionnelle).

 

  • Plus de 75 % des fumeurs quotidiens en Île-de-France ont essayé d'arrêter de fumer. Cette proportion est de 30 % supérieure à celle observée dans le reste de la France, au cours des douze derniers mois. L'usage de la cigarette électronique est peu répandu : 4 % des Franciliens déclaraient l'utiliser, majoritairement chez les fumeurs quotidiens et dans les catégories socio-économiques les plus aisées en 2015 / 2016.

 

 

Depuis cette enquête, les politiques publiques engagées dans la prévention du tabagisme se sont considérablement renforcées (taxation, mois sans tabac, paquet neutre, remboursement des substituts nicotiniques,...). Les années à venir permettront d'en mesurer les impacts d'ores et déjà positifs pour 2017 selon Santé publique France (voir le Beh).