QUELQUES MAUX CONTEMPORAINS QUI AGISSENT SUR LA VUE

 Si les troubles de la vision ont toujours existé, certains facteurs propres à notre époque ont contribué à les accentuer. En particulier l’exposition aux écrans, le manque d’exercice et le stress.

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Si les troubles de la vision ont toujours existé, certains facteurs propres à notre époque ont contribué à les accentuer. En particulier l’exposition aux écrans, le manque d’exercice et le stress.

L’exposition aux écrans
Petits ou grands, les écrans s’immiscent dans notre vie. Nous nous usons les yeux sur ces appareils. Depuis que les gens sont soumis à de longues heures de travail sur écran, avez-vous remarqué que les boutiques des opticiens se sont multipliées ?

Les écrans exagèrent tous les problèmes oculaires existants. À force de fixer un écran, nous altérons notre fonction visuelle, de près comme de loin. Une étude publiée en 2014 a montré que, désormais, 7 adultes sur 10 (âgés de 20 ans ou plus) portent des lunettes ou des lentilles de contact. Les troubles de la vision concernent 73 % des personnes de 15 ans et plus et 97 % des personnes de plus de 60 ans*.

Le manque d’exercice
L’exercice physique occasionne un effort au niveau du muscle cardiaque : le cœur pompe davantage de sang et augmente le débit d’oxygène. L’exercice physique entretient donc la mobilité du corps tout entier, et plus particulièrement des muscles moteurs, entre autres ceux des yeux. Lorsque nous marchons, nous balayons volontiers tout ce qui est près ou loin de nous. L’exercice physique a donc un effet bénéfique sur les yeux, plus particulièrement quand nous prenons de l’âge, en stimulant le mouvement et le métabolisme du corps.

Si nous ne faisons rien pour entretenir la mobilité du corps tout entier, la stagnation va s’accompagner d’une perte d’élasticité et d’une rigidification générale, qui affecte donc aussi les yeux, aussi bien au niveau du cristallin que de la musculature oculaire.

Surviennent alors des problèmes d’accommodation, parfois concomitants à une situation pathologique ou personnelle. Car l’aspect psychologique est primordial. Comme pour d’autres dysfonctionnements, une prise en main consciente peut pallier la rigidité et ses corollaires au niveau de la fonction visuelle et empêcher l’installa- tion de la fixité et du flou.

Le stress
Le stress se manifeste souvent par une rigidité de la nuque et de la région des trapèzes. D’où l’importance des démarches d’assouplissement du corps (massages, ostéopathie, etc.) Aujourd’hui, nous vivons dans un tel état de stress que nous n’y prêtons souvent plus vraiment attention. Une tension permanente, une vigilance inquiète (être prêt à mordre ou à combattre) se traduit par une tension des muscles externes de l’œil, qui dépendent essentielle- ment du système nerveux autonome.

Le regard qui fait le tour d’horizon est confronté à une succession d’objets proches ou lointains qu’il doit être capable de décoder sans effort. Mais le stress accumulé rend cette disponibilité à l’accommodation et au lâcher-prise progressivement impossible.

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* L’État de santé de la population en France, rapport 2017 de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).

 Eva Lothar, Nathalie Ferron

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