L’allergie alimentaire est le résultat d’une réaction du système immunitaire chez une personne sensible (atopique) envers une ou plusieurs substances contenues dans un aliment. Une personne allergique réagira à une dose infime d’allergène.
> L’intolérance alimentaire est une réaction non immunitaire secondaire à la prise d’un aliment, qui apparaît chez des personnes hypersensibles. L’intolérance alimentaire se produit lorsque l’organisme n’est pas capable de digérer correctement un aliment. Une personne intolérante alimentaire pourra supporter de petites doses d’un aliment donné sans manifester de symptômes.
> Aversion et rejet d’un aliment : rejet volontaire d’un aliment. Quels sont les déterminants au goût ? Les préférences gustatives et leurs expressions comportementales sont inscrites dès la naissance dans l’organisation du système nerveux central. Il peut exister des mécanismes d’aversion conditionnée qui se déclencheront en voyant un aliment ou en sentant une odeur de cuisson. Ces déclenchements seront des rappels qui concernent en général un aliment qui a entraîné des problèmes digestifs, ou bien un aliment qui a fait partie d’une journée négative.
Intolérance alimentaire et allergie alimentaire donnent les mêmes types de symptômes : nausées, diarrhées et crampes stomacales.
En cas d’allergie alimentaire, les régimes d’éviction sont souvent conseillés avec recherche d’aliments de substitution, tandis qu’en cas d’intolérance alimentaire il est parfois possible de diminuer les portions pour éviter les symptômes. Dans les deux cas, il est impératif de connaître les aliments nuisibles, de lire consciencieusement les étiquettes, et en cas de doute de s’abstenir d’un plat préparé.
L’intolérance alimentaire implique le métabolisme, et très souvent la carence en une enzyme digestive (par exemple, l’intolérance au lactose et la carence en lactase, enzyme digestive qui dégrade le lactose en glucose + galactose). Cette pathologie peut être amé- liorée en remplaçant le lait par des yaourts qui amènent du lait fermenté donc riche en lactase. Il ne faut pas confondre l’intolérance au lactose avec l’allergie « vraie » aux protéines du lait de vache ).
Environ 10 % de la population serait affectée par des intolérances alimentaires, ces affections du métabolisme peuvent recouvrir aussi bien les carences enzymatiques, les effets indésirables de certains glucides simples (cas des diabètes et des intolérants au fructose), des troubles de métabolisation ou de transformation de certains acides aminés (phénylalanine) que des réactions pharmacologiques et parfois toxiques comme les réactions à la caféine, à l’histamine, aux salicylates, aux sulfites... Ou bien des intolérances à certaines protéines (gluten) trouvées dans le seigle, l’orge, le froment, l’avoine, l’épeautre... ou encore des réactions aux colorants et additifs alimentaires.
En ce qui concerne les allergies alimentaires, elles peuvent apparaître à tout âge mais sont plus fréquentes chez l’enfant. La symptomatologie peut également disparaître avec l’âge, surtout chez les jeunes enfants. Chez l’adulte, l’allergie alimentaire est souvent associée à une allergie aux pollens. Certains allergènes alimentaires sont détruits à la cuisson, comme ceux des fruits, légumes et noix ; une cuisson prolongée pourra détruire les allergènes du thon et du saumon.
Il faut établir des distinctions strictes entre les allergies alimentaires vraies, les intolérances alimentaires et les réactions d’intolérance non définies que l’on appelle pseudo-allergie.
Ce ne sont pas les mêmes aliments qui en général déclenchent les allergies chez les jeunes enfants (lait de vache, œuf de poule, cacahuète, noix) et chez les adultes (céleri, kiwi, noisette, pomme, pêche, cerise, fraise, carotte, poisson, crustacé, cacahuète, sésame, lupin).
Que l’on parle d’allergie alimentaire ou d’intolérance alimentaire, la marche à suivre est identique : identifier l’aliment « coupable », prendre en charge les symptômes et essayer de restaurer le terrain
Allergie ou intolérance peuvent aussi être générées par des molécules d’origine alimentaire utilisées comme excipients de médi- caments ; par exemple : gluten ou amidon de blé, amylase végétale, lactose... Il faut prêter attention en particulier aux médicaments génériques qui peuvent différer sur ce point du médicament traditionnel.
Catherine Bonnafous
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