Que sont les oligo-éléments ?


Ce sont des métaux et des métalloïdes contenus dans le corps humain, parfois à toutes petites doses, mais indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.

On les appelle encore métaux colloidaux, aliments minéraux, Oligosols, Oligocure, Granions, Biocatalyseurs, Catalyons, etc., noms sous lesquels ils ont été commercialisés.

Ces titres les définissent assez bien, quoiqu’on ait trop tendance à les considérer uniquement comme des catalyseurs, c’est-à-dire comme des substances dont la seule présence favorise des réactions chimiques, sans y participer.

La définition habituellement donnée à une solution colloïdale est celle d’un liquide dans lequel des particules ne sont pas dissoutes, mais en suspension finement divisées (unicelles).

Cet état de suspension paraît dû à la force répulsive des charges électriques de même signe que possèdent les unicelles. Si cet équilibre est rompu, les unicelles s’agglomèrent en amas ou en flocons (floculation).

Les colloïdes ne dialysent pas ; les cristalloïdes dialysent.
Les métaux colloidaux ne sont pratiquement pas toxiques. Mais, par contre, ils sont souvent efficaces avec une dose infime, ce qui en fait des médicaments de premier choix, jouissant de la première qualité que tout médicament se devrait de posséder, à savoir celle d’être inoffensifs : avant tout, ne pas nuire (primum non nocere).

Ils ont été utilisés dans un certain nombre d’affections aiguës, de septicémies et d’affections chroniques.

Le médicament colloïdal le plus anciennement employé est l’Argent colloïdal, obtenu soit par voie chimique (collargol), soit par voie électrique. On l’emploie localement (pommades, collyres, pansements, ovules, injections intra-vésicales qui, avant les antibiotiques, étaient le traitement de base de la blennorragie, par exemple), soit par voie buccale, soit par piqûres. Ces piqûres surtout les intraveineuses, produisent souvent un choc colloïdal suivi, la plupart du temps, d’amélioration et même de guérison, alors que toutes les autres thérapeutiques avaient auparavant échoué.

Les oligo-éléments ont une quadruple action :

- Tout d’abord, ce sont les catalyseurs des multiples fonctions et réactions de l’organisme. Leur seule présence permet des réactions chimiques qui ne se produiraient pas sans cela, ou du moins ne se produiraient pas complètement. On peut donc résumer cette action catalytique en disant que la seule présence du, ou des catalyseurs, crée (ou du moins active) des réactions chimiques bien précises, impossibles à réaliser en dehors du, ou des, catalyseurs.

- Les oligo-éléments ont ensuite une action bien spécifique et bien précise dans chaque cas, permettant une réaction chimique bien déterminée, et pas une autre, avec en outre des effets antitoxiques et bactéricides très précis.

- Par là même, ils sont aussi des modificateurs du terrain, en favorisant les phénomènes d’autodéfense de l’organisme vis-à-vis des infections.

- Enfin, ils sont les agents directs des échanges métaboliques, et ont ainsi une action diastasique en favorisant les phénomènes vitaux indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, telles la respiration, la nutrition, etc.

- En un mot, ils favorisent à des doses infimes, toutes les fonctions et tous les échanges biologiques qui permettent à un organisme de vivre et de fonctionner harmonieusement. Ce sont des éléments vivants, ayant des propriétés diastasiques.

L’origine du mot « oligo-élément » remonte à Gabriel Bertrand et à Jacques Ménétrier, qui furent parmi les premiers à les étudier d’une façon scientifique.

Le mot oligo vient du grec « oligos » qui veut dire petit. Il signifie que ces substances minérales sont présentes en très faibles quantités dans tous les organismes vivants, et qu’elles agissent de même, à des doses presque infinitésimales, à l’état de traces parfois, pour jouer un rôle biologique essentiel et indispensable à la création et à la continuation de la vie (professeur Bour).

Le terme oligo-élément fut parfois considéré comme signifiant élément mineur. Cette interprétation préjugeait fâcheusement du rôle des oligo-éléments, qui ne peut être que majeur, puisqu’ils sont indispensables à la vie.

Leur rôle, en tant qu’agents majeurs de la biochimie, a été clairement établi chez les végétaux d’abord, puis chez les animaux ensuite, et enfin chez l’homme lui-même, créant ainsi un véritable cycle « sol-végétal-animal » indissociable dans la biologie humaine, et particulièrement dans la nutrition et les échanges organiques.

Pour ne citer que quelques exemples, on sait depuis longtemps que le Fer joue un rôle de premier plan dans la respiration cellulaire par l’ hémoglobine.

Mais, comme tout se tient et s’enchaîne, le Fer ne peut agir que si le Cuivre préside à l’absorption, au stockage et à l’utilisation du Fer par l’organisme, sans oublier que l’assimilation du Fer et du Cuivre dépend de la quantité de Manganèse dont dispose l’organisme. Par ailleurs, ce même Cuivre, si indispensable aux organismes supérieurs, est très nocif pour les formes inférieures de la vie, telles que bactéries, microbes et virus. Il en résulte que le Cuivre est le métal le plus bactéricide, puisqu’il a été démontré qu’un gramme de cuivre peut détruire jusqu’à 5 000 fois son poids de micro-organismes pathogènes comme les colibacilles ou les staphylocoques dorés. D’où son très grand intérêt en thérapeutique humaine, à titre préventif et curatif, notamment dans les épidémies grippales et leurs complications.

Le Manganèse, quant à lui, avec le Cuivre et le Cobalt, est essentiellement bio-catalyseur dans la formation et l’activation des enzymes, des ferments (kinases), des hormones et des protéines. Tous les trois (Cuivre, Manganèse et Cobalt) sont donc des facteurs importants de la nutrition et de l’immunité. Ils sont, en plus, indispensables pour les phénomènes de reproduction, car ils interviennent dans le fonctionnement de l’hypophyse et la régulation des glandes reproductrices. Ils équilibrent en outre l’assimilation des phosphates et du Calcium.

Tout comme le Manganèse, le Zinc est un coenzyme important, et un activateur des fonctions génitales et des glandes endocrines. On a constaté cela, une fois de plus, en Iran. Sur 187 enfants souffrant de retard de croissance (taille et poids inférieurs à la normale de 20 à 40 %), tous présentaient une singulière carence en Zinc. En donnant de très petites doses de ce métal chaque jour à ces enfants, on obtint rapidement des gains de taille et de poids, avec développement sexuel normal... L’explication à cette carence initiale tient au fait que, dans la région où vivent ces enfants, on mange un pain riche en acide phytique qui a la propriété de rendre inassimilable le Zinc en formant avec lui des sels insolubles (blocage).

Un autre exemple de catalyse, mais cette fois avec un macroélément : le Calcium. Absorbé par le corps, il n’est pas seulement utilisé pour la fabrication du squelette; sa présence sous forme de biocatalyseur sanguin est indispensable au processus de la coagulation. C’est connu depuis longtemps, puisque l’on conseille encore de donner du chloro-calcium avant toute intervention chirurgicale pour diminuer les risques d’hémorragie, comme on le faisait au début du siècle. Aujourd’hui, on y ajoute de la vitamine K, alors inconnue, ou des coagulants qui renforcent l’action coagulante du Calcium.

D’où l’on peut tirer une remarque : l’effet d’un élément peut varier considérablement dans le domaine physiologique avec la quantité administrée. Ainsi, ici, le Calcium à dose infinitésimale permet la coagulation d’un sang rendu incoagulable par élimination du Calcium. Inversement, des doses considérables sont administrées en thérapeutique dite recalcifîante, en pathologie osseuses ou en phtisiologie.

Entre ces deux posologies extrêmes, se situe une possibilité supplémentaire d’administration: celle qui, faisant appel à des quantités très faibles sous une forme physico-chimique particulière, est douée, par exemple, de propriétés régulatrices.

Inversement cette forme active de la catalyse peut être totalement inhibée par la présence de « poisons » de la catalyse. Chaque médecin connaît l’emploi du citrate de soude comme anticoagulant : son action relève de l’inhibition des propriétés coagulantes du Calcium sous forme ionisée. Ou l’action de la mousse de Platine qui normalement, catalyse la réaction explosive la plus simple : Hydrogène + Oxygène = Eau, et qui perd instantanément son pouvoir après passage dans une atmosphère chargée d’hydrogène sulfuré, bien que sa masse n’ait aucunement changé.

Par la suite nous étudierons les divers oligo-éléments et leurs actions spécifiques. Retenons seulement, pour terminer ces quelques exemples, que le Magnésium est indispensable à toute forme de vie.

Comme l’explique Gabriel Bertrand : « Tout se passe comme si dans la matière vivante, les éléments de construction et de combustion contenus en grande quantité (tels que Sodium, Calcium, Potassium, Phosphore, Carbone, Oxygène, Azote, etc.) ne pouvaient s’organiser en matière vivante qu’en présence d’éléments beaucoup plus rares contenus en infimes quantités, et qui ne sont là que pour permettre les réactions propres à la vie. les oligo-éléments. » (I.R.A.O.)

 

  Claude Binet    
                                                                              

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 Oligo-élémments et oligo-thérapie