QU’EST-CE QUE LE STRESS OXYDATIF ?

 
 
C’est une agression par oxydation des constituants cellulaires de notre organisme. Les radicaux libres sont des molécules instables qui cherchent à capter les électrons sur d’autres molécules. En captant ces électrons, ils rendent elles-mêmes instables les molécules constituant les différents organes de la cellule. Les dégâts deviennent dramatiques lorsqu’ils surviennent sur le cœur de la cellule, qui contient nos gènes : c’est alors toute la production chimique de la cellule qui est touchée par l’oxydation. On parle donc de stress oxydatif lorsque la production de radicaux libres s’emballe.

Nos cellules utilisent chaque jour des carburants pour produire de l’énergie : les sucres et les graisses. Or, lors de toute combustion, il y a production de déchets ; dans la cellule, les déchets de l’oxydation sont justement les radicaux libres. En petite quantité, ils ont une fonction utile dans la lutte contre la pénétration de bactéries, mais, à plus grande concentration, ils sont délétères pour la cellule elle-même. Manger trop conduit ainsi à une surproduction de radicaux libres, tout comme le sport intensif, l’exposition à la pollution atmosphérique, les rayonnements solaires (UV), le tabac, l’alcool, certains médicaments, l’anxiété, le stress ou encore un régime alimentaire riche en viande rouge, graisses saturées et sucres raffinés. Quelle que soit la raison, la surproduction de radicaux libres expose à un risque de dépassement des capacités de notre organisme à les épurer. Lorsque le taux de production est supérieur aux capacités d’élimination, c’est là qu’apparaît le stress oxydatif. C’est justement ce stress qui est responsable du vieillissement cellulaire prématuré et de pratiquement toutes les pathologies dégénératives liées au vieillissement (usure articulaire, encrassement des artères, diminution des fonctions cognitives – Alzheimer –, rides et perte d’élasticité de la peau...).

Fort heureusement, l’organisme développe des mécanismes de défense pour se débarrasser des radicaux libres : des enzymes, qui stabilisent ces derniers. À ces moyens de défense internes s’ajoutent des moyens externes que doit apporter l’alimentation végétale : les vitamines A, C et E, les polyphénols, le coenzyme Q10, le zinc et le sélénium – qu’on retrouve notamment dans les fruits, légumes, herbes aromatiques, amandes, noix et graines de soja.

En France, l’étude SU.VI.MAX a mis en évidence le fait que les populations ayant une alimentation pourvoyeuse en ces antioxydants présentent un taux de mortalité global plus bas de 30 %, ainsi que peu de pathologies dégénératives cérébrales (Alzheimer, notamment).

 Dr Sophie Ortega 

 

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