L’inflammation est un mécanisme de défense qui se produit quand l’organisme doit faire face à un « étranger », par exemple une blessure, une brûlure, l’attaque d’un virus ou d’une bactérie... L’organisme mobilise ses défenses pour rétablir la situation d’origine (en l’occurrence, pour favoriser la cicatrisation) ou pour éliminer l’étranger.
L’inflammation fait partie de l’immunité innée. Elle est présente dès la naissance et se met en route de manière rapide dès la première rencontre avec l’agresseur : il n’y a pas besoin d’un apprentissage. C’est un processus de défense normal et même vital pour maintenir l’intégrité des cellules et des tissus. Il a pour objectif final d’éliminer l’intrus pour que tout rentre dans l’ordre.
Les agresseurs potentiels sont de plusieurs ordres :
• Les microbes (bactéries,virus,champignons,parasites...).Dans ce cas ,la réaction inflammatoire traduit une infection.
• Les agresseurs chimiques (poisons, venins, métaux lourds...).
• Les agresseurs « physiques » (froid, chaud, traumatisme, radiations...), qui vont venir détruire des tissus (brûlure, entorse...) et les corps étrangers (coupure, écharde...).
• Un défaut de vascularisation.
• Une agression de son propre système immunitaire (allergie,maladie auto-immune).
En d’autres termes, l’agresseur peut être exogène, c’est-à-dire d’origine externe à l’organisme (un virus, un traumatisme...) ou bien endogène, c’est-à-dire interne à l’organisme (notre propre système immunitaire). Il est même possible que plusieurs agresseurs associés soient à l’origine de la réaction inflammatoire... Par ailleurs, un même agent pathogène peut entraîner des réactions inflammatoires différentes d’une personne à l’autre, celles-ci étant fonction de l’état de ses défenses immunitaires.
L’inflammation est donc un processus habituellement bénéfique, car son but est d’éliminer l’agent pathogène et de réparer les éventuelles lésions. Alors pourquoi prenons-nous des médicaments anti-inflammatoires pour bloquer ce processus, pourtant nécessaire, de l’inflammation ? Tout simplement parce que l’inflammation peut aussi être néfaste pour l’organisme : quand un agent pathogène est particulière- ment agressif ou persistant ; quand le siège de l’inflammation se situe dans une zone « à risque » (organe vital) ; quand le processus inflammatoire est exagéré (anomalies quantitatives ou qualitatives des cellules intervenant dans le processus)...
Alix Lefief-Delacourt / Laëtitia Proust-Millon
Si cet extrait vous a intéressé,
vous pouvez en lire plus
en cliquant sur l'icône ci-dessous