PMA : le parcours de combattantes des patientes

 

 

A l’occasion de la semaine européenne de la fertilité, trois associations Asso’ SOPK, Collectif BAMP! et EndoFrance ont réalisé, avec le support institutionnel du laboratoire Merck, une enquête IPSOS[1] auprès de femmes actuellement ou récemment en parcours de Procréation Médicalement Assistée (PMA).

Avec l’adoption de la loi bioéthique du 2 août 2021, les pouvoirs publics ont fait le choix d’élargir la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Malgré cette avancée sociétale, le sondage révèle que les patientes font face à de nombreuses contraintes, avec notamment des délais importants quifreinent l’accès au parcours PMA qui reste particulièrement éprouvant et mal vécu.

Un parcours long et stressant

90 % des patientes vivent difficilement les temps d’attente entre les différentes étapes du protocole de PMA. Ce parcours est décrit comme ponctué de stress, de fatigue et de déceptions au point que  82% des femmes interrogées estiment que « personne ne peut comprendre ce qu’elles traversent ».La PMA impacte tous les aspects de la vie des femmes, leur vie quotidienne pour 92% d’entre elles, leur vie professionnelle pour 84%, leur vie de couple et sexuelle pour plus de 80%.

Un besoin fort d’accompagnement et d’informations

L’accompagnement par les professionnels de santé est considéré comme essentiel pour la quasi-totalité des femmes interrogées, pourtant seule une courte majorité se sent plutôt bien accompagnée dans son parcours PMA, face à des professionnels et des centres débordés. 89 % des patientes jugent leur traitement contraignant et 81 % ont appréhendé leur première injection, ce qui renforce la nécessité d’un besoin d’accompagnement pour les patientes. Enfin près de deux tiers des femmes souhaiteraient aussi avoir plus d’informations sur le traitement qui leur est prescrit.

Des délais toujours plus longs

S’engager dans un parcours PMA prend du temps, est source de stress. Cette réalité est particulièrement mal vécue par beaucoup de patientes. Face aux demandes croissantes, le risque est donc de voir les délais s’allonger encore plus pour des patientes qui ont toutes un objectif commun, avoir un bébé le plus rapidement possible.


[1] Etude réalisée par Ipsos, du 30 septembre au 12 octobre 2022, auprès de 838 femmes

 

A propos des associations de patients

L'association Asso'SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) a été créée en mai 2021 par deux personnes atteintes du SOPK désireuses de faire évoluer la reconnaissance sur cette pathologie. Pour en savoir plus https://www.asso-sopk.com/

L’Association collectif BAMP est une Association de patients et d’ex-patients de l’assistance médicale à la procréation, de personnes infertiles et stériles ayant recours aux techniques d’assistance médicale à la procréation créée en 2013.  Pour en savoir plus https://www.bamp.fr/

L’association EndoFrance est une association agréée par le ministère des solidarités et de la santé depuis septembre 2018. Depuis plus de 20 ans, elle soutient, informe les personnes atteintes d’endométriose et leur entourage, mène des actions de sensibilisation et agit avec les pouvoirs publics et les professionnels de santé pour améliorer le parcours de soins et réduire le délai diagnostique. EndoFrance finance aussi la recherche médicale sur l’endométriose. Pour en savoir plus https://www.endofrance.org/