Au point où vous en êtes de votre lecture, vous avez acquis certaines notions importantes : la douleur implique le système nerveux dans son ensemble, cerveau compris ; elle résulte de messages ascendants (du corps vers le cerveau) et descendants (du cerveau vers le corps), ces derniers étant capables d’atténuer voire inhiber la souffrance ; des neurotransmetteurs sont impliqués dans la sensation douloureuse ; l’expression de la douleur est intime et personnelle.
Que tirer de cette petite synthèse ? Une idée directrice : les mécanismes de la douleur étant complexes et impliquant à la fois le physique, le mental et l’émotionnel, il vaut mieux agir simulta- nément à plusieurs niveaux afin que les stratégies mises en place soient synergiques. Bien sûr, c’est surtout valable pour les douleurs intenses, récurrentes ou durables. Un banal mal de dents peut se satisfaire d’un soin local (huile essentielle de clou de girofle, par exemple) et éventuellement d’un comprimé d’antalgique. Mais cela, tout le monde le sait ! Le problème de la douleur se pose vraiment lorsque ces conduites évidentes pour tout le monde ne sont plus suffisantes. Cependant, les gestes antidouleur globaux (relaxation, respiration, alimentation...) ont un rôle à jouer même chez ceux qui ne souffrent pas de douleur chronique : leur seuil de résistance aux petites douleurs du quotidien s’en trouvera modifié et ils les supporteront d’autant mieux.
Cependant, avant d’agir, il faut toujours vérifier que la douleur ne cache pas une maladie sous-jacente qui risquerait de se développer tranquillement à la faveur des médicaments qui font taire le message douloureux. Il importe de toujours se poser certaines questions afin d’en cerner le degré de gravité et d’agir en urgence lorsque c’est nécessaire. En cas de brûlure ou d’entorse, pas de souci. L’origine de la douleur est claire et localisée. Mais il n’en est pas de même de nombreuses douleurs courantes du quotidien. Un mal de gorge, par exemple, peut signaler une simple irritation ou une infection sérieuse (une angine par exemple). C’est pourquoi, avant de mettre en place des soins antidouleur, il vaut mieux se poser certaines questions :
• La douleur est-elle apparue brutalement ou progressivement ?
• Est-elle récurrente ?
• Est-elle associée à de la fièvre ?
• D’autres symptômes sont-ils apparus en même temps : nausées, constipation, rhinite, altérations sensorielles (vue, ouïe...), œdèmes, éruptions cutanées... ?
Tant que la douleur est franche, qu’elle est apparue d’un coup et qu’elle n’est associée ni à de la fièvre ni à d’autres symptômes, pas de problème. Vous pouvez agir vous-même. Vous pouvez le faire aussi si vous souffrez de douleurs chroniques ou récurrentes (rhuma- tismes, migraine...) dont l’origine a été confirmée précédemment. Mais si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter. Mieux vaut être rassuré « pour rien » que laisser traîner une douleur qui cache un trouble plus sérieux.
Dans tous les cas, une fois ces facteurs clairement établis, vous pourrez choisir ce qui vous convient parmi les nombreux traite- ments naturels qui vous apporteront au minimum un soulagement bienvenu, et au mieux une éradication de la douleur.
Votre panoplie naturelle est prête ? Alors en route pour « votre » périple antidouleur. Il vous conduira à coup sûr vers des contrées de soulagement durable...
Docteur Yann Rougier / Marie Borrel
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