« Paris après cancer » se mobilise pour faciliter le rétablissement et prévenir les récidives

Avec la Fondation Cognacq-Jay, La Ligue contre le cancer et HumanEst

En 2022, le gouvernement a lancé l’initiative de développer un parcours de soins spécifique pour favoriser l’insertion so- ciale et prévenir les séquelles et/ou récidives suite à un cancer. Chaque département a sa propre structure : pour l’agglo- mération de Paris, La Fondation Cognacq-Jay, le Comité de Paris de la Ligue contre le cancer et l’association HumanEst (qui représente les 6 Dispositifs parisiens d’Appui à la Coordination - DAC) se sont associés pour créer le Groupement de coopération sanitaire, dénommé «Paris contre le cancer» pour porter la mise en œuvre du dispositif.

Le docteur Jean-Noël Collin, administrateur du Groupement de Coopération Sanitaire, souligne l’importance de la pré- vention dite secondaire dans l’accompagnement des personnes touchées par le cancer : « Améliorer la qualité de vie et la reprise d’une vie «normalisée», réduire les risques de séquelles et prévenir les rechutes : voici les principaux objectifs fixés par ce dispositif. Il y a eu, et aura encore, de nombreuses avancées en termes d’innovations thérapeutiques ou de diagnostic précoce mais, depuis quelques années maintenant, il y a eu une réelle prise de conscience sur le rôle clé du rétablissement et des facteurs qui y contribuent. C’est une notion qui s’invite de plus en plus dans la prise en charge onco- logique ». Par exemple, la pratique d’une activité physique après diagnostic d’un cancer du sein diminue de 24% le risque de récidive et de 28% le risque de décès par cancer. Ce dernier est réduit de 39% après diagnostic d’un cancer colorectal1.

Un parcours à la carte
et sur-mesure

Ce parcours de soins individualisé est destiné aux personnes ayant terminé leur traitement «actif» de cancer depuis moins d’un 1 an ou qui sont sous hormonothérapie. Ces patients sont identifiés par un médecin prescripteur (oncologue, chirur- gien, radiothérapeute, médecin traitant) qui va les orienter vers la structure adaptée. Après une phase de bilan des besoins, le parcours de soin peut commencer et peut comprendre, à la carte (selon la prescription du médecin), de l’Activité Phy- sique Adaptée (APA), des conseils nutritionnels (suivi diététique) et/ou un accompagnement psychologique. Il est pris en charge à hauteur de 180€ par bénéficiaire.

Alexandra Biem, coordinatrice du projet à « Paris Après Cancer » : « Notre rôle est de faciliter au maximum le parcours de soins des bénéficiaires qui nous sont adressés. Nous organisons leurs parcours en prenant en compte le lieu d’habitation, le trajet à effectuer, la possibilité ou non de le faire en distanciel, à domicile... et nous les orientons vers les professionnels adéquats parmi notre réseau de partenaires. En 2022, ce sont ainsi 102 femmes et hommes qui ont bénéficié du dispositif. Les demandes s’orientent majoritairement vers un suivi diététique. Le taux de satisfaction des bénéficiaires est élévé2. Tous apprécient de pouvoir accéder à ce type de soins individualisés. »

Favoriser le rétablissement et prévenir les récidives après un cancer : le dispositif «Paris Après Cancer» permet aux patients parisiens de bénéficier d’un parcours de soins spécifique et individualisé à la fin de leur traitement contre le cancer. Dispositif gratuit pour le patient !

 

Pierre A., 52 ans, témoigne de son expérience avec «Paris Après Cancer» : « Mon cancer du côlon a été diagnostiqué fin 2019. Après une opération et 6 mois de chimiothérapie, s’en sont suivis de nombreux rendez-vous, encore réguliers, chez l’oncologue avec des examens sanguins et des scanners. Depuis quelques semaines, je bénéficie de séances de remise en forme et je viens d’entamer un suivi diététique. Je sentais que j’avais besoin de reprendre une activité physique, d’être dans une dynamique de mouvement et ces séances sont parfaitement adaptées à mes attentes : la professionnelle qui m’accompagne est à l’écoute et très attentive, elle n’hésite pas à me pousser, dans le respect de mon corps et de mes capacités. Globalement, ce type de dispositif est une réelle opportunité à saisir, cela a un vrai impact sur le mental et le moral, je le ressens. C’est également une sortie en douceur et progressive du milieu médicalisé et c’est très appréciable. »

Cet autre patient de 67 ans, suivi à l’Institut Montsouris, vient lui aussi d’entamer son parcours de soin avec des séances d’activité physique adaptée et un suivi diététique : « C’est mon médecin qui me l’a recommandé quelques mois après ma chimiothérapie. J’ai tout de suite accepté car j’ai toujours été une personne active : pendant mon traitement, je continuais d’exercer une activité professionnelle et de me déplacer à vélo. J’ai vu là l’opportunité de renforcer cette dynamique de mouvement. J’ai doublement adhéré lorsque mon médecin m’a expliqué que cela pouvait avoir un rôle dans la prévention des récidives. Physiquement et moralement, les traitements pour mon cancer du côlon ont été assez lourds : cet accom- pagnement participe à retrouver le chemin d’un mieux-être général. »

  1. 1  Fondation ARC pour la recherche sur le cancer – les révolutions de la recherche sur le cancer – nouvelle édition 2023

  2. 2  Satisfaction du bilan et suivi : APA _8.3 ; DIET_8.9 ; PSY_8.4 (moyenne sur 10 de l’échantillon de bénéficiaires interrogés )

A propos de Paris contre le cancer

À la suite de l’appel à candidature lancé par l’ARS Ile-de-France, en septembre 2021, la Ligue contre le Cancer – Comité de Paris, la Fondation Cognacq-Jay et les 6 M2A/DAC représentées par la M2A/DAC HumanEst ont décidé d’unir leurs sa- voir-faire pour promouvoir le dispositif de coordination du parcours après le traitement d’un cancer sur le territoire de Paris au sein du Groupement de coopération (GCS) Paris contre le cancer. Ses missions : organiser le parcours, coordonner l’inter- vention des professionnels et assurer l’évaluation de ce nouveau dispositif. En 2022, ce sont 121 demandes transmises par différents prescripteurs, 102 personnes suivies et un réseau de 20 partenaires conventionnés.

Pour en savoir plus : https://www.parisaprescancer.org/

La Fondation Cognacq-Jay, au service du bien commun depuis 1916

La Fondation Cognacq-Jay, reconnue d’utilité publique depuis 1916, a pour vocation de créer, de maintenir et de développer des actions de solidarité sociale. Aujourd’hui, ce sont 2000 salariés dans 13 établissements en Île-de-France, en Haute-Savoie et dans le Var, qui interviennent auprès de publics en difficulté à tous les âges de la vie, à travers quatre missions : soigner, prendre soin ; accompagner, soutenir ; protéger, éduquer, enseigner ; innover au service du bien commun. www.cognacq-jay.fr

A propos de la Ligue contre le cancer

1er financeur associatif indépendant de la recherche contre le cancer, la Ligue contre le cancer est une organisation non-gou- vernementale indépendante reposant sur la générosité du public et sur l’engagement de ses militants. Forte de plus de 500 000 adhérents et 20 000 bénévoles, la Ligue est un mouvement populaire organisé en une fédération de 103 Comités dé- partementaux. Ensemble, ils luttent dans quatre directions complémentaires : chercher pour guérir, prévenir pour protéger, accompagner pour aider, mobiliser pour agir. Pour en savoir plus : www.ligue-cancer.net

A propos de HumanEst

Association de loi 1901 à but non lucratif, DAC HumanEst s’est réunie, en 2019, avec le CLIC et la MAIA - Gestion de Cas, pour former la Maison des Aînés et des Aidants (M2A) Paris Est. Une nouvelle labellisation DAC - Dispositif d’Appui à la Coor- dination entre en vigueur dès janvier 2023. HumanEst est l’association porteuse du dispositif M2A / DAC intervenant sur l’Est parisien (11e, 12e et 20e arrondissement). Elle évalue les besoins, appuie et coordonne l’intervention des acteurs médico-so- ciaux auprès des personnes en situation complexe à domicile avec en particulier une expertise en oncologie, soins palliatifs et gériatrie. Pour en savoir plus : www.humanest.paris