Monoxyde de carbone, tabac et femme enceinte

AVIS de l' Académie nationale de médecine

 

Le tabagisme maternel pendant la grossesse reste un problème de santé publique préoccupant en France. En effet, un quart des femmes enceintes sont fumeuses lorsqu'elles apprennent leur grossesse. Si la moitié d’entre elles parvient à arrêter, l’autre moitié se contente le plus souvent de réduire sa consommation, pensant à tort limiter ainsi les risques pour son enfant à naître. Cette tendance ne s’améliore pas : ces cinq dernières années, la situation s’est même aggravée, malgré les efforts d’information des professionnels de santé.

 

Les conséquences du tabac sur la grossesse sont pourtant bien documentées. Il est responsable de nombreuses complications obstétricales, de risques accrus pour le nouveau-né et peut avoir des effets délétères à long terme. Face à ce constat, la mesure du monoxyde de carbone (CO) expiré apparaît comme un outil efficace pour sensibiliser et accompagner les femmes enceintes vers un arrêt complet du tabac. Recommandée depuis 2004, cette méthode reste pourtant peu utilisée en pratique courante.

 

Dans cette optique, un groupe de travail du Comité économie de la santé assurance maladie (CESAM) de l’Académie nationale de médecine s’est penché sur la question. Son objectif : promouvoir l'intégration systématique de la mesure du CO expiré dans le suivi des femmes enceintes afin de mieux lutter contre le tabagisme maternel et protéger la santé des générations futures.

 

 

 

Télécharger la version intégrale de l'Avis : https://www.academie-medecine.fr/monoxyde-de-carbone-tabac-et-femme-enceinte/