Les troubles thyroïdiens sont-ils douloureux ?


Lorsque la thyroïde se dérègle, deux types de troubles peuvent apparaître : l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie. La première se caractérise par une baisse de la production des hormones thyroïdiennes, alors que la seconde tend à l’intensifier. Les symptômes sont donc, en grande partie, opposés : dans le premier cas, les battements cardiaques ralentissent, la température corporelle baisse, le transit intestinal est freiné, l’appétit diminue, la personne a sommeil... ; dans le second cas, le cœur s’emballe, la température monte, le transit s’accélère, l’appétit se creuse, le sommeil se fragilise*... Seule la fatigue fait partie de tous les tableaux symptomatiques thyroïdiens.

Dans leur grande majorité, les troubles thyroïdiens ne sont pas douloureux. Les symptômes consécutifs aux dérèglements hormonaux entraînent toutes sortes de malaises, mais pas de douleurs. Quant aux déformations perceptibles à la palpation (goitre, nodule), elles sont rarement sensibles au toucher.

Seules les thyroïdites peuvent générer des douleurs locales irradiant depuis le cou jusque dans la nuque et les épaules. C’est le cas de la thyroïdite aiguë d’origine infectieuse (assez rare) ou de la maladie de De Quervain (plus fréquente). La thyroïdite de Hashimoto, qui provoque une hypothyroïdie, est parfois associée à des douleurs articulaires diffuses (chevilles, doigts, poignets, épaules...).

Docteur Pierre Nys
 

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