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Selon le Dr Bates, la plupart des problèmes de vue ne relèvent pas de pathologies, mais résultent d’erreurs de fonctionnement ou de réfraction !
La myopie
Ses causes les plus fréquentes sont variées: éclairage inadapté, mauvaise posture, l’habitude prise en début de scolarité de lire et d’écrire penché, le nez tout près du cahier ou du livre. Sans oublier, chez l’enfant, l’usage fréquent de consoles et d’écrans qui le privent des jeux et du mouvement physique pratiqués à l’air libre et au soleil, permettant ou nécessitant de voir loin. Pour l’adulte aussi, les écrans qui obligent à déchiffrer à faible distance sont impliqués dans ce trouble visuel.
La myopie permet de voir de très près en adoptant un comportement d’accommodation sur une distance très proche, mais ne permet pas d’abandonner ce comportement pour la vision plus lointaine, laquelle demande simplement de lâcher prise pour laisser venir l’information.
La vision de près est potentiellement fatigante, car nous devons longuement garder la faculté de mise au point sur un objet proche. Certaines pratiques et mouvements divers, entre autres la valse-éléphant (voir p. 65 et suivantes), nous incitent à ce lâcher-prise.
L’astigmatisme
Ce défaut visuel, qui provoque une déformation ou un dédoublement des images à certains moments, s’accompagne d’une déformation du globe oculaire, dont le diamètre s’allonge selon une variété d’axes. D’après l’expérience du docteur Bates lui-même (il disait pouvoir se rendre astigmate à volonté), la pratique de détente et de mouvements qu’il prône dans sa méthode devaient permettre de corriger ce défaut.
La presbytie
Notre vue baisse à partir de 40 ans. C’est ce qu’on appelle la presbytie. Mais ce trouble de la vision est-il inéluctable ?
Nous acceptons le fait que, à partir de 40 ans, la vue diminue inexorablement parce que c’est le discours médical classique, repris par les médias et propagé par les croyances collectives. Nous nous y conformons. Si un problème de vue fugace se présente dans cette tranche d’âge, il est d’usage de procéder immédiatement à une correction optique, puisque «c’est normal». La vue baisse, alors nous baissons les bras !
Or plusieurs raisons peuvent expliquer cette baisse de la vue à la quarantaine. Il y a, certes, une cause physiologique naturelle : tout comme notre organisme, nos yeux vieillissent. Il est donc assez normal qu’ils soient moins performants.
Mais il peut y avoir aussi des causes plus profondes, liées à un changement de paysage familial ou professionnel : le retour à une activité professionnelle pour certaines femmes qui avaient arrêté de travailler pour élever leurs enfants, un changement d’orientation professionnelle, voire une perte d’emploi, une séparation, etc. La quarantaine est souvent un moment où nous sommes invités, et parfois même contraints, à reconsidérer notre vie, à la voir de façon différente. Ce qui peut s’accompagner d’un certain désarroi : nous ne voyons pas les choses très nettement! Car ne l’oublions pas, la vue est un phénomène hautement mental !
L’hypermétropie
L’hypermétropie, à l’inverse de la myopie, permet de très bien voir les objets distants, mais ne permet pas de voir confortable- ment les objets proches, notamment les caractères d’imprimerie. On commence à observer l’apparition de ce trouble à partir du moment où l’enfant est scolarisé : il écrit mal, lit difficilement. On parle de dyslexie et l’examen ophtalmologique révèle le défaut de réfraction pour les distances proches.
L’hypermétropie est physiologique dans les premières années de la vie, où l’enfant n’a besoin ni de lire, ni de s’adonner à des tâches précises. C’est le moment où il peut bénéficier de la méthode Bates, avant que les habitudes ne requièrent une correction optique.
Eva Lothar, Nathalie Ferron
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