Les mécanismes de la fécondation chez la Femme


La sélection et le développement des cellules reproductrices mâle et femelle, leur parcours dans les voies génitales féminines permettant la fécondation, enfin le trajet de l’œuf vers la cavité utérine puis sa nidation sont autant d’étapes sources d’obstacles pouvant mener à l’infertilité.

Les gamètes, cellules reproductrices
L’ovocyte
Cellule œuf féminine, l’ovocyte est formé au sein des follicules, situés dans l’ovaire. Le stock d’ovocytes est d’environ 400 000 à la naissance, mais seuls quelques milliers seront utilisables de la puberté jusqu’à la ménopause.

Au cours du cycle menstruel, 600 ovocytes démarrent leur croissance. Lors de la ponte ovulaire, il n’en reste plus qu’un seul, qui va subir une maturation lui permettant d’être fécondé par le spermatozoïde.

La libération de l’ovocyte dans les voies génitales féminines est déclenchée par un pic hormonal, la LH (hormone lutéinisante). Le follicule se rompt sur la surface de l’ovaire, expulsant l’ovocyte, récupéré par un mouvement de balai des franges de la trompe utérine à la surface de l’ovaire : c’est l’ovulation, au quatorzième jour du cycle.

Le fonctionnement des ovaires est contrôlé par des sécrétions hormonales engendrées par deux structures que l’on trouve dans le cerveau, l’hypothalamus, qui stimule l’hypophyse via une hormone, la gonadotrophine releasing hormone, GRH. L’hypophyse ainsi stimulée sécrète deux hormones, la FSH ( follicule stimulating hormone), hormone stimulant le follicule, et la LH, hormone lutéinisante, qui va déclencher la ponte ovulaire. Les ovaires ainsi stimulés sécrètent deux hormones, l’œstrogène et la progestérone, indispensables à la ponte ovulaire et au cycle menstruel.

Le spermatozoïde
Cellule sexuelle mâle, c’est une petite cellule dont le rôle est d’apporter les chromosomes paternels qui vont s’ajouter aux chromosomes maternels au sein de l’ovocyte. Il est créé au sein des tubes séminifères situés dans les testicules. C’est la spermatogenèse : les cellules souches se divisent, puis passent par une phase de maturation pour donner naissance au spermatozoïde. Les spermatozoïdes libérés dans les tubes séminifères sont stockés dans l’épididyme, ampoule située contre le testicule, puis traversent les canaux différents, se mélangeant aux sécrétions des vésicules séminales et de la prostate pour permettre la formation du sperme.

Comme les ovaires, les testicules sont sous le contrôle de l’axe hypothalamo-hypophysaire via les hormones FSH et LH.

Fécondation
Lors du rapport sexuel, le sperme est déposé au fond du vagin, contre le col utérin. La glaire sécrétée au niveau de ce col permet le passage des spermatozoïdes dans l’utérus, mais ne laisse circuler que les plus mobiles d’entre ceux qui pourront atteindre les trompes ovariennes.

La mobilité des spermatozoïdes est indispensable à ce processus. Le passage de la glaire cervicale par les spermatozoïdes leur donne leur pouvoir fécondant.

Sur 300 millions de spermatozoïdes contenus dans une éjaculation, quelques centaines seulement arriveront au niveau des trompes pour la fécondation.

Dans la trompe, un seul spermatozoïde parviendra à traverser les parois de l’ovocyte pour le pénétrer et donner naissance à la cellule embryonnaire, qui va se diviser pour former un embryon.

Migration de l’embryon
Pendant son développement, l’embryon se déplace pour se diriger dans l’utérus où il arrive vers le quatrième jour après la fécondation. Il se fixe alors dans la muqueuse : c’est la nidation.


Dr. Martine Depondt-Gadet      
                                                                              

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 Stérilité et infertilité