Les clés pour bien vivre avec son ventre

Manger varié, équilibré et pratiquer une activité physique régulière sont les deux piliers de la bonne santé. En la matière, la simplicité, la convivialité et le plaisir devraient être nos lignes directrices. Mais nos vies de sédentaires de plus en plus stressés nous ont éloignés de ces valeurs simples. Nous sommes de plus en plus inactifs et nous mangeons trop d’aliments transformés, riches en additifs et en nutriments de mauvaise qualité (trop de graisses saturées, trop de sucre, trop de calories « vides »). De véritables « tord-boyaux » ! Alors, revenons à l’essentiel, qui n’a rien de bien compliqué.
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Manger varié, équilibré et pratiquer une activité physique régulière sont les deux piliers de la bonne santé. En la matière, la simplicité, la convivialité et le plaisir devraient être nos lignes directrices. Mais nos vies de sédentaires de plus en plus stressés nous ont éloignés de ces valeurs simples. Nous sommes de plus en plus inactifs et nous mangeons trop d’aliments transformés, riches en additifs et en nutriments de mauvaise qualité (trop de graisses saturées, trop de sucre, trop de calories « vides »). De véritables « tord-boyaux » ! Alors, revenons à l’essentiel, qui n’a rien de bien compliqué.

L’équilibre est dans l’assiette
Que mettre dans son assiette ne devrait pas être un casse-tête. Mais à force d’entendre tout et son contraire en matière de nutrition, de se laisser charmer par les promesses illusoires du dernier « régime » à la mode, de courir après un idéal de minceur complètement disproportionné, on ne sait plus où donner de la fourchette.
En réalité, l’assiette santé devrait tout simplement se composer de :
• Une moitié de légumes, aussi colorés que possible (en les associant entre eux : des courgettes, des carottes, des oignons, de l’ail, des aubergines, des poivrons. Vive les grandes poêlées de légumes et la ratatouille maison !).
• 1⁄4 de féculents et/ou de céréales, de préférence semi-complètes car plus riches en fibres, vitamines et minéraux : pâtes, pommes de terre, riz, quinoa, sarrasin, flocons d’avoine, muesli, pains et légumes secs (lentilles, pois cassés, pois chiches...).
• 1⁄4 de protéines, animales ou végétales : en priorité le poisson, les œufs et les viandes maigres, de temps en temps la viande rouge ou blanche (porc). Le soir, privilégiez les protéines végétales : le soja, les associations céréales/légumineuses.
• Pour les corps gras, optez pour les huiles vierges d’olive, de colza et de noix, pour leur apport en acides gras essentiels.
• En dessert : un fruit (sauf s’il provoque des fermentations après le repas).
• En collation, vers 10 heures et 16 heures : un fruit frais avec une poignée de fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes).
• Sur tous vos plats, beaucoup d’herbes aromatiques et d’épices, pour donner de la saveur et éviter de trop saler.
• En boisson : de l’eau et encore de l’eau !
• Les produits laitiers : oui, à condition que vous les digériez bien et, là encore, sans excès. Deux par jour sont amplement suffisants pour couvrir vos besoins en calcium si vous consommez par ailleurs d’autres aliments riches en calcium (eaux minérales calciques, sardines avec arêtes, crucifères, laits végétaux enrichis). Nous ne sommes pas pour l’éviction totale des produits laitiers, comme le préconisent certains thérapeutes. Si vous les aimez, il serait dommage de vous en priver !

Faites le choix de la qualité
consommez des fruits et légumes de saison, cultivés localement. optez avant tout pour les aliments bio ou cultivés selon les principes de l’agriculture raisonnée, avec le moins de pesticides possible. limitez votre consommation de plats industriels dont les ingrédients peuvent être de qualité douteuse et qui sont généralement très riches en additifs chimiques.

La question des intolérances
La mode actuelle est au « sans » : sans lait, sans gluten, sans graisse, sans sucre, sans sel, sans viande... Et bientôt sans plaisir et avec beau- coup de contraintes ! Car pour respecter à la lettre toutes ces nouvelles prescriptions nutritionnelles, il faut se livrer à une véritable enquête fouillée sur chaque ingrédient et à une lecture détaillée des étiquettes avant de se mettre le moindre aliment sous la dent !

Avant de vous laisser séduire par le discours « santé » de ces nouvelles tendances, réfléchissez bien aux raisons de leur promotion : derrière, il y a souvent de très gros intérêts financiers. Le « sans-gluten », le « 0 % de graisse » et le « sans-lait » sont autant de nouveaux marchés ouverts pour l’industrie agroalimentaire..., études « scientifiques » à l’appui nous montrant qu’ils sont meilleurs pour la santé. N’oubliez cependant pas que lorsqu’on « enlève » quelque chose, on « rajoute » forcément autre chose à la place, pour garder de l’onctuosité ou du liant. C’est ce qui se passe pour les produits allégés ou les aliments sans gluten : leur liste d’additifs est impressionnante !

Rares sont en fait les réelles maladies qui obligent à se priver totalement d’une catégorie d’aliments : la maladie cœliaque pour le gluten, l’hypertension sévère pour le sel, l’allergie aux protéines du lait (maladie qui concerne essentiellement le nourrisson, à distinguer de l’intolérance au sucre du lait), le diabète insulinodépendant pour certains types de sucre.

Reste la question des intolérances, qui se manifestent par des plaintes fonctionnelles typiques : « Je digère mal le lait », « Je ballonne dès que je consomme des pâtes », « J’ai mal au ventre après avoir mangé une pizza ». Dans ces cas, plutôt que de supprimer complètement une catégorie d’aliments, je vous conseille de mettre de la variété dans votre assiette.

En cas d’intolérance au lactose (le sucre du lait qu’environ 10 % des adultes digèrent mal), optez par exemple pour les yaourts ou les fromages, plus digestes que le lait (leur teneur en lactose est bien moins élevée).

Quant à l’intolérance au gluten (une protéine contenue dans le blé et ses dérivés), elle se répand d’autant plus que notre consommation de produits à base de blé a explosé : pâtes, pain, pizza, semoule, pâtisseries, biscuits, le gluten y est partout présent... En variant là encore votre alimentation, en mangeant plus de légumes, de fruits (100 % sans gluten !), de riz, de lentilles, de polenta, de pommes de terre, de patates douces, etc., vous allez améliorer votre confort digestif. Sans avoir à supprimer complètement le gluten pour autant !

L’homéopathie apporte des réponses en cas d’intolérance alimentaire
N’oubliez pas l’exercice physique
Au lieu de mettre tous vos problèmes digestifs sur le dos d’une supposée « intolérance », avez-vous pensé à l’importance de l’activité physique pour bien digérer ? sortir faire une balade après le déjeuner ou le dîner est souvent le remède miracle aux pesanteurs gastriques et à la somnolence postprandiale. Quant à l’exercice physique régulier, il vient à bout de bon nombre de constipations rebelles !
L’exercice physique est également un exutoire du stress et un anxiolytique naturel. le stress est généralement impliqué dans les reflux gastriques, les colopathies fonctionnelles, les nausées et autres sensations d’inconfort digestif... alors, marchez 10 000 pas par jour (environ 7,5 km) ou faites 30 minutes d’exercice physique quotidien, 6 jours sur 7. votre ventre vous dira merci.



 

Albert-Claude Quemoun

 

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