Le covid long, la pandémie invisible

« Covid long, La pandémie invisible. 600 000 à 800 000 personnes en France souffrent de cette maladie, une bombe à retarde-ment pour la santé publique » titrait en couverture le quotidien L’Humanité le jeudi 19 août 2021. Et le comptage ne fait que commencer...

On y lit, entre autres, cette remarque de Jérôme Larché, référent en infectiologie du groupe Oc Santé, instigateur en avril 2021 à Montpellier de la première unité de soins Covid-long, qui fait froid dans le dos : « Je n’ai pas encore constaté de cas de rémission totale. » Soit 1 an et 4 mois plus tard...

On ne guérit pas toujours facilement du Covid. Ni rapidement. Les « Covid-longs » en sont témoins, eux qui décrivent un nombre impressionnant de symptômes. Certains souffrent d’essoufflement (dyspnée post-Covid), mais au vu des examens souvent « normaux », le cardiologue ne les prend pas forcé- ment au sérieux ; d’autres se plaignent d’insomnies tenaces malgré une fatigue folle ; de brouillard mental et de mémoire en goguette ; de dents qui tombent ; de crises d’angoisse extrêmement invalidantes ; de douleurs au ventre très pénibles ; de concombre au goût de métal ou de poulet au goût de gasoil ; de douleurs articulaires ou musculaires profondes...
En France, c’est le quotidien pour déjà des dizaines de milliers de patients : en mars 2021, on estimait à 170 000 le nombre de Covid-longs dans l’Hexagone.

Un paracétamol et au lit
Un paysage aux allures parfois juste maussades, parfois apocalyptiques, avec, pour y remédier, des ordonnances tantôt « vides » (je ne peux rien vous proposer, sinon du paracétamol et du repos), tantôt à rallonge (anxiolytique + anti-inflammatoire + somnifère + antidouleur...), pour un résultat médiocre selon les malades. Qui se trouvent en revanche plutôt mieux en embrassant le problème plus largement, passant par de la rééducation chez le kiné à un soutien phyto/micronutrition/ aromathérapie, de longues plages de repos et autres réformes alimentaires. Enfin, après des mois de traversée du désert, émergent des messages d’espoir : « Je me sens bien mieux depuis que j’ai eu de la vitamine B12 et du fer », « La deuxième injection de vaccin m’a libérée de nombreux symptômes », « J’ai fini par retrouver l’odorat à force d’exercices avec des petits flacons d’odeurs/d’huiles essentielles », « Un kiné m’a bien aidée, il y a des manipulations très spécifiques », « Je devais faire travailler mon cardio mais mes jambes ne voulaient pas pédaler ni marcher, donc le coach s’est adapté et m’a fait faire des exercices au sol », « Une diététicienne a fait disparaître mes douleurs gastriques », etc. La résistance s’organise. Avec, en filigrane, ce leitmotiv : c’est possible d’aller mieux.

En Covid-long, il n’y a pas de réponse prêt-à-porter. Rien n’est simple. Contrairement au virus du rhume ou de la grippe, déclencheur des mêmes symptômes chez tout le monde, celui du SARS-CoV-2 semble s’ingénier à semer la zizanie en adoptant la stratégie contraire : des symptômes différents ou presque chez chacun ! Une des raisons pour lesquelles la prise en charge médicale est parfois un peu « floue ». Dans l’Assurance maladie, tout est conçu pour que, en gros, une maladie = tels symptômes = tel traitement. C’est assez basique. Alors quand on a affaire à une maladie = plein de symptômes = plein de schémas, c’est l’incompréhension, la difficulté à s’ajuster, à « rentrer dans des cases », y compris pour le corps médical.

Du « on ne lâchera personne » aux « gueules cassées du Covid »
Covid-long. Pour parler clairement, on n’est pas sorti des ronces (ou de l’auberge, selon). Souvent, les malades, excédés par la célèbre formule « on ne lâchera personne », constatent exactement le contraire dans la vraie vie. Ils sont (ou se sentent) abandonnés dans la nature, avec des soins médicaux parfois coûteux à assumer plus ou moins seuls, des dépassements d’honoraires, des recours à des soins en médecine complémentaire mal ou non remboursés. Bref, cette impression d’être les « gueules cassées du Covid », de « payer les pots cassés » avant qu’un statut clair et une reconnaissance pour tous soient instaurés. À l’heure où nous écrivons ces lignes, c’est loin d’être le cas, alors que nous nous dirigeons vers un bout de chemin à faire en compagnie de ce virus. En effet, tout porte à croire que nous allons devoir apprendre à vivre avec lui. Stratégie vaccinale peut-être annuelle, traitements divers pour cause de prolonga- tion des symptômes, variants inventifs, maintien de certains gestes barrières et quantité d’autres éléments que nous n’avons pas encore eu le temps d’observer, d’appréhender... Mais quelle que soit la prise en charge médicale, préventive ou curative, cela ne change rien à l’aspect « rester en bonne santé » pour éviter d’attraper le virus, ou essayer de prévenir ses ravages une fois dans notre corps.

Comment le virus fait sa vie en pourrissant la nôtre
En Covid-long, non seulement le virus fait sa vie en pourrissant la nôtre, mais en plus il est possible de se recontaminer. Pour riposter à la hauteur, il s’agit de mettre en place des mesures fortes afin de fournir au corps tous les moyens nécessaires pour se défendre face aux microbes quels qu’ils soient, SARS-CoV-2 compris. Cette barrière protectrice passe par des gestes d’hygiène de base, des routines alimentaires, de l’activité physique proposée par un coach à l’écoute, une meilleure gestion du sommeil et des émotions. Tout cela mis bout à bout agit comme un puissant levier sur nos défenses immunitaires. Et permet, à chaque étape de la maladie de ne rien céder au virus, à l’inflammation, au désordre mental et émotionnel, et de reprendre du terrain petit à petit.

La vie d’après
Pour les malades ayant développé un Covid aigu plus ou moins sévère, puis traînant toujours des symptômes pendant des mois (Covid-long), la vie d’après n’a rien d’une sinécure. Soyons honnêtes : on ne connaît pas de réponse aux deux principales questions que vous vous posez probablement : « Pourquoi moi ? » (et pourquoi pas votre cousin), et « Vais-je retrouver 100 % de mes capacités d’avant ? ».

Cette persistance de symptômes chez certains patients pour- rait bien cacher la forêt, c’est-à-dire se révéler, dans les années à venir, une véritable bombe à retardement. De fait, par la force des choses, nous n’avons aucun recul sur « et après ? » puisque début 2020, nous n’avions aucune idée de l’existence même de ce virus. Alors ce qui va se passer d’ici 5 ans, 10 ans, qui peut bien le dire ? On sait certaines petites choses, pour le moment pas très encourageantes il faut bien l’avouer : si la phase aiguë a été violente sur un organe, par exemple a abîmé les poumons, un an plus tard les patients ne respirent toujours pas si bien que cela ; ce virus fait partie de ceux, nombreux, à « laisser des traces » de leur passage, comme avant lui zona (herpès), mono- nucléose (Epstein-Barr)... l’infection s’accompagne toujours de désordres immunitaires, de symptômes plus ou moins prolongés et violents, et d’une très grande fatigue. Heureusement, on découvre aussi pas mal de choses concrètes et positives. Certains Covid-longs se trouvent infiniment mieux, qui grâce à la nutrition, à la micronutrition, aux plantes, à l’activité sportive, qui grâce au cuivre, à la vitamine B12 + fer, à l’huile de CBD (cannabidiol)... Chacun ayant cherché en tâtonnant et, souvent, trouvé des outils efficaces contre la douleur, le désespoir, l’angoisse, la fatigue. Ce guide les recense également pour vous fournir le maximum de pistes exploitables afin de vous aider à vous sentir mieux puis, qui sait, bien. Un jour, le plus tôt possible. Le message en un mot : confiance !

Raphaël GRUMAN, nutritionniste
Alex BRUNET HAMADI, coach sportif
Préface de la Pr Dominique SALMON-CERON, infectiologue

 

 
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